Plusieurs organisations et instances nationales ont salué, dans des déclarations publiées, vendredi et samedi, la révolution menée par le peuple tunisien pour le recouvrement de sa liberté et de sa dignité et rendu hommage à la mémoire des martyrs de la liberté qui ont consenti le sacrifice ultime pour un lendemain meilleur. Les membres du Bureau national de l'Organisation tunisienne de l'éducation et de la famille (Otef) soulignent dans leur déclaration que suite à la révolution du peuple tunisiens et aux réalisations majeures accomplies, le plus important demeure l'enracinement des fondements de cette révolution afin de ne pas éteindre la flamme et de dynamiser la volonté du peuple moyennant des décisions concrètes devant être prises par le gouvernement. Ils exhortent la famille éducative et les parents à encadrer leurs enfants pour la reprise des cours dans les meilleures conditions. De leur côté, les membres du comité du contrôle général des services publics au Premier ministère ont rendu un vibrant hommage au peuple tunisien et à sa révolution et fait part de leur disposition à adhérer aux efforts nationaux visant à ancrer l'Etat de droit, à lutter contre la corruption et à protéger les biens de la collectivité nationale, affirmant que cette tâche nécessite le parachèvement de l'assainissement de la scène politique et la consécration de la séparation entre les structures de l'Etat et les partis et la garantie de l'indépendance des structures de contrôle et d'inspection au sein des services publics, tout en permettant à ces structures d'accomplir leur rôle de manière efficace. Ils ont, aussi, mis l'accent sur l'impératif de prendre, rapidement, les mesures préventives nécessaires, à l'effet de protéger les documents et les données numériques, d'éviter leur détérioration et de protéger les droits de la communauté nationale. De même, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens de Tunisie a rendu hommage, en cette circonstance historique que vit le pays, à la mémoire des valeureux martyrs qui ont consenti leur vie pour la liberté et la démocratie, affirmant sa solidarité absolue avec le peuple tunisien. Pour sa part, la chambre syndicale nationale d'esthétisme relevant de la Fédération de la santé affiliée à l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a salué la révolution populaire menée par les Tunisiens et affirmé son entière adhésion au nouveau processus engagé par la Tunisie et son appui total aux principes de liberté, de justice et de dignité. Les adhérents de la chambre ont appelé les membres du bureau exécutif de la chambre à démissionner afin de rompre définitivement avec l'étape passée et se préparer à la réunion du conseil national de l'Utica prévue le jeudi 27 janvier 2011. De son côté, le bureau exécutif de la chambre syndicale nationale des loueurs de voitures affiliée à la Fédération nationale des transports a souligné, dans une déclaration, son appui inconditionnel à la révolution du peuple tunisien pour la liberté et la dignité. Le bureau appelle l'ensemble des affiliés de la chambre à faire preuve de davantage de vigilance en cette circonstance délicate dénonçant certaines pratiques contraires à la déontologie de la profession effectuées par certains professionnels du secteur, pratiques à même de menacer la sécurité du pays. Pour sa part, le syndicat des chercheurs de l'Institut National du Patrimoine ont salué la révolution du peuple tunisien et appelé à la création d'un musée de la mémoire de la révolution populaire à Sidi Bouzid et à mettre un terme aux constructions sur les terrains et les sites archéologiques dans les différentes régions du pays. Les architectes urbanistes ont appelé, samedi, au boycott de l'Ordre des architectes urbanistes accusé, selon le communiqué, "d'exploitation opportuniste des événements". Dans leur communiqué, les signataires saluent "la révolution du peuple tunisien" affirmant leur fidélité aux martyrs et leur engagement à préserver les acquis de la révolution. Ils appellent aussi "à l'exclusion des symboles du Rassemblement constitutionnel démocratique et de l'ancien régime", et à l'édification d'une République dans le respect des valeurs de liberté, de dignité et dans le respect de la primauté de la loi et de l'indépendance de la justice.