Une série de questionnements nourrira ce premier cycle : comment les sciences sociales influencent-elles les réalisateurs de films documentaires ou de fiction ? Dans quel but et comment des scientifiques font-ils des films anthropologiques ou historiques ? Comment et pourquoi les chercheurs en sciences sociales utilisent-ils le film pour militer, intervenir, atteindre d'autres publics ? A travers la filmographie de la sociologue et cinéaste Sophie Ferchiou, la cinémathèque tunisienne, avec l'institut de recherche sur le Mghreb contemporain, organise une série de séances de découverte et débat sur le thème «Films et sciences sociales». La première séance qui aura lieu ce matin à la Cité de la culture, à partir de 9h30, portera sur les films de la cinéaste et anthropologue Sophie Ferchiou. Que peuvent apporter les films aux sciences sociales ? A quoi peuvent servir les sciences sociales en matière de films ? Ces deux interrogations très larges sont à l'origine de ce séminaire dont l'objectif est de réfléchir aux manières dont les modes de fabrication du point de vue et du regard s'articulent dans la production des films de fiction, des documentaires comme dans les sciences sociales, dans leur pluralité et avec leurs méthodes propres. Une série de questionnements nourrira ce premier cycle : comment les sciences sociales influencent-elles les réalisateurs de films documentaires ou de fiction ? Dans quels buts et comment des scientifiques font-ils des films anthropologiques ou historiques ? Comment et pourquoi les chercheurs en sciences sociales utilisent-ils le film pour militer, intervenir, atteindre d'autres publics ? Ce séminaire «films et sciences sociales» sera l'occasion de donner la parole aux chercheurs, cinéastes, scénaristes, monteurs et autres spécialistes de l'audiovisuel qui peuvent alimenter cette réflexion collective destinée à décloisonner les processus de connaissance et de création en les inscrivant dans leurs contextes et en les lisant en résonance les uns avec les autres. Et c'est à ce propos que l'œuvre de Sophie Ferchiou offre un exemple remarquable, l'auteure étant à la fois une des premières sociologues et une des premières cinéastes tunisiennes. Et avec cette première séance, la cinémathèque tunisienne et Irmc inaugurent un programme de sauvegarde et de restauration de l'ensemble de l'œuvre cinématographique de la cinéaste qui compte une douzaine de films.