• L'Académie des finances sera un centre de formation des compétences et d'experts en matière de gestion des finances publiques et de management public • La nouvelle génération d'administrateurs devrait être capable de suivre le rythme de développement que connaîtra la Tunisie post-révolution et contribuerait à booster l'économie tunisienne La transparence dans la gestion des deniers publics nécessite incontestablement des compétences en nombre suffisant qui sont bien formées et prêts à traiter tous les dossiers qui leur sont présentés dans les meilleures conditions. Le monde des finances est compliqué dans la mesure où il est composé de plusieurs rubriques dont celles qui concernent la fiscalité, les banques, le financement... Plusieurs étudiants sont envoyés dans les pays développés en Europe pour suivre des cours relatives aux finances avant de chercher un emploi dans le pays d'accueil – ce qui prive notre pays de leurs apports précieux – ou de retourner dans la mère patrie. Une telle formation à l'étranger qui peut durer plus de quatre ans à un coût élevé. En Tunisie, certains établissements privés d'enseignement supérieur ont, certes, ouvert des branches spécialisées dans le domaine des finances, mais qui demeurent insuffisantes pour un pays qui compte accéder en quelques années au peloton des pays développés dans tous les domaines y compris dans celui des finances avec l'ouverture de nouvelles banques, l'application de l'équité fiscale... Des centres régionaux seront installés D'où l'importance de l'ouverture d'une Académie des finances. En effet, le ministère des Finances annonce, en vertu d'un décret en cours de publication, la création de l'Académie des finances qui sera un centre de formation des compétences et d'experts en matière de gestion des finances publiques et de management public. La formation, qui sera dispensé aux étudiants, répond aux standards internationaux, ce qui permettra d'avoir des compétences capables d'agir efficacement à tous les niveaux pour s'acquitter convenablement de la mission à leur charge. En outre, cette Académie entre dans le cadre d'une stratégie que l'on veut innovante en matière de formation financière. Le but consiste, en définitive, de faire face au défi posé au double niveau national et international, et de satisfaire les nouvelles exigences qui profilent à l'horizon dans notre pays qui compte rompre définitivement avec le passé et cette économie qui privilégiait le favoritisme et le manque de transparence dans la gestion des deniers publics. Il s'agit donc de former une nouvelle génération d'administrateurs dite «up to date» au sein de l'administration. Celle-ci devrait être capable de suivre le rythme de développement que connaîtra la Tunisie post-révolution et contribuerait à booster l'économie tunisienne. Notre pays a toujours favorisé une économie libérale basée sur l'intervention de l'Etat dans certains secteurs vitaux et l'apport du secteur privé dans les secteurs concurrentiels, dans l'industrie, le tourisme, l'agriculture, les services. L'initiative privée est également encouragée pour créer de nouvelles richesses et des nouveaux postes d'emploi. Les compétences spécialisées dans le domaine des finances peuvent avoir une contribution significative dans cette économie de marché qui donne évidemment l'importance qu'il faut à l'aspect social et aux personnes vulnérables et démunies. Par ailleurs, l'Académie des finances travaillera au sein d'un réseau international par un échange permanent d'experts et de formateurs de haut niveau. Une telle démarche peut avoir des impacts positifs sur la formation des étudiants qui seront au fait de toutes les nouveautés dans le domaine des finances et des techniques de pointe utilisées dans le monde. Cet échange constituera sans doute l'un des points forts de cette Académie qui constitue l'un des acquis de taille de la Tunisie après la révolution. En fait, des nouvelles techniques de communication à distance seront utilisées pour pouvoir pratiquer le-learnig qui n'est autre que la formation à distance dans le but de faire profiter le maximum de cadres du ministère des Finances des cours et de la possibilité de participer aux recherches. Des centres régionaux seront même installés progressivement pour rapprocher les services de l'Académie des cadres et agents installés à l'intérieur du pays. A l'heure où on parle de plus en plus de l'autonomie des régions, de la déconcentration et de la décentralisation, un tel choix est considéré, à juste titre, comme judicieux.