Le déficit hydrique constitue la plus grande préoccupation des agriculteurs du Jérid qui réclament la création de nouveaux puits pour couvrir les besoins en eau des oasis. Les témoignages faits par des exploitants à la correspondante régionale de la TAP, s'accordent dans ce sens. Aussi plusieurs oasis sont-elles désertées à cause du manque d'eau, avertit Tahar Omrani, agriculteur à l'oasis de Jhim II. En 2011, cinq puits de remplacement sont programmés nécessitant des investissements de l'ordre de 2.247.000 dinars. En parallèle, un programme de promotion de l'irrigation dans les vieilles oasis est en cours de réalisation à Tozeur (660.000 dinars) et Hezoua (390.000 dinars). D'autre part, Abdelkrim Rakrouki, un agriculteur, appelle à la révision de la tarification de l'eau d'irrigation qui constitue un surcoût et un facteur d'endettement supplémentaire pour les agriculteurs. Il évoque, également, le problème de drainage de l'eau et ses impacts écologiques, outre la présence croissante des sangliers qui provoquent des dégâts considérables dans les oasis. Autres revendications des agriculteurs, l'introduction dans les oasis de l'électricité nécessaire à la mécanisation des puits, l'élevage de bétail et l'amélioration des conditions de travail des agriculteurs, surtout que l'irrigation se déroule la nuit. Il s'agit, aussi, de l'amélioration de l'approvisionnement en fourrages. Les agriculteurs soulèvent, en outre, la question des périmètres agricoles collectifs inexploités qui devraient être mis en valeur de manière à créer de nouvelles perspectives d'emploi.