«Le discours médiatique dans la Tunisie post-révolutionnaire ne peut pas évoluer rapidement», a affirmé M. Taïeb Baccouche, président d'honneur de l'Institut arabe des droits de l'Homme et ministre de l'Education, estimant qu' il n'est pas facile de passer en coup de vent d'une information au service de la dictature à une information libre. En cette période, a-t-il précisé, les médias ont besoin d'une mise à niveau et d'une initiation aux techniques de l'information libre et objective. S'exprimant, hier matin, à Monastir, à l'ouverture d'une conférence internationale sur le thème «Le discours médiatique et le discours politique: conflit ou interaction», M. Baccouche a mis l'accent sur la relation dialectique entre le discours politique et le discours médiatique qui, a-t-il dit, repose, sous le régime despotique, sur le discours politique. Le président-directeur général de l'établissement de la radio tunisienne Habib Belaïd s'est félicité de l'autonomie dont bénéficie, aujourd'hui, l'établissement médiatique public qui, a-t-il dit, est devenu au service du citoyen. Le directeur de Radio Monastir Jamil Ben Ali a, dans ce contexte, estimé indispensable de consacrer un discours médiatique libre et indépendant, loin de toute forme de tutelle. Cette conférence d'envergure internationale, qui se poursuivra pendant deux jours, est organisée à l'initiative de Radio Monastir, en collaboration avec le palais des sciences de Monastir.