• Le délai d'obtention de la carte d'identité nationale réduit de 15 à 10 jours • La situation sécuritaire à la frontière tuniso-libyenne est sous contrôle • Election en juin et juillet 2011 des structures de gestion universitaires «Le ministère de l'Intérieur met les bouchées doubles afin d'accélérer le rythme de délivrance des cartes d'identité nationales aux ayants droit en prévision des élections de l'Assemblée nationale constituante qui se dérouleront le 23 octobre prochain. Ainsi, après avoir mis à la disposition de l'Instance supérieure indépendante des élections des listes automatiques des cartes d'identité et de leur état d'actualisation chaque semaine, il a été décidé de réduire le délai d'obtention de la carte d'identité nationale de 15 à 10 jours et de simplifier les formalités en annulant, par exemple, la condition de fournir une attestation de chômage pour ceux n'exerçant pas de fonction», a notamment souligné M. Hassen Akremi, directeur de la direction de la police technique au ministère de l'Intérieur. Et le responsable de fournir quelques chiffres sur le nombre de cartes d'identité nationales délivrées de 1996 au 11 juin 2011 qui s'élèvent à 8.480.274 cartes. Pour ce qui est des cartes anciennes à renouveler obligatoirement, elles sont de l'ordre de 940.097 cartes. La capacité maximale mensuelle de confection de cartes d'identité est de 120.000 cartes alors qu'en mai 2011, les services du ministère de l'Intérieur ont délivré 76.138 cartes. «Il reste cependant, souligne M. Akremi, que les citoyens sont appelés à répondre à l'appel lancé par le ministère et aux spots publicitaires pour venir déposer aux postes de police et de la garde nationale les documents relatifs à l'obtention, au renouvellement ou au remplacement de leurs cartes d'identité, bien avant le délai des élections». Le président déchu devant la justice Pour ce qui est des Tunisiens établis à l'étranger, le ministère de l'Intérieur a dépêché cinq groupes de techniciens en France et en Allemagne, avec pour mission de délivrer des cartes d'identité aux Tunisiens y travaillant. Quant à M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice, il a précisé que le président déchu comparaîtra devant la justice, lundi 20 juin 2011, pour être jugé dans deux affaires. La première est l'affaire du palais de Sidi Dhrif dans laquelle le président déchu et son épouse sont accusés de spoliation d'avoirs publics, de détention illicite de bijoux de valeur et de devises, d'abus social. La deuxième est celle dite l'affaire du palais de Carthage dans laquelle le président en fuite est accusé de détention d'armes, de possession et de commerce et de consommation de stupéfiants et de non-déclaration de possession de pièces archéologiques. M. Kadhem Zine El Abidine a relevé que parmi les 93 affaires dans lesquelles le président déchu est incriminé, quelque 35 affaires relèvent de la justice militaire puisque plusieurs parmi les prévenus dans ces affaires appartiennent aux forces de sécurité intérieure. Quant à l'avocat français qui s'est déclaré représentant du président déchu, il a fait remarquer «qu'aucun avocat tunisien ou étranger n'a demandé à accéder au dossier de l'instruction», ajoutant que «conformément à la législation tunisienne, un avocat français ne peut défendre qu'un ressortissant français devant la justice tunisienne et à la condition d'être autorisé par le président de tribunal et d'être assisté par un avocat tunisien». Volet événements de Métlaoui, il a indiqué que le juge d'instruction a émis 89 mandats de dépôt et a ordonné la mise en liberté de 3 personnes dont un adolescent de 16 ans. Une situation sous contrôle Le commandant Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale, a souligné que la situation sécuritaire à la frontière tuniso-libyenne est sous contrôle et que 7.830 nouveaux réfugiés dont 6.330 Libyens sont entrés hier en Tunisie. Ils ont été acheminés vers les camps qatari et émirati à Tataouine. «Les 11 et 12 juin, il a été procédé au rapatriement de 1.113 réfugiés dont 680 Tchadiens», a-t-il ajouté. A propos de fourniture d'armes aux insurgés, à travers la frontière tuniso-libyenne, il a précisé que les unités de l'armée et des forces de sécurité intérieures sont mobilisées pour contrôler la frontière et empêcher toutes les formes de trafic, d'infiltration ou d'introduction d'armes. La Tunisie a-t-elle les moyens de se défendre au cas où elle serait attaquée par les forces pro-Kadhafi ? La réponse est catégorique : «Nous disposons des moyens et des compétences humaines nécessaires pour défendre nos frontières et préserver notre souveraineté et notre invulnérabilité», insiste-t-il. L'élection, principe majeur M. Abdallah Samaâli, représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé dans son intervention que le département a décidé d'opter pour l'élection des structures de gestion universitaires, et ce, à la suite de concertation avec les conseils scientifiques des universités et les parties syndicales, l'objectif recherché étant de rétablir le prestige de l'université et de voir sa position dans la société réhabilitée. Les mois de juin et de juillet 2011 seront consacrés aux élections selon le calendrier suivant : – L'élection des responsables des sections dans toutes les institutions universitaires. – La généralisation de l'élection des doyens dans toutes les facultés. – L'élection des directeurs des instituts et des écoles de l'enseignement supérieur. – L'élection des recteurs des universités. – L'institution du principe de la parité au sein des conseils scientifiques et des conseils des universités (entre les enseignants de catégorie B et les enseignants de catégorie A).