Le bac+2 écarté tout comme l'ancienne appartenance au RCD. Reportée dans un premier temps pour cause d'indisponibilité de salle, l'A.G. extraordinaire d'El Gawafel s'est tenue avant-hier à la maison de la culture Ibn-Mandhour. Prévu à 22h00, le démarrage des travaux a accusé un retard d'une heure pour des raisons organisationnelles (certains supporters qui n'étaient pas munis de leur carte d'adhésion se sont vu refuser l'accès à la salle). Ce meeting, le premier du genre dans l'histoire du club, s'est déroulé dans une ambiance bon enfant et sans incidents malgré la tension et l'effervescence relevées ces derniers jours. C'est tout à l'honneur des supporters qui se sont mobilisés pour réussir ce premier pas sur la voie de la démocratie et la transparence. Le bac+2 écarté Présidée par Me Tijani Amara qui était accompagné de deux confrères, il a fallu procéder au comptage des adhérents présents qui disposent de leur carte d'abonnement pour s'assurer du quorum exigé. En effet, sur les 174 adhérents actuellement inscrits, les assises en ont enregistré la présence de 124. Les amendements proposés lors de cette assemblée générale ont bénéficié de l'aval de l'assistance qui a focalisé son intérêt sur trois points : le mode de scrutin, le nombre des membres du bureau directeur et le profil du président du club. Mais force est de reconnaître que c'est à travers le vote sur le profil du candidat à la présidence du club que certaines discordances sont apparues. La démocratie avec ses premiers signes qui apparaissent... Et c'est parti pour deux heures et demie de concertations, de débat et de vote sans pour autant que cela influe sur cette ambiance «cool» qui a permis de voir les adhérents faire prévaloir l'intérêt futur de leur club à travers l'élargissement du cercle des candidats à la présidence. Dans ce sens et pour le niveau exigé du président élu, on a proposé aux adhérents le bac +2, mais cette proposition a été repoussée par les adhérents qui ont préféré ouvrir la voie à tous les candidats sans discrimination de niveau. C'est le cas aussi pour l'article 25 et l'âge exigé du candidat, le vote a favorisé la fourchette de 30 à 70 ans. On n'ira pas jusqu'à dire que certains articles ont été adoptés pour favoriser des personnes au détriment d'autres, mais plutôt certaines réalités qu'on ne peut contourner ont conditionné le choix des adhérents. Certes, des points de discorde, il y en a eu, mais tout le monde était unanime sur un point : le président élu ne doit pas avoir occupé un poste au sein des structures de l'ex-RCD. L'unanimité du vote a provoqué une grande ovation dans la salle. On enchaîne avec l'article 17 inhérent à la durée du mandat du président du club. Deux choix ont été proposés aux adhérents : continuer à élire un bureau pour deux ans ou opter pour un mandat de quatre ans correspondant au cycle olympique? Le choix s'est porté par la majorité écrasante sur un mandat court de deux ans. Concernant le mode de scrutin, les adhérents devraient choisir entre le vote par liste ou par personne. Les expériences vécues par le passé ont fait pencher la balance en faveur de la première option qui a remporté le grand suffrage. Les démissions des membres dans les anciens comités directeurs ont souvent altéré la gestion et la bonne marche du club, contraignant le premier responsable à boucler l'exercice en solitaire, d'où la nécessité de les élire qui est devenue inéluctable ; question de leur faire assumer l'entière responsabilité de leurs actes et réduire ainsi la marge d'action du président du club et bannir la monopolisation de la décision. Un constat relevé au cours des dernières années et qui a souvent constitué l'objet de tergiversations dans les milieux des supporters. Le candidat à la présidence devrait ainsi présenter une liste de douze personnes (y compris le président). La proposition d'un comité composé de huit membres a été repoussée par les adhérents. Souvent éloignés de la gestion quotidienne de leur club et ignorés par les bureaux qui se sont succédé, les adhérents ont profité de cette ouverture sur la démocratie pour revendiquer leurs droits légitimes à prendre part à la gestion d'EGSG et l'on a relevé un intérêt réel pour l'amendement de cet article qui a vu tous les adhérents s'aligner sur la même trajectoire. Demain sera différent d'hier et désormais le bureau directeur élu sera appelé à se réunir au rythme d'une périodicité mensuelle pour prendre connaissance de la marche du club et de ses difficultés. A l'issue de la première saison de son mandat, le comité directeur tiendrait une A.G. ordinaire pour évaluer le parcours réalisé et apporter les réajustements et les correctifs qui s'y imposeront. Toutefois, le président élu et/ou la majorité des membres pourront provoquer la tenue d'une assemblée extraordinaire en cours de saison si la nécessité se ferait sentir. Les amendements qui ont été proposés aux adhérents lors de cette assemblée générale extraordinaire ont touché aussi les modalités des futures élections du comité directeur, le premier du genre post-révolution, et cet acte historique devrait se tenir dans 15 jours, à compter de la date de la tenue de l'A.G. extraordinaire (ce serait probablement pour le deuxième jour de l'Aïd el-fitr). Le dépôt des candidatures sera clos trois jours auparavant. Et c'est ainsi que les tifosis gafsiens ont vécu leur première soirée sur la voie de la démocratie. Un rendez-vous réussi en somme au vu du déroulement des assises au cours desquelles l'avenir du club gafsien a été au-devant des priorités sans qu'apparaissent les prémices d'un conflit électoral, mais jusqu'à quand? Trois candidats Là n'est pas la question. Il s'agit de partir à la découverte de l'identité des candidats pour briguer le poste de président d'EGSG pour les deux prochaines saisons. Un arrêt sur image laisse dégager le désistement de Faouzi Ktari après deux exercices de dures manœuvres mais qui a réussi tout de même à mener la barque à bon port, l'option du scrutin par liste pourrait changer la donne quant aux deux candidats qui se sont manifestés jusque-là. Mounir Soltane et Mahmoud Abboud à qui l'adoption de l'article sur le niveau exigé a rendu la légitimité de se présenter même si une grande frange de supporters le désapprouve. A un degré moindre, nous citons Nabil Baiir qui incarne la jeunesse aux yeux d'une frange considérable d'adhérents. Pour ces trois candidats, il s'agit de trier la liste de leur onze collaborateurs, ce qui ne sera pas une sinécure. Un revirement de situation est à envisager au cas où le président sortant changerait de position et déciderait de se replacer dans la course. Wait and see...