La guerre en Libye n'est pas finie et plus d'aide est nécessaire pour venir à bout du régime de Mouammar Kadhafi, ont estimé lundi les chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye. Dans un communiqué au terme de leur réunion à Doha, les participants ont jugé que des opérations communes étaient toujours nécessaire pour éliminer "les restes" du régime libyen. "Les chefs d'état-major de la coalition son unanimes pour considérer que la guerre n'est pas finie et que des opérations communes doivent être poursuivies pour que le peuple libyen puisse réaliser son objectif et éliminer les restes du régime de Kadhafi", a dit le communiqué. Une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, ont participé à la réunion des chefs d'état-major à Doha pour faire le point sur la situation militaire et sécuritaire en Libye où les rebelles ont conforté leur contrôle sur la capitale et poursuivent leur progression vers Syrte (est), dernier grand bastion de Mouammar Kadhafi, aujourd'hui en fuite. A l'ouverture de cette réunion, le chef de la rébellion libyenne, Moustapha Abdeljalil, avait assuré que Mouammar Kadhafi représentait toujours "un danger" et appelé la coalition internationale à continuer de soutenir les nouveaux maîtres de la Libye. "Le défi de Kadhafi aux forces de la coalition constitue toujours un danger, non seulement pour le peuple libyen mais aussi pour l'ensemble du monde", a déclaré M. Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles. "C'est pourquoi nous appelons la coalition à poursuivre son soutien", a-t-il ajouté à l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye. Il a rendu un vibrant hommage à l'Otan pour le rôle déterminant joué par cette instance aux côtés de la rébellion. "Sans le soutien militaire de l'Otan, les rebelles ne seraient jamais parvenus là où ils sont aujourd'hui", a-t-il insisté. La coalition internationale est intervenue en Libye le 19 mars, en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU évoquant la protection des civils face à la répression menée par le régime de M. Kadhafi contre une révolte engagée mi-février. Depuis le 31 mars, ces opérations se déroulent sous le commandement de l'Otan.