• Clôture officielle, aujourd'hui, des travaux de l'Instance La Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique a été par excellence un espace privilégié pour la liberté d'expression en Tunisie post-révolution, a affirmé M.Yadh Ben Achour, président de l'Instance. L'Instance a offert le cadre idoine pour adopter plusieurs projets de décrets-loi régissant la vie publique et politique dans le pays, et édicter des mesures réglementaires relatives à l'organisation d'élections transparentes et démocratiques, le 23 octobre 2011. S'exprimant lors la séance de clôture du conseil de l'Instance tenue, hier, au siège de la Chambre des conseillers, au Bardo, M. Yadh Ben Achour a salué les membres du Conseil de l'Instance pour les efforts déployés en vue d'assurer la transition démocratique en Tunisie et pour les sacrifices consentis afin d'épauler les efforts du pays pour se débarrasser des résidus de l'ancien régime. Les réalisations accomplies par l'Instance, a-t-il estimé, seront retenues par l'histoire et reconnues par les générations futures. Une cérémonie aura lieu aujourd'hui, jeudi 13 octobre 2011, au cours de laquelle le conseil annoncera la clôture officielle des travaux de l'Instance. Les intervenants ont évoqué les difficultés et les soubresauts dus aux tiraillements politiques et idéologiques au sein de l'Instance, ce qui a porté atteinte à son image auprès de l'opinion publique et troublé ses travaux, critiquant, à cet effet, l'absence de contrôle exercé par le conseil de l'Instance sur le gouvernement. Les intervenants ont appelé à ce que la déclaration finale de l'Instance prévoit la possibilité de convoquer l'Instance en cas de développements graves que le pays pourrait connaître avant la tenue de la première séance de la Constituante. D'autre part, M. Abdelbaset Ben Hassen, président de la commission de soutien des efforts de secours dans les gouvernorats du sud, a donné un aperçu sur les réalisations de la commission depuis sa création, relevant sa réussite à élargir sa composition afin qu'elle comporte des parties gouvernementales et des composantes de la société civile. Ce qui commande, a-t-il indiqué, de la préserver afin qu'elle soit une commission nationale permanente chargée des affaires du développement local et régional et de l'action sociale et humanitaire dans les différentes régions du pays. Cette séance a été marquée par un débat houleux au sujet du projet de déclaration portant dénonciation des derniers évènements survenus à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Sousse et par une polémique provoquée suite à la diffusion du film franco-iranien Persepolis sur la chaîne privée "Nessma TV".