NEW DELHI (Reuters) — Nicolas Sarkozy a de nouveau appelé hier le Président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir après l'élection d'Alassane Ouattara, reconnue par la communauté internationale. Le Président français a précisé lors d'une conférence de presse à New Delhi que Paris était "très vigilant sur la sécurité" des Français résidant en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo a prêté serment samedi pour un nouveau mandat. Alassane Ouattara a remis de son côté un serment écrit. Il est soutenu par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, les Etats-Unis et la France notamment. "Notre position est sans ambiguïté : c'est la position du droit international et du respect de la volonté du peuple ivoirien", a dit Nicolas Sarkozy à New Delhi. Samedi, le Président français avait déjà jugé l'élection d'Alassane Ouattara "incontestable". "La volonté des Ivoiriens doit être respectée. C'est la position de toute la communauté internationale et de tous les Etats voisins de la Côte d'Ivoire", a ajouté hier le Chef de l'Etat, qui s'est entretenu avec Laurent Gbagbo au téléphone une fois au cours du week-end. "J'aurais souhaité l'avoir une seconde fois mais cela n'a pas été possible et je lui ai tenu le langage suivant : c'est à lui de choisir le rôle qu'il veut tenir dans l'Histoire. Il a organisé ces élections, elles se sont parfaitement déroulées, aucune contestation n'est possible: il doit maintenant laisser le pouvoir au président" qui a été élu, Alassane Ouattara, a ajouté le Chef de l'Etat français. "Chacun doit faire preuve de grande responsabilité dans un pays qui a connu par le passé trop de violence", a souligné Nicolas Sarkozy. Alors que le camp Gbagbo accuse Paris d'ingérence, Nicolas Sarkozy s'est placé sur le plan du droit international. "La France n'a pas à se mêler des affaires intérieures de la Côte d'Ivoire mais à (faire) respecter les décisions des Nations unies", a-t-il expliqué. Selon le ministère français des Affaires étrangères, "l'heure est à la recherche d'une transition ordonnée, sereine et digne qui permettra à tous les acteurs économiques de poursuivre leurs activités et, partant, de continuer d'œuvrer au développement du pays".