Un match de coupe se joue généralement sur l'effet de surprise, la mainmise sur l'entrejeu et la bonne négociation des duels. A ce jeu là, et sans bousculer le ST, l'OB s'est montré réaliste, alors que par la suite, les Stadistes ont été incapables de déverrouiller le blocus béjaois. Nizar Garbouge, le vif attaquant des Cigognes, a tiré son épingle du jeu, alors qu'en face, le héros malheureux, n'est autre que Chagra, dans ses petits souliers hier... Défense Globalement, les deux arrières n'ont presque rien laissé transpirer à l'exception du flanc droit stadiste où Chagra a été quelque peu malmené par le vif attaquant Nizar Garbouj. Un Chagra, hésitant et manquant de jus, a laissé libre court aux manœuvres offensives béjaoises sur les couloirs et aux rushs d'un Soltani qui affectionne le jeu en déviation, du côté de l'arrière Chagra. Notons toutefois que Cherni aurait pu ouvrir la marque suite à un centre-tir tendu, sauvé par Sami Nefzi à la 81'. Toujours au sein de la défense stadiste, Rhouma n' a pas apporté le surnombre sur le flanc gauche et n'a pas fait prévaloir sa complicité avec Tej et Jedidi (via des dédoublements et des combinaisons sur le couloir gauche). L'axe stadiste a toutefois été égal à lui même avec un duo Zaïri-Hosni assez serein et appliqué. D'ailleurs le longiligne défenseur central, Zaïri, ainsi que le stopper Hosni, sont montés au charbon à maintes reprises, en vue de soutenir les rushs offensifs de Jedidi et consorts, en vain toutefois. En face, la défense béjaoise, sans être impériale, a sorti un match honnête. L'axe défensif composé de Nidhal Nefzi et Hammami, a assuré l'essentiel, les deux compères se montrant intraitables sur les balles aériennes alors que sur le flanc gauche, Ben Sassi a bien muselé Kasdaoui. La principale satisfaction de la défense des Cigognes n'est autre que Rodrigue, un élément qui s'est distingué par sa célérité dans le jeu, sa générosité dans l'effort et sa vitesse d'exécution. Aussi, notons que si le gardien Sami Nefzi a eu la «baraka» de son côté suite à deux tirs sur le poteau, Rami Jeridi a une part de responsabilité sur l'ouverture du score béjaoise, suite à une reprise anodine de Derbali. Milieu de terrain Le ST a évolué avec trois pivots, deux relayeurs (et bien entendu un attaquant (Liewig prônant ainsi un 4-3-2-1). Belhout a quant à lui étoffé son entrejeu avec quatre éléments (via un 4-4-2 classique). Volets récupérateurs, Ibrahima Ba, côté stadiste et Brahima Camara, en face, ont tiré leur épingle du jeu. Prestance et quadrillage du terrain pour le premier cité, alors que le second a ratissé large tout en se montrant intraitable au niveau des duels. Volet animation de jeu (des deux côtés), les régisseurs et autres relayeurs n'ont pas brillé lors de ce match. Saber Mhamdi, quelque peu effacé et manquant de vista et d'inspiration, n'a pas eu la vision de jeu souhaitée alors que Tej a manqué de variété dans ses services et de célérité dans le relais offensif. Seul Jédidi s'est démené, la plupart du temps, mais faute de soutien et de mobilité des attaquants, ses services n'ont pas trouvé preneur. Attaque Chapitre amorces offensives et finition, c'est le jour et la nuit. D'un côté un trio béjaois quelque peu en verve, composé de Soltani, Garbouj et Derbali, et de l'autre, un seul attaquant stadiste, Kasdaoui, esseulé la plupart du temps, manquant de percussion, de qualités de débordement et de placement intelligent au moment de conclure. Certes, Kasdaoui a tiré sur le poteau (suite à une erreur de Ben Sassi), mais suite à cet éclair, il n'a rien entrepris qui puisse être retenu. L'absence d'un joueur de couloir tel que Alves s'est fait fortement ressentir hier. Les qualités propres dudit joueur pouvant être mises à profit... En face, le meilleur joueur de la rencontre (avec Ba et Camara), Nizar Garbouj, a mis le feu au sein de la défense stadiste à chacune de ses accélérations. «Rushs», aptitude à prendre de vitesse son vis à vis, à débouler et à jouer en déviation, le jeune attaquant béjaois a été dans tous les bons coups (se trouvant à l'origine du but béjaois) et est à créditer d'une bonne sortie.