Le 14 janvier 2011, le peuple tunisien a écrit une page de l'histoire universelle en cessant d'être un sujet de l'histoire pour en devenir l'acteur ,créant par là une onde de choc affectant beaucoup de pays et de peuples. La célérité avec laquelle les événements des trente glorieuses journées de cette histoire ,enclenchée par Sidi Bou Zid, a donné naissance à un gouvernement d'union nationale qui n'allait pas tarder, sitôt constitué, à multiplier les mesures, jamais réalisées — de mémoire d'homme—,inscrites dans les revendications et programmes des partis politiques ,des syndicats ,des associations de la société civile,de la Ligue des droits de l'Homme depuis des décennies. La pression de la rue ,par la multiplicité des manifestations sommant le gouvernement de se débarrasser des éléments «rcédistes» est la preuve que nous sommes entrés de plain-pied dans l'ère démocratique. Il faut cependant rappeler, insister,alerter que le pays a besoin à ce tournant de son histoire de souffler , de reprendre le travail,de revenir à la normalité pour honorer les engagements pris vis-à-vis du peuple tunisien et vis-à-vis de ses partenaires internationaux . Alors, cessons de tirer sur le pianiste ,permettons à ce gouvernement de réaliser les promesses de tout un peuple assoiffé de liberté, de démocratie et de justice sociale et politique.Observons ce gouvernement pour le sanctionner s'il ne réalise pas «sa feuille de route» en restant vigilant face à un retour de l'histoire récente et qu'on a pensé abolie.