Par sa décision en date du 26 avril 2011, le Tribunal administratif de Tunis a prononcé l'arrêt immédiat des travaux entamés à une large proportion dans le cadre du permis de bâtir délivré indûment par la municipalité du Kram à mon voisin sis rue Agha-Le Kram Est côté plage, et ce, en attendant de statuer définitivement sur la légitimité de ladite autorisation. Il y a lieu de rappeler qu'il appartient à la municipalité de veiller à la bonne application des lois et au respect des institutions afin que les intérêts de chaque contribuable et citoyen soient préservés de toute équivoque, d'autant plus que la responsabilité de la municipalité se trouve, dans ce cas précis, totalement engagée dans la mesure où elle a autorisé une construction sur le Domaine public maritime (DPM) et sans prendre en considération les normes en vigueur, notamment celles inhérentes à la délimitation inter-voisins. Le mutisme manifesté arbitrairement par la municipalité du Kram se traduit par un calvaire fort préjudiciable pour les deux familles logeant aux deux villas, construites au bord de la mer depuis 1829, et que cette nouvelle construction illicite vient juste en face sur une délimitation de 1m30 pour éclipser lumière et vue, et constituer par conséquent une atteinte ostentatoire à notre intimité. Ainsi, pour les raisons objectives évoquées plus haut, je sollicite votre énergique intervention d'instruire vos services compétents d'examiner de près ma requête. A défaut et avec votre indulgence, je serai amené à me réserver le droit et la légitimité autoproclamée d'ériger, à partir du 22 mai 2011 sur le Domaine public maritime et sur une superficie de 200m2 , un café à deux niveaux baptisé «Café de l'Anarchie créative». Cette démarche ne peut être interprétée comme étant un défi indécent, encore moins un acte déraisonnable, mais plutôt un appel de désarroi et de frustration émanant d'un contribuable honnête, au sens civique très prononcé.