Par le moyen d'atomiseurs de diverses couleurs, des jeunes probablement ont chargé les murs du centre-ville de Sidi Bouzid de slogans parlant en français, en anglais et en arabe. «Restez debout les Tunisiens. Tout le monde est fier de vous». «Don't give up. stand up». «Nous avons la liberté. Nous aspirons à la dignité». «Bienvenue à la caravane du remerciement dans les terres de la Révolution». Autour du gouvernorat, des inscriptions rectifiant des faits et une date se répètent à l'infini : «Vous nous avez démunis de nos richesses. Laissez-nous notre Révolution». «La Révolution de la dignité et de la liberté n'a pas eu lieu le 14 janvier 2011 mais plutôt le 17 décembre 2010». Unanime, la population persiste et signe : «Pourquoi donc situe-t-on les révolutions ailleurs, en Egypte ou en Libye avec le déclenchement de la première étincelle qui allume le feu de la colère populaire et que chez nous on attend la propagation de la tempête jusqu'à Tunis pour dater cet évènement majeur ?». La question mérite réflexion…