Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    Le Prix Aboul Kacem Chabbi 2025: Un hommage à la Palestine    "Songe et éveil" : le nouveau recueil poétique de Yadh Ben Achour    Alerte : des perturbateurs hormonaux cachés dans les cadeaux des nourrissons    LG accorde une licence de ses brevets Wi-Fi à Amazon    JCC 2025 : Les films en compétition aux Journées Cinématographiques de Carthage dévoilés (listes)    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Tunisie : Ramadan 2026, date annoncée grâce aux calculs astronomiques    Tous les jours, 270 jeunes optent pour le mariage coutumier dans un pays arabe    Météo en Tunisie : pluies éparses attendues le soir sur le nord    Décès de Nizar Cheikh Rouhou, président de la Chambre nationale des agents immobiliers    Tunisie : l'Etat soutient les jeunes diplômés directement    La BIAT : Meilleure banque de Tunisie ?    Tunisie : le TMM reste figé à 7,49% pour le 3e mois d'affilée    Tetra Pak nomme Haithem Debbiche au poste de DG pour la région Maghreb et Afrique de l'Ouest    Paul Klee, la lumière d'Ez-Zahra et la naissance d'un univers pictural    Calendrier des examens scolaires 2025-2026 en Tunisie pour les collèges et lycées    Match Tunisie vs Syrie : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 01 décembre?    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Mercedes-Benz à Tunis célèbre l'art sous toutes ses formes    Météo en Tunisie : temps nuageux, températures entre 14 et 20 degrés    Fierté tunisienne : Wafa Mahjoub sur le podium mondial    Coupe arabe : histoire et rivalité au rendez-vous entre Tunisie et Syrie    Match Tunisie-Syrie : où regarder la rencontre en direct ?    Mohamed Ali Nafti représente la Tunisie aux forums africains sur la paix et la justice    Matchs de la Tunisie lors de la Coupe Arabe Qatar 2025 et les primes en jeu    Rapport APT d'ESET : une guerre silencieuse entre puissances numériques (Avril-Septembre 2025)    Inondations et glissements meurtriers frappent la région : des dizaines de morts    Choc : Trump réexamine les cartes vertes de migrants de 19 pays, dont 4 arabes !    Kaïs Saïed répond fermement au Parlement européen : La souveraineté tunisienne n'est pas négociable    nouvelair lance sa promo Black Friday: 30% de réduction sur tout son réseau    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Tunisie Telecom, acteur clé d'une IA responsable et compétitive    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    L'artiste tunisienne Bochra Mohamed est décédée    Ghalia : la chanson qui secoue la Tunisie contre les violences faites aux femmes    Hommage à René Passet, pionnier de l'approche transdisciplinaire en économie et le développement durable    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    Les nouveaux ambassadeurs du Burkina Faso, du Liban et des Etats-Unis d'Amérique présentent leurs lettres de créances au Président Kais Saied (Vidéo et album photos)    Khadija Taoufik Moalla - Dépasser la notion de "race": vers une humanité réconciliée    Le jour où: Alya Hamza...    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La faim en Afrique poursuit sa progression
Un nouveau rapport de l'ONU
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 02 - 2019

237 millions de personnes touchées en Afrique subsaharienne, hypothéquant les efforts d'éradication de la faim au double plan africain et mondial.
La faim en Afrique continue sa progression après plusieurs années de déclin, hypothéquant les efforts d'éradication déployés pour atteindre les objectifs de Malabo 2025 et le Programme de développement durable 2030, en particulier l'Objectif de développement durable 2 (ODD 2). Les nouvelles données, présentées dans un rapport des Nations unies, intitulé «Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique», indiquent que 237 millions de personnes en Afrique subsaharienne souffrent de sous-nutrition chronique, entravant ainsi les progrès réalisés ces dernières années.
Ce rapport, élaboré conjointement par le Bureau régional de la FAO pour l'Afrique et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), a été présenté à Addis-Abeba lors d'un événement présidé par Mme Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, Climat et ressources naturelles. Il montre que davantage d'Africains continuent de souffrir de sous-alimentation plus qu'ailleurs dans le monde. Selon les derniers chiffres, 20% de la population africaine était sous-alimentée en 2017.
Ralentissement de la croissance
«L'aggravation de la tendance en Afrique est due à la fois à la crise économique mondiale et à la dégradation des conditions environnementales alors que de nombreux pays souffrent de la variabilité climatique ou de conditions climatiques extrêmes ou encore des deux à la fois. Le ralentissement de la croissance économique en 2016, du fait de la faiblesse des prix des produits de base, en particulier le pétrole et les minéraux, n'a pas arrangé les choses. L'insécurité alimentaire s'est aggravée dans les pays touchés par des conflits souvent accompagnés de sécheresses ou d'inondations. En Afrique australe et orientale, de nombreux pays ont souffert de la sécheresse», ont déclaré Abebe Haile-Gabriel, sous-directrice générale de la FAO pour l'Afrique, et Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA, dans leur préface conjointe du rapport.
Sur les 257 millions de personnes qui souffrent de la faim en Afrique, 237 millions vivent en Afrique subsaharienne et 20 millions en Afrique du Nord. L'ONU indique que par rapport à 2015, on compte 34,5 millions de personnes sous-alimentées de plus en Afrique, dont 32,6 millions en Afrique subsaharienne et 1,9 million en Afrique du Nord. Près de la moitié de l'augmentation est due à l'accroissement du nombre de personnes sous-alimentées en Afrique de l'Ouest, tandis qu'un tiers se trouve en Afrique orientale.
Au niveau régional, la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans est en baisse, mais seuls quelques pays sont en voie d'atteindre l'Objectif de nutrition mondial pour ce qui est du retard de croissance. Le nombre d'enfants de moins de cinq ans en surpoids continue d'augmenter : il est particulièrement élevé dans le nord et le sud de l'Afrique. Selon le rapport régional, les progrès vers la réalisation des objectifs mondiaux de nutrition de l'Organisation mondiale de la santé sont lents au niveau continental.
Dans de nombreux pays, notamment en Afrique orientale et australe, les conditions climatiques défavorables dues à El Niño ont entraîné une baisse de la production agricole et une flambée des prix des denrées de base. La situation économique et climatique s'est améliorée en 2017, mais certains pays continuent d'être touchés par la sécheresse ou l'insuffisance des précipitations.
Changement climatique
Le rapport révèle que davantage d'efforts sont nécessaires pour atteindre l'ODD 2 et les objectifs mondiaux en matière de nutrition compte tenu des défis importants auxquels le continent est confronté, tels que l'emploi des jeunes et le changement climatique. L'agriculture et le secteur rural doivent jouer un rôle clé dans la création d'emplois décents pour les 10 à 12 millions de jeunes qui rejoignent le marché du travail chaque année. Le changement climatique est une autre menace actuelle et croissante pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique, en particulier pour les pays fortement tributaires de l'agriculture. Les effets du changement climatique, de la réduction des précipitations et de la hausse des températures nuisent au rendement des cultures vivrières de base.
Dans le même temps, le développement du commerce intra-africain, l'exploitation des transferts de fonds pour le développement et l'investissement dans la jeunesse représentent des opportunités considérables pour l'agriculture. Les transferts de fonds des migrations internationales et internes jouent un rôle important pour réduire la pauvreté et la faim tout en stimulant les investissements productifs. Les transferts de fonds internationaux atteignent près de 70 milliards de dollars, soit environ 3% du PIB de l'Afrique. Ils représentent une opportunité pour le développement national que les gouvernements devraient saisir et renforcer.
La signature de l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine offre la possibilité d'accélérer la croissance et le développement durable en stimulant les échanges commerciaux, y compris le commerce des produits agricoles. Bien que les exportations agricoles intra-africaines soient passées de 2 milliards de dollars en 2000 à 13,7 milliards de dollars en 2013, elles restent relativement modestes et souvent informelles. Le rapport indique que la libéralisation du commerce des produits alimentaires comporte également des risques pour le bien-être des consommateurs et des producteurs. Il souligne que les gouvernements devraient éviter d'utiliser la politique commerciale à des objectifs multiples, mais qu'ils devraient combiner la réforme du commerce avec des instruments supplémentaires, tels que les filets de sécurité et les programmes d'atténuation des risques pour atteindre la sécurité alimentaire et les objectifs de nutrition.
Appel à une action forte
L'aperçu régional de cette année intitulé «Faire face aux menaces liées à la variabilité du climat et aux extrêmes climatiques pour la sécurité alimentaire et la nutrition» montre que la variabilité et les extrêmes climatiques sont d'importants facteurs sous-jacents de la récente augmentation de l'insécurité alimentaire et des crises alimentaires graves sur le continent.
De nombreux pays d'Afrique sont exposés à de graves risques liés au changement climatique et en souffrent fréquemment. Au cours des dix dernières années, les catastrophes climatiques ont touché en moyenne 16 millions de personnes et causé chaque année plus de 0,67 milliard de dollars de dégâts sur tout le continent. Bien que toutes les variations climatiques à court terme ne soient pas imputables au changement climatique, les faits et chiffres présentés montrent que la multiplication des événements climatiques extrêmes et l'augmentation de la variabilité climatique risquent de compromettre les progrès réalisés pour éliminer la faim et la malnutrition.
La FAO et la CEA ont souligné qu'il était urgent de renforcer la résilience des ménages, des communautés et des pays face à la variabilité et aux phénomènes climatiques extrêmes.
«Nous devons faire face à une multitude de difficultés pour renforcer les capacités institutionnelles en matière de conception, de coordination et de renforcement des actions relatives aux systèmes de surveillance des risques et d'alerte rapide, à la préparation et à la gestion des situations d'urgence, aux mesures de réduction de la vulnérabilité, à la protection sociale réactive aux chocs et à la planification et la mise en œuvre de mesures de renforcement de la résilience . Les stratégies d'adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophe doivent être alignées et coordonnées avec les interventions intersectorielles en matière de nutrition et de systèmes alimentaires».
En ce qui concerne l'élaboration de stratégies d'adaptation au climat et leur mise en œuvre, le rapport souligne la nécessité de redoubler d'effort pour la collecte de données, le suivi et la mise en œuvre de pratiques d'agriculture intelligente face au climat. La poursuite des efforts par le biais de partenariats, associant adaptation au changement climatique et réduction des risques de catastrophe, et financement à long terme aiderait à harmoniser les approches humanitaires et de développement.
Faits et chiffres
Nombre de personnes affamées en Afrique : 257 millions, soit 1 personne sur 5
Enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance (taille faible pour l'âge) : 59 millions (30,3%)
Enfants de moins de cinq ans émaciés (faible poids pour la taille): 13,8 millions (7,1%)
Enfants de moins de cinq ans en surpoids (poids élevé pour la taille) : 9,7 millions (5%)
Pourcentage de femmes en âge de procréer atteintes d'anémie: 38%
Pourcentage de nourrissons de moins de 6 mois allaités exclusivement au sein : 43,5%
Pourcentage d'adultes obèses: 11,8%


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.