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« Notre mission vise à promouvoir la nouvelle Tunisie auprès des promoteurs italiens »
M. Aurelio Regina, président d'une centrale patronale italienne à La Presse
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 09 - 2011

M. Aurelio Regina est président de l'Union des industriels et des entreprises (Confindustria Lazio et Unindustria) de Rome, Frosinone, Rieti, Viterbe. Cette centrale patronale regroupe plus de 5.000 adhérents parmi les promoteurs économiques italiens, employant 300.000 salariés.
M. Regina effectue du 11 au 13 septembre une visite de travail en Tunisie à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires italiens. Objectif de la visite : prospecter des opportunités d'investissement dans des secteurs porteurs et identifier des projets de partenariat avec des promoteurs tunisiens. La Presse s'est saisie de cette occasion pour l'interroger sur les horizons de partenariat tuniso-italien dans le contexte de l'après-révolution. Entretien.
La présence d'entreprises italiennes en Tunisie s'est ,jusque-là, focalisée sur le secteur des industries manufacturières, notamment le textile habillement, avec de surcroît un bilan mitigé en termes de création d'emplois et de transfert de technologie. Pour quelles raisons, selon vous?
L'Italie est parmi les principaux pays exportateurs, deuxième en Europe après l'Allemagne. Pourtant les investissements italiens dirigés vers l'étranger sont nettement inférieurs en volume par rapport aux autres puissances exportatrices. Ce qui se passe en Tunisie dépend des caractéristiques de notre système d'entreprises, constitué presque totalement de petites et très petites entreprises qui n'ont pas la force et les dimensions leur permettant d'investir au-delà des frontières et qui n'opèrent qu'à travers l'import-export. Le facteur de la dimension des entreprises – également dans le territoire qu'Unindustria représente – est sans aucun doute l'un des obstacles majeurs pour les investissements productifs, en Tunisie comme ailleurs.
Confrontée à un sérieux problème de création d'emplois de qualité, la Tunisie n'a aujourd'hui d'autre choix que celui d'encourager, en priorité, l'investissement dans les secteurs à grande valeur ajoutée. Pensez-vous que l'environnement général des affaires qui prévaut aujourd'hui en Tunisie est propice à ce genre d'investissement et comment comptez-vous y contribuer?
Certes, l'abondance de la main-d'œuvre disponible en Tunisie, associée au coût encore limité du travail qualifié, peut représenter une carte gagnante en termes de compétitivité internationale du pays, comme en témoignent les positions favorables de la Tunisie dans les enquêtes spécialisées les plus récentes (WEF 2011-2012, Tunisie 40e, Italie 43e dans le classement). La position géographique elle-même fait de votre pays un partenaire stratégique dans les échanges intra-méditerranéens et un lieu idéal pour les investissements dans la logistique. De plus, le choix de miser sur la haute technologie et sur les énergies renouvelables est sans aucun doute à partager. À ce propos, je visiterai avec grande attention les parcs de Borj Cedria et El Ghazala qui peuvent offrir de bonnes solutions aux entreprises italiennes.
Vous serez à Tunis, du 11 au 13 septembre, à la tête d'une délégation forte de 30 chefs d'entreprise et non des moindres puisqu'ils opèrent dans des secteurs "lourds" (infrastructures, énergies renouvelables et télécommunication). Vous devez bien avoir des raisons sérieuses et objectives pour envisager des investissements sur le long terme en Tunisie. Pouvez-vous nous en dire davantage?
La délégation est composée surtout d'entrepreneurs avec des charges d'association importantes: certains d'entre eux représentent des territoires à densité industrielle élevée, comme la province de Frosinone, d'autres représentent des secteurs stratégiques comme la technologie de l'information (IT) et les sociétés d'ingénierie et des matériaux de construction. Nous serons chargés, eux et moi, de retour de notre mission, de promouvoir la “nouvelle” Tunisie pour des investissements et des partenariats d'entreprises auprès des nos secteurs respectifs. Ce serait intéressant, à cet égard, de rencontrer les responsables de la Fipa en vue de connaître les politiques en vigueur qui favorisent l'attraction des investissements.
Pendant votre visite en Tunisie, il est prévu que vous rencontriez des responsables du gouvernement de transition. Peut-on s'attendre à l'annonce de propositions d'investissement concrètes ou de partenariat public-privé, voire au lancement d'un certain nombre de projets?
Nous sommes une délégation d'entrepreneurs et nos principaux interlocuteurs sont nos collègues entrepreneurs et les institutions économiques, plus encore que les représentants du gouvernement. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à rencontrer les présidents de l'Utica et de Ccit et, pour ce qui est des projets de développement dans tout le continent africain, le président de la BAD. Il est très important de souligner qu'il s'agit de la première mission en Tunisie de Confindustria après la chute du régime. Toutefois, en raison des caractéristiques de la mission et du moment politique particulier que la Tunisie connaît actuellement, il ne peut que s'agir d'une première prise de contacts qui ouvrira la voie à d'autres missions que nous avons l'intention d'organiser sous peu, pendant lesquelles, entre autres choses, nous souhaitons formaliser la collaboration avec la Fipa à travers la souscription d'un protocole. Nous visons certainement à renforcer la présence d'entreprises du Latium et à augmenter les volumes des échanges, qui sont aujourd'hui inférieurs à ce que sont les potentialités du pays.
Les investissements dans des projets structurants posent d'emblée la question du mode et du caractère d'engagement de l'investisseur privé vis-à-vis de l'Etat tunisien (concession, privatisation, partenariat public-privé..). Dans quelle mesure, selon vous, existe-t-il à cet égard de réelles opportunités d'investissements en Tunisie et sous quelles formes?
Je considère qu'une politique sérieuse de privatisations et d'ouverture vers une concurrence accrue entre particuliers par rapport au passé récent sont des facteurs essentiels pour faciliter les investissements, non seulement de la part des entrepreneurs étrangers mais aussi des Tunisiens eux-mêmes. Bien que la Tunisie ait déjà une importante dotation en infrastructures, il n'y a aucun doute qu'il serait souhaitable de réaliser – peut-être en utilisant l'outil du financement de projets qui a souvent donné de bons résultats également en Italie — ces œuvres routières, ferroviaires et portuaires qui, en plus de favoriser l'emploi dans l'immédiat, peuvent améliorer les liaisons entre la Tunisie et les pays limitrophes, en faisant du pays un véritable point nodal sud-méditerranéen, tout à l'avantage des investisseurs étrangers.
Votre présence en Tunisie, et à travers vous de la puissante association italienne Unindustria, est en soi un message de confiance que vous adressez à la Tunisie en tant que site d'investissement. A quelques semaines d'une échéance électorale historique en Tunisie, quel sens et quelle portée peut-on donner à votre message de confiance?
Les entrepreneurs italiens, et donc également ceux que je représente, ont vécu avec appréhension les semaines dramatiques de la chute du régime de Ben Ali. Certains d'entre eux m'ont exprimé leur perplexité quant à l'opportunité de venir en Tunisie en ce moment, craignant trouver un pays encore dans le chaos, aux prises avec des problèmes de sécurité qui conseilleraient de renvoyer tout investissement économique à une époque meilleure. Mon association, qui a toujours considéré les pays de la rive sud de la Méditerranée comme des partenaires fondamentaux pour l'échange de biens, de services, d'énergie avec Rome et le Latium, avait le devoir de donner au plus vite ce signe de confiance, même à un moment de transition. Je suis convaincu que ce signe, petit mais important, servira à encourager et à “tranquilliser” principalement les petits entrepreneurs, qui ont le plus besoin d'être assistés et “rassurés” dans leurs relations avec les marchés étrangers.
Après la victoire de la révolution libyenne et l'œuvre colossale de reconstruction qui en découlera, envisagez-vous un partenariat triangulaire entre les trois pays?
Dans un monde idéal, la richesse en énergies de la Libye, associée à l'expérience de la Tunisie dans la valorisation du patrimoine touristique et des ressources agroalimentaires et supportée par l'expérience et le savoir-faire italien dans le domaine des infrastructures et aussi dans d'autres domaines pourraient mettre en route un circuit vertueux vraiment attirant. Malheureusement, en ce moment, les variables en jeu – non seulement économiques – sont tellement nombreuses qu'il est difficile de prévoir les ‘formes géométriques' qui se développeront à l'avenir dans la Méditerranée. Je ne peux que souhaiter que, quels que soient les résultats et les orientations politiques qui découleront des bouleversements en cours, les hommes qui auront la responsabilité de diriger nos pays n'oublient jamais que la liberté et la démocratie sont les meilleures alliées de la paix et du développement.


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