• Arrivée de familles libyennes et de diplomates • Le sucre à 6 D le kg, le paquet de lait à 4,5 D La Presse — Au poste frontalier de Ras Jedir et depuis l'intervention des forces de la coalition internationale en Libye, l'armée tunisienne a conforté sa présence sur la frontière; prête à intervenir pour accueillir, le cas échéant, des blessés ou des flux de ressortissants fuyant les massacres. Au point de passage, les forces militaires ont pris les choses en main, lundi, pour procéder au contrôle des papiers des familles libyennes et des voitures transportant des diplomates de différentes nationalités. 2.000, en tout, ont franchi la frontière, lundi de zéro heure à midi. «On fuit l'enfer. J'habite à Tripoli et je n'ai rien mangé depuis deux jours. Il n'y a pas de pain, pas de tomate. Le kilogramme de sucre coûte 6 D et le paquet de lait 4,5 D», nous confie une dame, originaire de Gafsa et mariée à un Libyen. Au poste frontalier de Ras Jedir et depuis l'intervention des forces de la coalition internationale en Libye, l'armée tunisienne a conforté sa présence sur la frontière; prête à intervenir pour accueillir, le cas échéant, des blessés ou des flux de ressortissants fuyant les massacres. Au point de passage, les forces militaires ont pris les choses en main, lundi, pour procéder au contrôle des papiers des familles libyennes et des voitures transportant des diplomates de différentes nationalités. 2.000, en tout, ont franchi la frontière, lundi de zéro heure à midi. «On fuit l'enfer. J'habite à Tripoli et je n'ai rien mangé depuis deux jours. Il n'y a pas de pain, pas de tomate. Le kilogramme de sucre coûte 6 D et le paquet de lait 4,5 D», nous confie une dame, originaire de Gafsa et mariée à un Libyen. Par ailleurs, nous avons appris d'une source digne de foi à Ben Guerdane qu'un ancien ministre libyen de l'Intérieur, toujours proche de Gueddafi, a contacté quelques passeurs tunisiens et leur a demandé de provoquer une manifestation à Ras Jedir pour protester contre l'intervention des forces de la coalition internationale en Libye, mais sa demande n'a pas trouvé d'écho. En signe de riposte, les forces fidèles au colonel Gueddafi, postées de l'autre côté de la frontière, ont tiré des coups de sommation… Lundi après-midi, nous avons appris qu'un très grand nombre de familles libyennes a franchi le poste frontalier de Dhhiba pour se réfugier dans le gouvernorat de Tataouine.