Perturbés par les événements politiques en Tunisie, plusieurs centres d'appels ont été sérieusement affectés. Certains ont même dû fermer, notamment tous ceux qui opèrent avec la clientèle française, en raison notamment du chambardement au niveau de l'horaire. Ce constat s'est traduit par un manque de rentabilité significatif et un recul énorme au niveau des bénéfices. C'est le cas d'AssurCall, un centre d'appels situé dans la région de Tunis, qui emploie environ 23 personnes pour 25 fonctions. En partenariat avec un cabinet d'assurances à Paris, Haykel Chalbi, General Manager de ce centre qui est spécialisé dans le domaine de la prise de rendez-vous dans la mutuelle santé, a lancé son projet depuis deux ans, avec un coût d'investissement de quelque 75.000 dinars. Selon le responsable lui-même, durant ces deux premières années, le centre a bien fonctionné. Toutefois, à partir du soulèvement du peuple tunisien, tout a changé, en raison de l'instabilité et du manque de sécurité pendant plus de deux semaines. Une conjoncture difficile qui a coûté au centre des pertes d'environ 30.000 dinars. Toutefois, malgré les pertes, le centre a réussi tout de même à garder la totalité de son effectif grâce surtout au soutien de certains partenaires. C'est d'ailleurs cette stabilité au niveau de l'effectif qui a permis au centre, plus précisément à partir de la mi-février, de retrouver progressivement son activité habituelle et notamment sa rentabilité. Le responsable ambitionne de réaliser les mêmes bénéfices que l'année dernière. Actuellement, il en est à 60% seulement. Mieux encore, pour la prochaine étape, le responsable entend se lancer dans d'autres branches d'activité. Il pense ainsi aux énergies renouvelables, un secteur à haute rentabilité économique et à fort contenu d'emploi. Toutefois, le premier responsable déplore certaines questions qui handicapent l'élargissement de son activité. Il s'agit surtout des charges financières (Cnss). Il espère ainsi bénéficier de taux préférentiels, surtout qu'il contribue concrètement à la dynamisation du marché de l'emploi.