Disputer son premier derby en tant qu'entraîneur : voilà un match qui reste à jamais gravé dans la mémoire. Ce sera le cas demain du technicien « sang et or ». Il y a des choses qu'on n'oublie pas aussitôt, voire jamais. Pour tout individu, à un moment ou à un autre, se présente la chance de sa vie. Ou on la saisit, ou on la laisse filer à jamais. Pour Mouine Chaâbani, l'entraîneur de l'Espérance de Tunis, les choses se sont plutôt bien passées et il a su saisir sa chance en remportant la Ligue des champions africaine dans les conditions que tout le monde connaît. Sa prestation en tant qu'entraîneur en chef était moins réussie en Coupe du monde des clubs. C'est que la manière n'était pas au rendez-vous, même si la cinquième place au classement mondial reste une bonne performance en soi. Cela dit, ce qu'a accompli Mouine Chaâbani jusque-là à la tête de la formation « sang et or » est à son honneur. Sauf que le plus difficile ce n'est pas d'atteindre le sommet, mais plutôt de maintenir le cap. Pas de répit ! Quand on entraîne l'Espérance Sportive de Tunis, il ne faut pas aspirer au répit. C'est quasiment chose impossible, car comme tout grand club, l'Espérance Sportive de Tunis joue sur plus d'un front. Après avoir achevé l'année 2018 par une participation à la Coupe du monde des clubs, les « Sang et Or » attaquent 2019 par un match choc, le derby de la capitale. Un derby au goût bien particulier, puisqu'il a lieu neuf jours avant le coup d'envoi des festivités du centenaire du club. C'est dire la pression qui pèse sur les épaules de Khalil Chammam et ses camarades. La pression pèse également sur les épaules de leur entraîneur. Car, pour Mouine Chaâbani, la confrontation de demain a un goût bien particulier, puisque c'est son premier derby en tant qu'entraîneur en chef. Et un premier derby, ça ne s'oublie jamais. Rien que pour cela, le technicien « sang et or » doit avoir les cartes en règle. Toutefois, il sera privé des services de deux joueurs-clefs, Anis Badri et Houcine Rabii, suspendus par la Fifa pour avoir été expulsés lors du dernier match du Mondial des clubs face au Club Deportivo Guadalajara. Mais même s'il n'a pas toutes les cartes en règle, le technicien « sang et or » doit réussir son derby coûte que coûte. Un derby qui a une autre particularité, puisqu'il se jouera au Stade Mustapha Ben Jannet, à Monastir. Un derby reste un derby qu'on le joue à Radès ou à Monastir. Pour les « Sang et Or » et pour Mouine Chaâbani, en particulier, la rencontre de demain face au voisin clubiste est le rendez-vous à ne pas manquer au risque de gâcher la fête avant qu'elle ne commence. Eh oui, en cette année du centenaire, on n'a pas droit à l'erreur. Aux joueurs de redoubler d'efforts et à leur entraîneur de bien les préparer pour leur premier derby de l'année.