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Un emploi décent et un revenu décent, facteurs essentiels pour la dignité des Tunisiens
Entretien avec M. Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la BCT
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 04 - 2011

• Des conditions économiques favorables sont nécessaires à la réussite de la transition démocratique
• Nos finances sont stables
• Notre croissance dépendra de beaucoup de facteurs
• Ne pas honorer nos échéances risque de nous coûter cher
La Tunisie a été représentée aux assemblées du printemps de la Banque Mondiale et du FMI, entre autres, par Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale. La Presse l'a rencontré en marge de cette participation et il a bien voulu répondre à nos questions sur les attentes de la Tunisie de la communauté internationale, l'état des lieux des finances, à quelques jours de la fin du mois d'avril et surtout de l'importance des conditions économiques dans la transition démocratique. Interview.
La Presse : Vous venez de participer aux assemblées du printemps de la Banque Mondiale et du FMI à Washington. Quel était le message essentiel que vous avez transmis au nom de la Tunisie ?
M. Mustapha Kamel Nabli : Le message que nous avons essayé de transmettre à la communauté internationale, les institutions financières, les bilatéraux, etc., c'est que la Tunisie est en transition démocratique. Cette transition démocratique se déroule dans des conditions que tout le monde connaît. Il y a des délais, un calendrier, etc.
Mais entre-temps il y a un coût économique et social important. Ainsi, pour soutenir cette transition économique, il faut que les conditions économiques soient favorables.
Bien entendu, la Tunisie compte sur ses propres moyens, mais aussi sur le soutien de la communauté internationale, et ce, afin que le coût de cette transition ne soit pas transmis uniquement aux générations futures et au gouvernement d'après la transition.
Pour que cette transition réussisse au mieux, un soutien important de la communauté internationale est souhaitable. A cet égard, il importe de signaler que ce coût n'est pas exorbitant et n'est pas exceptionnellement difficile à réaliser. Il suffit que tout un chacun y mette un peu de bonne volonté, pour y contribuer…
-S'agit-il uniquement d'une assistance technique?
Non, il s'agit d'une assistance aussi bien technique, que financière et qui englobe, aussi, le volet investissement. A Washington, nous nous sommes entretenus, aussi, avec les investisseurs privés. A cette occasion, parmi les messages que nous avons toujours véhiculé, c'est qu'investir dans la démocratie est rentable aussi bien pour le secteur privé que public.
- Dans quelle mesure nous pouvons considérer que la communauté internationale est responsable dans l'échec du «modèle de développement tunisien», qu'on a qualifié de bon élève, de bon enfant, de miracle tunisien, etc.?
C'est une bonne question. Tout d'abord, en ce qui concerne la responsabilité, évidemment, la Tunisie a été soutenue par la communauté internationale et les organismes internationaux… Et au fait, tout le monde porte une responsabilité, mais la question qu'il faudrait se poser concernerait le degré de cette responsabilité.
La Tunisie, ses gouvernants, ses élites, assument la plus grande responsabilité. Nous avons laissé cette situation se développer, donc nous sommes tous responsables. On ne doit pas jeter cela sur les autres.
Mais cela étant dit, il importe de souligner que, parfois, la communauté internationale n'apercevrait qu'une partie de ce qui se passe en Tunisie, et ce, que ce soit par choix ou par difficulté d'évaluation.
Par choix, parce que ces organismes n'ont pas la vocation, ni les moyens, d'observer en profondeur, parce qu'ils sont tenus à évaluer certains aspects de développement qui ne dépassent pas les aspects macroéconomique et les équilibres globaux de l'économie.
Ainsi, ils ne sont pas censés rentrer dans les aspects de considération politique comme les droits de l'Homme, la corruption, etc., d'une manière directe…
- Pourtant le président du groupe Banque mondiale a évoqué ces aspects-là, précisant que les solutions ne sont pas uniquement d'ordre économique.
Bien sûr. Au niveau international, la question se pose. Est-ce que c'est suffisant de se limiter au cadre macroéconomique? Ces institutions, de par leur nature, ne peuvent pas le faire. Faut-il élargir leur vocation afin qu'elles puissent tout évaluer ? La question se pose sérieusement.
Et je crois qu'il y a les deux facteurs : économique et autres qu'économique. Mais il faut préciser que leurs statuts ne leur permettent pas d'aller au-delà de l'économique, ce n'est pas leur problème, ce n'est pas leur centre d'intérêt … quoiqu'il s'agisse parfois d'une courte vue ! Car, parfois lorsqu'on ne procède pas à une évaluation exhaustive de la gouvernance et d'autres aspects, cela finit par avoir un effet économique, même macroéconomique. Et je crois qu'il y a un mouvement vers cette tendance plus exhaustive et plus pointue.
Et si je reviens à votre question sur la responsabilité, c'est en premier lieu le gouvernement tunisien qui est responsable. Mais il y a aussi des déclarations qui vont au-delà de ce qui est prononcé. Et cette expression de «bon élève» a été, souvent, mal utilisée.
En effet, et le peuple tunisien a le droit de le savoir, ce qui a été publié par les médias n'est pas exactement ce qui a été dit par les organismes ou les experts internationaux.
Parfois, on a attribué aux experts internationaux des propos qui ne sont pas réels. Des responsables internationaux étaient étonnés, des fois, de trouver des gros titres sur les journaux qu'ils n'ont jamais prononcés…
- Peut-on dire dans ce contexte que les institutions internationales faisaient également confiance aux chiffres officiels donnés par le gouvernement tunisien ?
Non, je ne le pense pas. Quelquefois, ils n'ont pas le choix. Le régime tunisien était parmi les plus stricts en matière d'accès à l'information et ne permettait pas de faire des enquêtes ou aux données d'enquête d'être transmises aux organismes internationaux.
Donc, le système était trop verrouillé en matière d'informations et ces institutions n'avaient vraiment pas le choix puisqu'on ne leur donnait pas accès aux informations ou, seulement, à certaines informations.
- Tant qu'on y est, n'y a-t-il pas eu d'enquête permettant de prévenir certaines failles dans l'ancien système ?
Si, il y a eu des enquêtes. Je me rappelle qu'il y a eu une enquête, financée par la Banque Mondiale, auprès des entreprises pour comprendre pourquoi l'investissement ne se développait pas assez en Tunisie. L 'enquête portait, entre autres, sur la corruption. Eh bien, la Banque mondiale, bien qu'elle ait financé cette enquête, n'a jamais eu accès à ces informations. Le verrouillage était total !
- A quelques jours de fin avril, quel est l'état de santé de nos finances ?
Les chiffres ne sont pas encore disponibles pour le mois d'avril. Ils le seront, sans doute d'ici quelques jours, à l'occasion de la réunion du conseil d'administration de la BCT. Mais, grosso modo, la situation est pratiquement la même qu'à la fin du mois de mars.
L'inflation est pratiquement stabilisée, il y a même des baisses de certains prix comparés à fin décembre.
Quant aux réserves en devises, nous enregistrons une baisse d'un milliard de dinars, car, comme vous le savez, nous avons payé une échéance de nos dettes dès le début avril. Nous avons actuellement 11 milliards de dinars contre 13 au début de l'année et qui couvrent 123/124 jours d'importation. Donc, cela reste gérable.
Mais au niveau de l'activité économique, on enregistre une certaine hausse des exportations et une baisse des importations. Ce qui signifie que l'investissement n'est pas en train de reprendre. Il y a une baisse de l'investissement aussi bien intérieur qu'étranger. Et du point de vue croissance, elle n'est pas bonne.
- Qu'en est-il de nos échéances ?
Comme je l'ai dit donc, nous avons payé nos échéances du mois d'avril. C'est difficile aussi bien pour les ressources de l'Etat qu'au niveau des réserves en devises.
Nous considérons qu'il est important de payer nos dettes. Les pays qui ne payent pas leurs dettes risquent de le payer cher.
Si nous décidions de ne pas payer nos dettes, nous devrions en assumer les conséquences. Et elles sont multiples, tel que, à titre d'exemple, de ne plus avoir accès au financement extérieur. Vous êtes pénalisé, pas uniquement sur les marchés de capitaux, mais aussi au niveau des organismes internationaux qui nous accordent des prêts et ils ne seront plus en mesure de le faire.
Si on ne paye pas, on va se sentir mieux, uniquement pour cette année. Car par la suite ces organismes ne pourront plus nous octroyer des crédits, non pas par choix, mais conformément aux règles rigoureuses et contraignantes, pouvant toucher même les structures bancaires qui ne seront plus en mesure de s'endetter.
Je dirais aussi que cela va nous coûter encore plus en intérêts et de difficultés pour accéder au financement.
Donc avant de décider de ne pas payer sa dette il faut bien réfléchir aux conséquences.
- Le FMI a avancé des prévisions de 1.3% pour cette année. Qu'en pensez-vous ?
Au fait nous sommes dans cette marge-là, entre 0 et 2%. Et il y a plusieurs facteurs qui entrent en considération, comme la situation en Libye, la reprise du secteur touristique, les intentions d'investissement jusqu'ici peu satisfaisantes.
Tout cela fait que le climat se caractérise par une stagnation économique qui n'est pas favorable à l'emploi et au maintien des équilibres globaux de l'économie.
- Les tableaux du FMI font également état de prévisions de 5.6% pour 2012. Est-ce que cela pourrait être considéré comme une note d'optimisme?
A mon sens, il est trop tôt pour le dire. C'est possible de faire des évaluations, mais cela dépendrait de l'évolution de ce qui va se passer dans quelques mois. Si l'activité avec la Libye va reprendre ? Si le tourisme va reprendre ? Est-ce que l'investissement va reprendre ? C'est du domaine du possible, mais à l'heure actuelle, personne ne peut l'affirmer si ça va être 5% ou moins que cela.
- Lors des assemblées du printemps du FMI et de la Banque mondiale on a évoqué la hausse des cours du pétrole et des matières agricoles. Cela devrait se traduire par une augmentation du déficit budgétaire. Comment le gouvernement compte-t-il réagir sur ce plan?
Il y a des choix à faire. Le gouvernement provisoire a décidé de ne pas répercuter ces hausses des prix que ce soit pour les hydrocarbures ou pour les produits alimentaires. Donc l'effet total va être répercuté sur le budget. Et c'est un coût assez élevé. C'est un choix à faire : est-ce que ces ressources-là auraient été mieux utilisées pour aider à la création de nouveaux projets et donc d'emplois ou, plutôt, à financer des produits de base ? C'est un choix qui a été fait maintenant et temporairement. Et à un certain moment, il faudra revoir ces choix-là.
- Nous avons appris aussi que la communauté internationale s'attend à l'élaboration d'un nouveau modèle de développement en Tunisie. A votre avis quelles seraient les lignes directrices de ce nouveau modèle?
Je pense que la Tunisie est arrivée aujourd'hui à un stade où son modèle de développement doit s'adapter. La Tunisie a une population plus éduquée, qui a des ambitions, de l'espoir, beaucoup d'espoir … Ce n'est pas la Tunisie d'il y a 20 ans. Donc, il faut se demander, comment ce modèle pourrait, dans les dix ou vingt prochaines années, être à la hauteur des aspirations des jeunes Tunisiens. Car le modèle qui a prévalu jusqu'ici ne peut plus satisfaire ces ambitions-là.
De ce fait, il y a une réflexion à mener ! Il faudrait s'orienter vers un modèle qui doit créer des emplois de meilleure qualité, des emplois plus rémunérateurs que les salaires minima. C'est un modèle qui doit créer des emplois où les jeunes peuvent se retrouver en tant qu'êtres humains, pour créer, produire et contribuer à la création de la richesse et non pas comme des machines, payées quelques centaines de dinars puis rentrer chez eux.
Au fait, c'est un modèle qui doit accompagner le développement de la démocratie pour la consécration de la citoyenneté des Tunisiens en quelque sorte. La citoyenneté ce n'est pas uniquement d'aller manifester dans la rue, mais également de vivre sa vie économique, où le minimum des aspirations pourrait être satisfait. Sinon on rentre dans la sphère du désespoir et des problèmes nouveaux.
Car au fait, si la révolution n'arrive pas à répondre à un minimum des ambitions de ces jeunes, qu'est-ce qu'elle aura apporté, la démocratie, en fin de compte ?
- A votre avis, cette construction de modèle économique nouveau, est-ce l'affaire des experts ou plutôt du domaine politique? Aujourd'hui nous avons plus de 50 partis politiques. Quelles seraient au fait les limites entre le domaine politique et celui de l'expertise économique ? Et quel serait le rôle de la Banque centrale dans tout cela ?
Je ne pense pas que cela va être uniquement un domaine d'experts. C'est d'abord un choix politique. Car un modèle de développement est un modèle de choix de société, donc ce n'est pas technique.
Dans un choix de société on tient compte de l'équilibre entre l'impératif de l'économique, l'impératif du social et l'impératif du politique. Tout cela doit faire partie d'un même modèle où tout est lié.
- Quid du rôle de la Banque centrale ?
Incontestablement, la BCT a un rôle à jouer. Comme dans tous les pays, le rôle de la banque centrale est de veiller sur l'équilibre macro-économique, la stabilité des prix et la stabilité du système financier.
Cela s'ajoute, évidemment, à la stabilité monétaire qui consiste à ce qu'il y ait une monnaie stable, à ce qu'il n'y ait pas d'inflation forte, ni de dérapages…
Pour ce qui est de la Tunisie, car dans d'autres pays cela pourrait être assuré par d'autres institutions, la BCT veille aussi à la stabilité du système bancaire qui finance l'économie et les entreprises.
Et au fait, la Banque centrale n'est pas responsable du modèle de développement dans son ensemble, mais d'une partie du schéma de développement qui concerne la monnaie, le crédit et le financement de l'économie.
- Le mot de la fin et votre message à l'opinion publique?
Je dirais que la transition démocratique c'est très important. Mais il ne faut pas oublier que pour qu'elle réussisse, il faut que les conditions économiques soient favorables.
Nous tous, nous devons œuvrer à ce que l'économie redémarre. Car lorsque l'économie redémarre, la confiance se rétablit, les investisseurs s'y mettent de nouveau. Lorsque les gens payent leurs dettes, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, cela permet à l'économie de tourner. Si je voudrais insister sur le paiement des dettes, c'est qu' à défaut, les banques ne trouveraient plus de ressources pour financer d'autres dettes et la machine va se gripper. Les nouveaux investisseurs et les nouveaux consommateurs ne pourraient avoir de crédits, les jeunes ne vont plus pouvoir trouver de l'emploi, etc. Donc la machine va ralentir et l'objectif visé par la révolution de créer plus d'emplois ne va pas se concrétiser…
On peut bien avoir des élections. On peut réaliser des progrès, mais il faut aussi que cela englobe les autres objectifs de la révolution qui sont un emploi décent et un revenu décent … comprendre les facteurs essentiels pour la dignité des Tunisiennes et des Tunisiens.


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