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Le choc des agendas partisans
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 06 - 2011


Par Soufiane Ben Farhat
Soyons clairs. La règle de droit –et a fortiori les règles du jeu politique- et la règle morale sont bien loin de se rejoindre. Certes, la politique obéit, théoriquement du moins, à certaines règles de l'éthique. Mais celle-ci se réduit davantage à une déontologie codifiée qu'à d'irrépressibles élans moraux.
Certains aspects de la scène politique tunisienne nous le rappellent. Plus précisément les partis politiques. On assiste depuis peu à une véritable passe d'armes non déclarée entre quelques partis. D'un côté, ceux qui s'estiment assez préparés pour affronter les élections et remporter la mise. Sinon tous seuls, du moins dans quelque coalition. De l'autre, ceux —et ils sont légion— qui se considèrent encore immatures ou mal préparés au challenge des urnes.
C'est naturel. Ici comme ailleurs, le développement inégal est de mise. Un parti de vieille souche politique, organisé, faisant chaque jour la revue du ban et de l'arrière-ban, est de loin en pole position par rapport à un autre parti fraîchement constitué. C'est inévitable, certes. Mais ce n'en est pas moins l'objet d'une confrontation feutrée, voire larvée.
Parlons-en, justement. Précisément le bras de fer sur la date de l'élection de l'Assemblée constituante, ainsi que les clivages qui s'ensuivent. Les plus avérés partisans du maintien de la date du 24 juillet relèvent de la constellation des partis préparés. En revanche, les plus chauds partisans du report de l'échéance à l'automne s'estiment encore non préparés.
Bien évidemment, cela n'entache en rien la crédibilité et le sérieux de la Haute Instance indépendante des élections. Elle estime que l'échéancier de l'organisation des différentes séquences du processus électoral exige le report de la date initialement prévue pour le 24 juillet. Et ses arguments semblent bien motivés.
Seulement, nombre de partis politiques s'abstiennent d'avancer leurs propres arguments. Ils les éludent. Ou les diluent tout simplement dans d'autres argumentaires. De sorte que le choc des agendas partisans recèle un jeu d'ombres chinoises.
A la politique comme à la politique, se dit-on à part soi. Oui, peut-être. Seulement, la simulation n'empêche pas de s'en tenir dans tous les cas de figure à une économie rigoureuse du vrai et du faux.
Il est besoin de le rappeler. En effet, on remarque une tendance de plus en plus manifeste à occuper la place en cachotier. Non point dans l'optique de celui qui fait sienne la devise "vivons cachés vivons heureux". Mais bien plutôt dans la peau du faux-monnayeur, de celui qui dit oui en pensant non, et vice-versa.
Le jeu de l'être et du paraître –encore utile s'il s'agit de simple séduction galante- pervertit la politique. Il transfigure la réalité et invite le mensonge en lieu et place de l'épreuve de vérité. Un simple exemple parmi tant d'autres suffit pour illustrer le propos : Certains se sont avisés de contester l'utilité même de l'élection d'une Assemblée constituante. Ils ne le déclarent point. Mais susurrent dans les alcôves –et glissent dans les causeries- qu'il faudrait peut-être mieux organiser un référendum sur la constitution et passer directement aux élections présidentielle puis, ultérieurement, législatives.
Le problème n'est pas d'y croire. Le débat politique est, somme toute, émaillé de propositions et d'approches. Ne pas le déclarer ouvertement est en revanche lourd de conséquences. Ici comme ailleurs, il faut avancer démasqué. Quitte à cultiver prioritairement la logique de la nappe blanche et de l'examen par le doute. On ne saurait prendre toujours la proie pour l'ombre. Certes, la simulation, la démagogie, l'esprit des alliances et des contre-alliances, sont partie intégrante de la politique. Mais celle-ci est trop précieuse pour la réduire à un simple exercice de faux et d'usage de faux.
Le peuple regarde. Il observe, tantôt avec curiosité, tantôt avec intérêt, l'irruption massive des anciens et nouveaux partis sur la place politique. Les politiciens gagneraient à ne pas le décevoir. Sinon, les risques et périls l'emporteraient sur toutes les promesses et simulations, si bien ficelées soient-elles.


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