"Nous comptons lancer un programme de formation et d'assistance technique dans le domaine des droits de l'homme à l'attention des magistrats et policiers tunisiens", a indiqué Mme Navanethem Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, lors d'une conférence de presse, tenue jeudi, à Tunis. Le Haut commissaire aux droits de l'Homme a indiqué, à cette occasion, que des accords ont été signés avec le ministère de la justice tunisien dans le but d'aider la Tunisie à introduire les réformes nécessaires en matière de Droits de l'Homme. L'assistance onusienne, a-t-elle poursuivi, permettra à la Tunisie de promulguer des lois conformes aux normes internationales en matière de droits de l'Homme. Cet accord comprend également un programme de formation destiné aux magistrats tunisiens sur les questions liées à l'application des procédures juridiques garantissant le respect des Droits de l'Homme. Un deuxième accord a, en outre, été conclu avec le ministère de l'intérieur tunisien pour la formation des jeunes recrues de la police en matière de Droits de l'Homme. Ce programme qui débutera en 2012 englobera tout particulièrement les nouvelles recrues de la police. Mme Navanethem Pillay, qui avait inauguré, jeudi matin, en compagnie de M. Mouldi Kéfi, ministre des affaires étrangères, le premier bureau en Tunisie et en Afrique du Nord du Haut commissariat aux droits de l'Homme, a souligné que l'ouverture de ce bureau, traduit la volonté du Gouvernement transitoire de rompre avec les anciennes pratiques. Elle a précisé que ce bureau aura pour mission d'assurer le respect des droits de l'Homme en Tunisie. Ce bureau qui assistera la Tunisie en matière de justice transitionnelle, aura la possibilité de mener des enquêtes en Tunisie sur les questions liées aux droits de l'Homme et de se rendre dans les centres carcéraux et même dans les hôpitaux, en cas de signalement de violations des Droits de l'Homme. Le bureau qui se compose d'un effectif d'une quinzaine de personnes oeuvrera, également à soutenir la société civile tunisienne et à publier périodiquement des rapports sur la situation des droits de l'homme en Tunisie, a-t-elle ajouté.