«Appelé l'homme de l'ombre, l'entraîneur adjoint voit son influence grandir dans le monde du football professionnel. Ce n'est plus simplement un porteur d'eau ou un préposé au footing, sachant que la préparation physique est de plus en plus dévolue à des spécialistes. De plus en plus, l'adjoint se charge de la conception des séances d'entraînement pour laisser à l'entraîneur plus de temps pour les choix stratégiques et la direction du match. En quelque sorte, il devient un numéro un qui doit savoir naviguer avec une autorité indispensable. Pour moi, la cohésion entre l'entraîneur principal et le second insuffe harmonie et confiance auprès des joueurs. En Tunisie, le poste d'entraîneur adjoint est fortement banalisé par les responsables des clubs. Pour eux, désigner un enfant du club à ce poste est perçu comme une récompense pour lui auprès des supporters. Mais j'ai eu la chance de travailler comme entraîneur adjoint pendant sept ans auprès des trois entraîneurs Habib Mejri, Khaled Hosni et Nizar Khanfir. Ce trio m'a permis d'échanger des points de vue dans le domaine tactique et surtout de la formation rentrante le jour du match. Pour eux, c'est l'aspect consultatif qu'ils peuvent instaurer avec moi qui revêt la plus grande importance à mes yeux. Je persiste à croire que les présidents de club ont fait tout leur possible pour que l'adjoint soit banalisé auprès de tout le monde. C'est pour cette raison que cette saison j'ai refusé d'être l'adjoint de Dragan, je suis content que Sami Trabelsi, Lotfi Rouissi, Nabil Kouki et Adel Sellimi aient eu leurs chances parce qu'ils sont compétents. Je tiens à souligner aussi que les qualités indispensables pour faire un bon adjoint sont la compétence dans les domaines physique et psychologique et la fidélité à l'entraîneur».