L'arrière clubiste a été époustouflant. Ce n'est pas dans ses habitudes. S'il y a un joueur qui a dominé de la tête et des jambes partenaires et adversaires, c'est bien Bilel Ifa. Nous avons rarement vu l'arrière clubiste évoluer de la sorte. Ce n'était pas gagné d'avance face à des Angolais réputés pour leur jeu athlétique. Ifa prend toutefois les choses avec philosophie : «Le travail paye», dira-t-il pour annoncer la couleur et justifier sa prestation. Cet arrière central, reconverti en latéral, vient de retrouver son poste de prédilection et ses vertus. C'est le Français François Bracci, alors entraîneur du Club Africain, qui, faute de solutions à l'époque au niveau de la charnière centrale, a décidé de l'aligner dans l'axe. Il fera son chemin avant d'être rattrapé par la concurrence. Souissi étant le titulaire, le second au poste était, soit Khechach, soit Zaïri recrutés en catastrophe. Depuis, Ifa sera décalé sur le flanc droit de la défense. Il ne brillera pas sur le couloir droit où il accumulait les erreurs. Responsable Pour Ifa, c'est aujourd'hui le retour à la case départ. Souissi parti en France, Ressaïsi suspendu, Khechach pas encore retenu dans le groupe et Zaïri hors liste, une nouvelle chance s'offre à Ifa pour s'illustrer. Il n'a donc pas manqué son premier rendez-vous face à Interclube. Très à l'aise à l'axe central, Ifa a tiré son épingle du jeu. Auteur d'un match sans faute, l'arrière clubiste a été impérial. «Je me sens plus responsable dans un rôle qui ne m'est pas étranger», ajoutera Ifa. Ce dernier a brillé par son jeu aérien où il a dominé son adversaire angolais par son sens de l'anticipation. Il ne lui reste plus qu'à améliorer sa relance. Ifa est maintenant conscient qu'il peut devenir le patron de la défense. Tout dépendra de sa volonté de progresser et de son hygiène de vie. L'arrière clubiste en est conscient. Ifa, cœur de lion, c'est désormais une vérité..