Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a affirmé, hier, qu'il y aura "bientôt une place ou une rue Mohamed Bouazizi à Paris en hommage à la révolution tunisienne". Cette décision intervient à la suite du vote à l'unanimité du conseil municipal de Paris, mardi, pour l'attribution à un lieu parisien du nom de Mohamed Bouazizi, symbole de la révolution qui a abouti à la chute du régime de Ben Ali. Joint au téléphone depuis Tunis par l'agence Tunis- Afrique-Presse (TAP), M. Delanoë a tenu à souligner que le conseil a "surtout voté un sentiment d'admiration, d'affection et de soutien pour le peuple tunisien qui vient d'accomplir quelque chose d'extraordinaire, non seulement pour la Tunisie ou le monde arabe, mais pour le monde entier". M. Delanoë s'est réjoui que Paris ait voulu donner le nom de Bouazizi à un lieu qui soit le symbole de la Révolution tunisienne "que nous soutenons et admirons". Il s'agit, a encore dit le maire de la capitale française, d'un "message de fraternité et de solidarité" adressé par les Parisiens aux Tunisiens. "Je connais bien le peuple tunisien et sa jeunesse qui, avec fierté et maturité, et sans violence, a voulu changer l'avenir de son pays", a-t-il indiqué. M. Delanoë a précisé qu'il consultera la famille de Mohamed Bouazizi avant la décision finale et l'invitera à l'inauguration, en présence de militants tunisiens des droits de l'Homme. Mohamed Bouazizi, jeune vendeur ambulant de fruits et légumes, s'était immolé par le feu le 17 décembre dernier à Sidi Bouzid en signe de protestation contre la misère et l'oppression. Il est mort des suites de ses blessures le 4 janvier 2011.