• L'Agence R&I confirme la notation souveraine de la Tunisie «A-» avec perspective stable • L'Agence retient particulièrement à l'actif de la Tunisie la réalisation, en 2009, pourtant année de crise, d'un taux de croissance de 3,1% ainsi qu'une gestion budgétaire disciplinée • Amélioration notable des paramètres de la dette extérieure et publique L'agence japonaise de notation financière Rating and Investment (R&I) a confirmé, hier, dans un communiqué de presse publié à Tokyo, la notation souveraine de la Tunisie (A moins)avec perspective stable. La décision de R&I de maintenir inchangé le rating de la Tunisie "A-" intervient suite à la mission d'évaluation qu'a effectuée une délégation de cette agence en Tunisie, du 28 au 30 juin 2010, et dont l'encadrement a été assuré par la Banque centrale de Tunisie (BCT) à travers l'organisation pour cette délégation d'une série d'entretiens avec les ministères de l'Industrie et de la Technologie, des Finances, du Développement et de la Coopération internationale, du Tourisme, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, ainsi que des responsables de banques ou d'entreprises publiques et privées, en plus des représentants du corps diplomatique établis en Tunisie. L'agence a retenu particulièrement à l'actif de la Tunisie la réalisation, en 2009, pourtant année de crise, d'un taux de croissance de 3,1% soutenu par la demande intérieure, les actions entreprises par les autorités monétaires pour réduire le niveau du ratio des créances classées à 13,2% contre 20% il y a cinq ans, une croissance adéquate des crédits à l'économie et la "gestion budgétaire disciplinée" suivie par le gouvernement tunisien, laquelle a permis de maintenir le déficit budgétaire à un niveau acceptable de 3% en 2009. L'agence japonaise met l'accent, dans son communiqué, sur la capacité de résistance de l'économie nationale aux effets de cette grave crise financière et sa réussite à préserver les équilibres internes et externes, l'habilitant à préserver ce niveau de rating auquel la Tunisie avait accédé depuis 2007. Selon le même communiqué, ces résultats sont «le fruit de la réactivité des autorités tunisiennes» qui ont mis en place, dès les premiers signes d'amplification de cette crise, une stratégie cohérente visant, dans une première étape, à assurer la sécurisation des réserves en devises et la stabilité financière et, dans une deuxième étape, à préserver les entreprises exportatrices des effets de cette crise, tout en soutenant leur capacité à créer des emplois. Gestion rigoureuse des politiques économiques et monétaires Cette nouvelle confirmation du rating de la Tunisie, après celle de "Standard & Poor's", intervenant dans un contexte international particulièrement marqué par les actions de « downgrading" ou abaissement des notations souveraines dans le sillage de ce qui est connu par la crise de la dette souveraine, témoigne clairement de la capacité de résistance dont a fait preuve l'économie tunisienne dès le déclenchement de la plus grave crise économique et financière depuis les années 30. L'agence japonaise ajoute, dans son communiqué, qu'elle s'attend «à ce que le gouvernement soit en mesure de préserver la stabilité macroéconomique et financière, ce qui devrait renforcer encore plus sa crédibilité auprès des institutions financières et des marchés internationaux, d'autant plus qu'il a, jusque-là, poursuivi une gestion rigoureuse des politiques économique et monétaire». R&I souligne que sur «la base de l'expérience avérée, le risque de s'écarter de l'objectif fixé par les autorités en termes de déficit budgétaire pour les années à venir est considéré comme faible». Par ailleurs, elle relève l'amélioration notable des paramètres de la dette extérieure et publique, grâce aux performances en termes de croissance et à une politique délibérée de ne pas recourir aux marchés de capitaux en 2008 et 2009. Réformes structurelles Fruit des profondes réformes structurelles engagées par la Tunisie depuis plus de deux décennies sous la conduite éclairée de Son Excellence le Président Ben Ali, cette nouvelle distinction de la Tunisie ne manquera pas de rejaillir positivement sur la crédibilité de la Tunisie sur les marchés internationaux, notamment en facilitant la mobilisation des ressources extérieures sur ces marchés aux meilleures conditions financières, tant en termes de coût effectif que de marge de crédit et de maturité. Elle contribuera, également, à améliorer l'image dont jouit, désormais, la Tunisie en tant que site d'attraction des capitaux étrangers. Bien qu'elles fussent sévèrement critiquées depuis le déclenchement de la crise financière mondiale en 2007, les appréciations du risque pays des agences de notation continuent à constituer la principale référence sur laquelle se basent les investisseurs internationaux pour arrêter leurs décisions d'investissement, qu'il s'agisse d'investissements directs ou de portefeuille.