La mobilisation est totale pour réussir à relever le défi du Bac. Cette année étant particulière, vu les craintes entourant l'organisation de cet examen, la Tunisie entière est unie grâce à toutes ses composantes. Tant les autorités que le syndicat, en passant par les élèves, l'administration et les enseignants n'ont qu'un seul mot d'ordre : «Le Bac aura lieu dans les meilleures conditions !». En effet, une stratégie a été mise en œuvre qui consiste à déployer, comme on le sait tous, des unités de l'Armée et de la sécurité nationales dans tous les lieux où se déroulent ces examens. C'est ainsi que les différents centres seront hyperprotégés durant toute la période qui s'étale du 9 juin au 1er juillet 2011. De la sorte, un encadrement administratif et humain plus étoffé sera opérationnel durant la tenue des épreuves. À la tête de chaque établissement devant abriter ces épreuves on préconise, en plus du chef du centre des examens, deux assistants (et non plus un seul) ainsi qu'un censeur, deux surveillants généraux et deux enseignants. Sans parler, bien sûr, du reste du staff administratif normal ou affecté à cette tâche. Il y a, par ailleurs, des comités volontaires constitués par des parents et des citoyens qui porteront des badges et qui veilleront tous à ce que rien d'anormal ne puisse survenir. La détermination est forte, donc, chez tout le monde, pour que ce rendez-vous post-révolutionnaire se réalise dans les meilleures conditions et soit une réussite totale. D'ailleurs les élèves de 4e année secondaire sont confiants. Ils viennent, justement, de démarrer les épreuves pratiques. Il est vrai qu'après le bac blanc on les a même sentis un peu trop confiants. Selon eux, cette année sera exceptionnelle à plus d'un titre. Le taux de réussite sera bon. N'est-ce pas une année historique pour eux ? De plus, la capacité d'accueil des universités est assez élevée avec quelque 80.000 postes offerts. Le troisième atout est, sans conteste, l'allègement significatif des programmes qui leur facilitera un tant soit peu les révisions. On table aussi, du côté des candidats, sur une compréhension particulière de la part des organisateurs concernant la consistance des épreuves et des barèmes de correction. Sans oublier, en dernier recours, la bonification des 25 % ! Le tableau est ainsi bien rose, vu par les futurs candidats. Mais les enseignants ont donné leurs conseils aux élèves en leur demandant de travailler sérieusement, d'abord. C'est la seule garantie de réussite. Le reste, s'il venait à se réaliser, ne serait que le bienvenu.