Mohamed Ali Nafti en marge de l'Assemblée Générale de l'ONU : « il faut parvenir à une gestion concernée de la politique migratoire »    Tozeur : la centrale photovoltaïque avance à grands pas    Taïwan : Le cyclone Ragasa fait plusieurs victimes    Kasserine : un fonctionnaire déféré et un promoteur placé en garde à vue pour usage de faux    Parlement-Commission de la santé: audit du projet de loi sur le secteur de la santé    Lotfi Riahi : « les bouchers réalisent une marge bénéficiaire de 34 dinars par kg de viande rouge »    Liberta Inaya+ : offrez à vos parents une Omra de rêve, en toute sécurité    Injustice et favoritisme : Fatma Mseddi exige une réforme dans la fonction publique    La flottille vers Gaza ciblée par des bombes sonores (vidéo)    Témoignage du député Mohamed Ali sur l'agression de la flottille Al Soumoud    Pas de changement pour les citoyens : les billets de 50 dinars conservent la même valeur légale    Bourse de Tunis : résultats semestriels en hausse de 9,3% à 1,6 milliard de dinars    Un nouveau front pour la reconnaissance de l'Etat palestinien : de l'ONU au FMI et à la Banque mondiale    Météo du Mercredi 24 Septembre 2025 : Journée Instable en Vue !    Migration : Tunis et Bruxelles prônent une approche concertée et solidaire    Mohamed Ali Nafti en marge des travaux des Nations Unies: « Nous devons tenir à nos aspirations originelles et bâtir un avenir radieux »    La plus tunisienne des italiennes Claudia Cardinale a tiré sa révérence    Pourquoi le Salon du Développement Durable (15-16 octobre) est l'événement à ne pas manquer à Tunis ?    Le gouvernement examine le projet de loi de finances 2026    Claudia Cardinale, icône du cinéma européen, s'est éteinte à 87 ans    Météo en Tunisie : orage et temps pluvieux ce soir et demain    Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or 2025 et rejoint Zidane, Platini et Benzema    DONGFENG en Tunisie : NIMR, le concessionnaire officiel présente la gamme de véhicules à énergie nouvelle    Diplômés au chômage longue durée: une proposition de loi qui fixe les conditions de leur intégration    Le grand moment Palestine aux Nations-Unies : Historique ! Et le plan Macron    UGTT : le congrès national fixé aux 25, 26 et 27 mars 2026 à Tunis    Location longue durée : Hammamet arrive en tête, suivie de Nabeul centre et de Sousse    Israël accusé d'avoir attaqué la Tunisie : un aveu inédit de Tom Barrack    Siliana frappée par de fortes pluies : inondations et effondrement d'un mur scolaire    Mondial Volley : Fin de Parcours pour la Tunisie !    Riadh Zghal: L'indice de développement régional et la persistance des inégalités    Le joueur du PSG Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or    Quasi-collision à Nice : que s'est-il réellement passé entre Nouvelair et EasyJet ?    Avis aux Tunisiens : fortes pluies, orages et baisse des températures mardi !    Théâtre de l'Opéra de tunis: ce vendredi, hommage posthume à l'artiste Fadhel Jaziri    De la « fin de l'histoire » à la « fin de la mémoire»    Dr Mustapha Ben Jaafar - La reconnaissance de l'Etat de Palestine, étape décisive vers la paix au Moyen Orient    Séisme de magnitude 3,2 dans le gouvernorat de Gafsa    105 000 visas Schengen délivrés aux Tunisiens en 2024 avec un taux d'acceptation de 60 %    La JSK terrassée par l'ESZ : La défense, un point si faible    Ballon d'Or 2025 : à quelle heure et sur quelle chaîne voir la cérémonie    Clôture du festival du film de Bagdad: Le film tunisien « Soudan Ya Ghali » remporte le prix du meilleur documentaire    Saint-Tropez sourit à Moez Echargui : titre en poche pour le Tunisien    Incident sur le terrain : Gaith Elferni transporté à l'hôpital après un choc à la tête    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Surenchère xénophobe
Commentaire - L'Europe et les immigrés tunisiens
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 04 - 2011


Par Soufiane Ben farhat
Sébastien Crépel écrit au scalpel. Son article commis avant-hier à l'Humanité en est témoin : "La France avance… mais pour qui ? En éditant une brochure de 76 pages sous cet intitulé culotté, consultable sur le site de l'Elysée, c'est surtout le président de la République qui prend de l'avance sur la campagne présidentielle. Non encore officiellement candidat à sa réélection, Nicolas Sarkozy dresse un bilan à contre-courant de son action à la tête du pays en précédant de quelques jours le quatrième anniversaire de son accession à l'Elysée. A contre-courant : tous les sondages d'opinion montrent en effet un président battant tous les records d'impopularité sous la Ve République, avec une courbe de satisfaits désormais sous la barre des 30 % pour la plupart des instituts. Dans les intentions de vote, Nicolas Sarkozy est régulièrement éliminé dès le premier tour de la prochaine présidentielle, au profit du PS et de Marine Le Pen, signe de l'éloignement du cœur même de son électorat de 2007".
Une affaire éminemment franco-française en somme. Mais les politiciens ont ceci de particulier qu'ils scrutent fiévreusement l'actualité. Et l'actualité offre précisément les immigrés tunisiens en pâture aux requins de la surenchère. De la surenchère xénophobe sur fond de solidarité européenne s'entend.
Qu'on en juge : à un certain moment, les relations franco-italiennes semblèrent brusquement crispées. Le dossier de la guerre en Libye les avait fortement refroidies. Dans un premier temps, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait affirmé: "Nos avions ne bombardent pas et ne bombarderont pas". Lundi soir, il tourne casaque et annonce que l'Italie change de mission. Les avions Tornado italiens entreront en scène. Objectif, effectuer des "actions ciblées contre des objectifs militaires sélectionnés dans le but de protéger la population civile".
Il faut savoir que la volte-face italienne est consécutive à une conversation entre Berlusconi avec le président américain, Barack Obama. Elle a eu lieu juste avant le sommet Berlusconi-Sarkozy le 26 avril. Aux dires de sources gouvernementales italiennes, il s'agit d'éviter de donner l'impression que c'est Nicolas Sarkozy qui a contraint les Italiens à intervenir. L'atlantisme a raison de l'européanisme.
En tout état de cause, dès qu'il s'agit d'immigration, le syndrome de la Sainte Alliance européenne reprend le dessus. La chasse aux Tunisiens est devenue l'obsession majeure transalpine. Pour Silvio Berlusconi, "personne ne veut sortir de Schengen, mais face à des circonstances exceptionnelles, nous croyons qu'il doit y avoir des modifications du traité". Côté français, on n'est guère en reste, loin s'en faut. Nicolas Sarkozy estime que "pour que Schengen vive, il faut que Schengen soit réformé".
L'Italie ratisse large. La révision du traité de Schengen lui permet d'étendre l'aire de la persécution préventive. Ainsi, envisage-t-elle la perspective du rétablissement du contrôle aux confins de chaque pays européen. Elle pourrait repérer et bloquer les flux d'immigrés venant de Grèce, de Malte, d'Europe centrale et des Balkans.
La fameuse politique européenne de voisinage est déroutée. Elle ressemble davantage au voisinage du loup et de la chèvre. Les réflexes, attitudes et discours les plus racistes sont mis à profit par les vieilles démocraties européennes. La vieille peur du Sarrasin est déterrée des replis obscurs de la mémoire collective. Elle reprend du poil de la bête.
Dans certaines parties de la France, on est coupable d'être tunisien. On dresse les chiens à renifler du tunisien. Il y a deux jours, une soixantaine de nos compatriotes ont été interpellés à Paris et à Pantin (Seine-Saint-Denis) et placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'être en "infraction à la législation sur le séjour" selon des sources policières. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé des interpellations "choquantes" et demandé à l'Etat français de cesser ces opérations de police. "Ces interpellations sont choquantes, précise-t-il dans un communiqué. Elles s'inscrivent en contradiction flagrante avec les propositions ouvertes et réalistes que j'ai formulées dans un courrier adressé dès vendredi dernier au ministre de l'Intérieur et pour lequel je n'ai reçu aucune réponse à ce jour".
Nous serions tentés de retourner la question : la France avance, mais pour qui ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.