… affirme le ministre palestinien des Affaires étrangères • Aspiration de la direction palestinienne à tirer le meilleur profit des bonnes relations qui existent entre la Tunisie et les pays de l'Union européenne en vue d'impulser les efforts déployés par l'Etat palestinien dans le sens du raffermissement de ses relations diplomatiques avec ces pays, dans le droit fil de sa volonté d'accélérer le rythme de reconnaissance par les Etats membres de l'UE de l'Etat palestinien Le Président Ben Ali considère la cause palestinienne comme étant sa cause personnelle. Les Palestiniens trouvent en la personne du Président Ben Ali l'allié de leur juste cause et le considèrent comme étant la voix de la sagesse ainsi qu'un leader qui ne ménage aucun effort ni conseil pour servir les droits du peuple palestinien. C'est en substance ce qu'a affirmé hier à Tunis Dr Ryadh Al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, au cours d'une rencontre avec plusieurs journalistes et communicateurs tunisiens et palestiniens. La visite du Président Abbas en Tunisie et sa rencontre avec le Président Ben Ali en vue de l'informer de la visite qu'il a effectuée au Brésil et de l'initiative de ce pays de reconnaître l'Etat palestinien sont une nouvelle illustration des plus éloquentes de la solidité des relations fraternelles tuniso-palestiniennes qui ne cessent de se raffermir au fil des années, a encore ajouté M. Al-Maliki. M. Al-Maliki a formé le vœu de voir les relations tuniso-palestiniennes se consolider davantage et de dynamiser la commission mixte tuniso-palestinienne, réunie, depuis deux ans, notamment à la lumière de la convergence des vues des deux pays au sujet des différentes questions d'intérêt commun. Il a également mis en relief l'aspiration de la direction palestinienne à tirer le meilleur profit des bonnes relations qui existent entre la Tunisie et les pays de l'Union européenne en vue d'impulser les efforts déployés par l'Etat palestinien dans le sens du raffermissement de ses relations diplomatiques avec ces pays, dans le droit fil de sa volonté d'accélérer le rythme de reconnaissance par les Etats membres de l'UE de l'Etat palestinien. De fait, la reconnaissance de la Palestine comme Etat indépendant dans ses frontières de 1967 par les géants de l'Amérique latine a constitué la trame de fond de la rencontre, hier à Tunis, entre Dr Riadh Al-Maliki et les journalistes. M. Al-Maliki est revenu sur la visite effectuée fin décembre 2010 par le Président Abbas au Brésil et la pose, à cette occasion, de la première pierre de la future ambassade de Palestine à Brasilia. Tout un symbole, moins d'un mois après la reconnaissance de la Palestine comme Etat indépendant par le Brésil et d'autres géants d'Amérique latine, a souligné M. Al-Maliki. C'est d'autant plus important que la reconnaissance de l'Etat palestinien par les grands pays de l'Amérique du Sud s'inscrit dans une stratégie palestinienne consistant à voir ces différentes reconnaissances produire un effet d'entraînement sur d'autres pays du continent et amener certaines îles traditionnellement favorables à Israël à reconnaître l'Etat palestinien, a ajouté Al-Maliki. Au terme d'une année 2010 marquée par l'échec des pourparlers de paix, M. Al-Maliki considère que c'est là une «victoire» et que plus rien ne peut désormais s'opposer à la proclamation d'un Etat palestinien indépendant, prévue pour septembre 2011. Auparavant et lors d'une rencontre qui a réuni plusieurs journalistes tunisiens et palestiniens, il a été procédé à l'examen de la situation sur la scène palestinienne. La délégation de journalistes palestiniens a donné, dans ce cadre, un aperçu des événements sur la scène interne, notamment au vu de la persistance d'Israël à poursuivre sa politique d'implantation de colonies qui anéantit le processus de paix et vide tous pourparlers de leur substance. En réponse à une interrogation de la délégation des journalistes palestiniens sur la réalité de la situation en Tunisie, suite aux événements de Sidi Bouzid, les journalistes tunisiens participant à cette rencontre ont souligné que certains médias, et tout particulièrement la chaîne «Al-Jazira», ont recouru à la dramatisation de cet incident isolé à des fins politiciennes hostiles à la Tunisie afin de porter atteinte à la sécurité du pays et de mettre en doute ses acquis. Ils ont fait observer que le choix de la Tunisie qui demeure la formation d'un peuple cultivé et instruit, à la faveur de l'institution du caractère obligatoire et de la gratuité de l'enseignement, est un pari stratégique qui fonde un avenir collectif meilleur, précisant que ce choix a pour corollaire logique et attendu l'impératif de créer des postes d'emploi au profit des diplômés du supérieur. Ils ont réaffirmé, à cet égard, que le problème du chômage est un problème universel auquel se trouvent confrontées les plus puissantes entités économiques dans le monde, mettant l'accent sur les efforts constants déployés par les pouvoirs publics en Tunisie, avec l'appui des hommes d'affaires et des entreprises d'investissement, en vue de multiplier les créations d'emplois et d'intensifier les opportunités d'insertion professionnelle en faveur des jeunes et, tout particulièrement, les diplômés du supérieur.