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Un taux en stagnation
CHOMAGE ET VIE ACTIVE
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 03 - 2019

A l'origine de cette situation, la sortie de nouvelles promotions de l'enseignement supérieur et des centres de formation professionnelle. Certaines entreprises ont également fermé leurs portes à cause des difficultés financières et ont licencié leur effectif. Parallèlement, de nouvelles entreprises ont vu le jour et ont recruté de nouvelles compétences. D'où la stagnation constatée au niveau du taux de chômage.
Le taux de chômage a atteint, au cours du quatrième trimestre 2018, 15,5% en stagnation par rapport au troisième trimestre de la même année, selon les résultats officiels d'une enquête menée par l'Institut national de la statistique (INS). C'est dire que malgré les programmes et mécanismes mis en place, le taux du chômage n'a pas régressé comme on l'espérait. A l'origine de cette situation, la sortie de nouvelles promotions de l'enseignement supérieur et des centres de formation professionnelle. Certaines entreprises ont également fermé leurs portes à cause des difficultés financières et ont licencié leur effectif. Parallèlement, de nouvelles entreprises ont vu le jour et ont recruté de nouvelles compétences. D'où la stagnation constatée au niveau du taux de chômage.
L'enquête sur la population et l'emploi au cours du quatrième trimestre 2018 a montré, par ailleurs, que le nombre des chômeurs estimé s'établit à 644.9 mille personnes contre 642.8 mille durant le troisième trimestre de la même année. Plusieurs mouvements sociaux et des remous ont été constatés dans des régions de l'intérieur du pays pour demander de l'emploi décent. C'est le cas, par exemple, dans le bassin minier de Gafsa où des citoyens à majorité jeunes ont réclamé de l'emploi et sont allés jusqu'à empêcher les travailleurs à rejoindre leurs postes. Cela a entraîné une paralysie presque totale des activités de la Compagnie de phosphate de Gafsa et, partant, une diminution de la production qui a repris, cependant, son rythme normal.
Les femmes touchées par le chômage
La population active en Tunisie s'établit, quant à elle, à 4.152.500 au quatrième trimestre de l'année dernière au lieu de 4.145.500 durant le troisième trimestre de la même année, ce qui correspond à une évolution d'environ 7.000 emplois. De nouveaux recrutements ont été enregistrés au cours de la période indiquée, et ce, suite à la création de nouvelles sociétés dans différentes activités. Les recrutements dans la fonction publique étant suspendus jusqu'à nouvel ordre — sauf dans certains ministères sensibles comme ceux de l'Intérieur, de la Défense et de la Santé — c'est le secteur privé qui est le recruteur le plus important du pays. L'initiative privée accapare, elle aussi, une bonne partie des compétences diplômées de l'enseignement supérieur ou des centres de formation professionnelle. Certaines compétences expérimentées (qui ont déjà travaillé dans des entreprises) sont également recrutées par d'autres sociétés nouvelles ou anciennes.
La population active est constituée de 2.952.900 hommes et 1.199.600 femmes, ce qui représente respectivement 71.1% et 28.9%. On sait que nombreuses femmes — pourtant doctorantes ou licenciées — sont au chômage après de longues années d'études. C'est dommage que ces compétences qui pourraient apporter le plus au pays soient hors du circuit des activités économiques. Certaines femmes sont contraintes de rester sans activité et donc sans indépendance financière après leur mariage. Dans les entreprises et la fonction publique, plusieurs femmes qui ont de l'expérience n'occupent pas des postes de décision. En milieu rural, les femmes travaillent plus que les hommes et supportent de lourds fardeaux sans être payées en conséquence.
Revaloriser le travail
Toujours selon l'enquête de l'INS, et au quatrième trimestre de 2018, le nombre des personnes occupées s'établit à 3.507.600 contre 3.502.700 au troisième trimestre de la même année, soit une hausse de 4.900.
Cette population occupée est répartie entre 2.582.500 hommes et 925.100 femmes, ce qui équivaut respectivement à 73,6% et 26,4% de la population active. Mais un recrutement n'a pas de sens s'il n'apporte pas vraiment le plus à l'entreprise et ne lui permet pas d'être compétitive et performante. C'est que plusieurs d'entre elles ont recruté des jeunes qui n'ont pas été à la hauteur de leur mission. Le but ultime est d'avoir un salaire en fin de mois ainsi que des primes et des avantages financiers sans donner vraiment le meilleur d'eux-mêmes et sans faire des efforts qui méritent des récompenses.
Cela ne concerne pas uniquement les entreprises privées, mais aussi et surtout les entreprises publiques et la fonction publique. Une fois titularisé, le travailleur ou le fonctionnaire n'est plus rentable et se sent démotivé pour donner le plus. Evidemment, ce phénomène de farniente ne concerne pas toutes les personnes actives dont certaines travaillent nuit et jour pour permettre à l'entreprise d'atteindre un nouveau palier de compétitivité. Il faut revaloriser le travail bien fait, qui est la seule issue possible pour sortir de la crise économique dans laquelle se débat le pays au cours des dernières années.
A noter que le taux du chômage des diplômés de l'enseignement supérieur est encore élevé malgré la baise enregistrée dans la mesure où leur nombre est estimé à 261.100 au quatrième trimestre de 2018 contre 269.600 au troisième trimestre de la même année, ce qui correspond à une diminution de 8.500. Le taux de chômage pour cette catégorie a chuté de 29,7% à 28,8%. Ces jeunes doivent absolument trouver du travail soit en étant recrutés dans une entreprise privée, soit en montant leur propre projet dans le cadre de l'initiative privée. L'investissement consenti par l'Etat dans l'éducation des jeunes doit être rentabilisé par la création de nouvelles entreprises de préférence à haute valeur ajoutée pour améliorer le niveau de notre économie.


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