• Des études relatives à l'autoroute reliant Enfidha, Kairouan et Sidi Bouzid seront élaborées • Le financement de l'autoroute reliant Gabès à Médenine et Médenine à Ras Jedir fait partie d'un programme d'investissement d'environ 30 millions de dinars L'un des problèmes des régions intérieures concerne leur désenclavement. Or, la facilité des déplacements des hommes et des marchandises contribue dans une large mesure à créer une dynamique socioéconomique, à répartir les richesses et à générer l'emploi. Les habitants des zones du centre et de l'ouest – les plus défavorisées – souhaitent communiquer davantage avec les autres régions. Pourtant, des avantages financiers et fiscaux avaient été accordés par l'Etat pour encourager les promoteurs à se tourner vers ces régions défavorisées et certaines commodités (dispensaires, écoles, pistes...) ont été introduites, mais on n'est pas arrivé à réaliser l'équilibre régional. D'ailleurs, la révolution tunisienne a démarré de ces régions qui semblent laissées pour compte malgré tout ce qu'avaient déclaré les pouvoirs publics – et que nous avons raportés sur ces mêmes colonnes – pour ce qui concerne l'amélioration de la qualité de la vie et du bien-être. La crédibilité du discours a pris un mauvais coup! Des promesses sans lendemain Le gouvernement provisoire – même s'il travaille à court terme en formulant des recommandations au prochain gouvernement pour le moyen et long termes – essaye de colmater les brèches dans le sens d'une meilleure prise en compte de ces régions intérieures dont les populations réclament encore le travail, l'infrastructure, les commodités et plein d'autres choses non encore réalisées. Ils ne veulent plus des promesses sans lendemain. Le ministère du Transport et de l'Equipement a, tout de même, arrêté un ensemble de projets d'envergure qui vont certainement apporter le plus nécessaire. Des études relatives à l'autoroute reliant Enfidha, Kairouan et Sidi Bouzid seront élaborées. Le financement provient de la Banque européenne d'investissement (BEI) pour un montant de 4 millions d'euros. La première phase des études sera terminée en 2012. Toujours dans le domaine de l'infrastructure routière, une source officielle relève que le dépouillement technique de l'autoroute reliant Oued Zarga à Boussalem est en cours. Très attendu par les habitants, ce projet va permettre d'améliorer le trafic entre ces deux zones connues par la production céréalière et les travaux agricoles. Les régions du Sud ne semblent pas pour autant oubliées, puisque le financement de l'autoroute reliant Gabès à Médenine et Médenine à Ras Jedir fait partie d'un programme d'investissement d'environ 30 millions de dinars provenant de la Banque africaine de développement (BAD) et de la BEI. Cette région connaît un mouvement important à certains moments de la journée et en période normale,vu l'arrivée et le départ des véhicules de et vers la Libye. Les activités économiques entre les deux pays connaissent – en période de stabilité – une dynamique importante sans compter les déplacements des familles des deux côtés. Les régions de l'Ouest seront également reliées entre elles, puisqu'un financement de 15 millions de dinars sera alloué pour la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Tunis, Kalaâ Khasba et Kasserine. Le coût total du projet – qui vise notamment à soutenir les investissements dans les régions défavorisées – s'élève à 162 millions de dinars. Les avantages du transport ferroviaire sont multiples à commencer par la rapidité, la sécurité, la protection de l'environnement et le coût pour les habitants dont certains ont besoin de se déplacer fréquemment de et vers la capitale. Des études seront lancées en vue de l'extension du réseau ferroviaire dans certaines régions, comme Enfidha, Kairouan, Kasserine... Les grands projets déjà lancés seront poursuivis . C'est le cas du réseau ferroviaire rapide (RFR) qui a enregistré un retard au niveau de la réalisation et des zones logistiques.