Locomotive de tout développement économique, le secteur du commerce est appelé à se doter des atouts et de la valeur ajoutée nécessaires pour faire face à un ensemble de défis qui se rattachent, notamment, à l'évolution très rapide et aux fluctuations des marchés internationaux. La Tunisie, qui a fait le choix de l'ouverture économique, se retrouve, ainsi, tenue d'adapter son secteur commercial aux exigences internationales et de lui donner les atouts nécessaires pour rester compétitif et attractif. Le XIIe Plan de développement pour la période 2010-2014 consacre au secteur du commerce un ensemble de mesures et d'actions qui visent son développement et son adaptation aux objectifs nationaux en matière de développement. Le plan spécifie, à ce propos, que le secteur ferait, actuellement face à un ensemble de défis liés à l'accroissement de la concurrence sur le marché intérieur, au développement des secteurs de production et au rassemblement des producteurs et des fournisseurs dans le cadre de grandes entreprises. Sans oublier les défis extérieurs relatifs notamment au recul de la demande sur le marché européen et à la poursuite des négociations avec l'UE pour la libéralisation des échanges dans le secteur des services et des produits agricoles. Les objectifs tracés pour les cinq années à venir dans le secteur du commerce intérieur concernent, entre autres, l'accélération des réformes visant le développement des législations et leur adaptation aux normes internationales et le développement du «grand commerce» en tant qu'alternative pour améliorer la qualité et réduire le coût de la distribution D'un autre côté, il sera question de garantir une harmonie entre les différents modes de distribution et d'impulser les investissements dans le secteur à travers des incitations spécifiques, notamment, pour les diplômés du supérieur. La mise à niveau des circuits de distribution de produits agricoles, l'optimisation du rôle légué aux chambres de commerce dans l'orientation et l'accompagnement des jeunes promoteurs et la restructuration du secteur des services et des petits métiers sont d'autres actions envisagées dans le cadre de ce plan de développement. Concernant le commerce extérieur, on notera surtout que la priorité sera donnée à la promotion de l'exportation et à l'optimisation de l'intégration dans l'économie internationale. A cet effet, il sera question d'améliorer l'efficacité des services logistiques, surtout à travers la réduction des coûts douaniers et la réduction des délais d'attente dans les ports pour les marchandises destinées à la transformation industrielle et à l'exportation. Des efforts seront, en outre, déployés afin de renforcer l'exportation et de soutenir les entreprises sur les marchés extérieurs tout en les incitant à investir dans les secteurs stratégiques et dans les créneaux porteurs, notamment à travers le Famex 2 et le démarrage du Famex 3 qui touchera 1.000 entreprises (dont 50% dans le domaine des marchandises et 50% dans le domaine des services) et 80 structures professionnelles durant la période 2011-2014. La diversification des exportations et le développement des zones de libre-échange avec les pays voisins et amis à travers le développement des domaines d'application des accords actuels et la conclusion de nouveaux accords avec des pays maghrébins et africains sont d'autres objectifs tracés pour la période future. Le taux de croissance des prix fixes attendu est de 5,5%, le montant des investissements prévus est de 1.887,6MD. Il est utile de noter que des efforts ont, d'ores et déjà, été déployés dans ce sens dans le cadre du XIe Plan de développement. Ces efforts ont, surtout, veillé à améliorer le rendement du commerce intérieur et extérieur et à développer le cadre institutionnel afin de consacrer la compétitivité et d'appuyer l'intégration dans l'économie mondiale. S'agissant du commerce intérieur, une loi relative au commerce de distribution a été publiée, durant la période du XIe Plan, son but consiste surtout à définir les bases de cette spécialité. Des efforts ont, par ailleurs, été fournis afin de valoriser la qualité et de protéger le consommateur. Ainsi l'Agence nationale de métrologie, l'Institut national de la consommation et le Conseil national de lutte contre la contrefaçon ont été créés. Pour ce qui est du commerce extérieur, de grands pas ont été réalisés dans la concrétisation des programmes et des mécanismes relatifs à la promotion de l'exportation à travers la simplification des procédures, la réduction des délais d'attente dans les ports et l'adoption accrue des technologies modernes dans le traitement des dossiers de commerce extérieur. Concrètement, le secteur du commerce a enregistré une croissance aux prix fixes d'une valeur de 3,7% durant la période 2007-2009, les investissements dans le secteur ont atteint les 702,8MD durant cette même période.