" L'exploitation des résultats de sondage d'opinion par les journalistes tunisiens en période électorale" est le thème d'un atelier de formation organisé, hier à Tunis, au profit des journalistes des différents médias, publics et privés, avec la participation d'experts tunisiens et étrangers. Selon Ridha Kéfi, membre de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication, cet atelier vise à initier les journalistes à l'exploitation et à l'analyse les données statistiques et à procéder à une lecture des résultats de sondage politique, particulièrement en période électorale. Les participants à l'atelier ont fait part des préoccupations de nombreux partis politiques qui ont formulé des réserves sur l'organisation des sondages après le 14 janvier et de leur influence sur l'opinion publique, considérant que les instituts de sondage sont de création récente et ne sont pas soumis à un cadre juridique, ce qui pose la problématique de leur crédibilité et de leur neutralité. Il est nécessaire, a indiqué Ridha Kéfi, à ce propos, "de définir les normes de travail des instituts de sondage, d'une part, et des critères d'utilisation des sondages par les journalistes, d'autre part, afin que cela n'influe pas négativement sur l'opinion publique et garantisse des élections crédibles et transparentes". De son côté, Hervé Bracon, membre de l'Organisation internationale de la Francophonie, a considéré que le sondage d'opinion politique est vital dans la mesure où il établit une relation entre l'homme politique et l'homme de la rue, affirmant que "c'est au journaliste en tant qu'intermédiaire entre les partis, les bureaux de sondages et le citoyen de saisir les portées et les non-dits des résultats d'un sondage d'opinion, de son élaboration et de son financement". A noter que cet atelier a été organisé sur l'initiative de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication avec le concours de l'Organisation internationale de la Francophonie.