• Un fonds de deux milliards de dollars pour soutenir les économies de la région Mena • Une enveloppe de 20 millions de dollars au profit des médias, des partis politiques et des ONG "Comment soutenir la transition démocratique en Tunisie? C'est la question qui m'a amenée ici", a déclaré Mme Tamara Wittes, sous-secrétaire adjointe pour les Affaires du Proche-Orient, lors d'une table ronde au siège de l'ambassade américaine à Tunis. Durant son séjour, elle a rencontré plusieurs acteurs de la société civile et certains membres du gouvernement provisoire dans le but d'écouter les différentes voix, aspirations et attentes des Tunisiens. «Pour ma première visite en Tunisie de l'après-révolution, j'ai remarqué beaucoup de changements», a-t-elle ajouté. La vision américaine est claire. Construire un partenariat tuniso-américain pour assurer la transition démocratique en Tunisie. Pour ce faire, dans une première étape, l'approche américaine consiste à "discuter les moyens et les priorités pour préparer des plans d'action concrets pour un partenariat tuniso-américain", a précisé la responsable américaine. Un soutien technique et financier Pour ce qui est de la conjoncture économique difficile et des défis futurs de l'économie nationale, le responsable du bureau en charge des affaires de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi) a rappelé qu'un fonds de deux milliards de dollars sera alloué pour soutenir les économies de toute la région Mena. Déjà, des efforts sont consentis par le gouvernement américain pour attirer des investissements directs étrangers et des partenaires économiques aux opérateurs tunisiens. «Mais ça ne se fait pas en 24 heures», a-t-elle fait remarquer. De même, une enveloppe de 20 millions de dollars sera mise à la disposition des médias, des partis politiques et des ONG. «Dans les semaines à venir, on assistera à la concrétisation de quelques projets», a rassuré Mme Tamara. S'attardant sur les médias, le responsable a souligné que 24 heures étaient insuffisantes pour passer d'un paysage médiatique dirigé à l'«open media». Dans ce cadre, l'approche américaine consiste à fournir une assistance technique et de l'expertise, notamment par la promotion des partenariats avec des organismes internationaux. Toutefois, à Washington, le débat bat son plein quant aux volumes, origines et destinations de ces fonds. Au sujet des élections, la responsable s'est montrée favorable à toute invitation du gouvernement tunisien. «De la consultation à l'observation, on a beaucoup à apporter pour le processus électoral», a rappelé l'oratrice. Et d'ajouter : «Inviter des observateurs internationaux est une pratique commune à toutes les démocraties». Quant aux prévisions, elle a déclaré ne pas avoir une «boule de cristal», mais elle s'est montrée confiante en la conscience du peuple tunisien et à son aptitude à décider de son avenir. Faute de temps, elle n'a pas commenté une éventuelle réussite d'un ou de partis basés sur des idéologies islamistes.