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Pistes de réflexion pour un agenda de réforme (3/4)
Diplomatie tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 11 - 2011


Par Kaïs DARRAGI
• Réorganisation de la présence tunisienne à l'étranger
Le ministère des Affaires étrangères ne peut plus revendiquer le monopole de l'action extérieure. La participation de quasiment tous les ministères à l'action extérieure est légitime et nécessaire:
La pluralité des acteurs publics (ministères, Onttt, Fipa, Cepex, OTE...) soulève deux questions: celle de la cohérence de notre action extérieure, qu'il faut renforcer; celle du rôle du MAE, qui doit mieux prendre en compte la dimension interministérielle dans son action.
Pour conférer plus de cohérence à notre action, il est proposé de créer au plus haut niveau un Conseil de l'action extérieure de l'Etat qui définit les priorités et alloue les moyens nécessaires à l'action diplomatique et promotionnelle.
Au sein de ce conseil, le ministère des Affaires étrangères doit conserver son rôle de pilotage stratégique et son pouvoir d'orientation et doit être impliqué activement dans les arbitrages budgétaires entre les différents moyens de notre influence extérieure.
Par ailleurs, dans le cadre de ce nouveau dispositif d'action extérieure, le ministère des Affaires étrangères devra disposer des moyens de ses nouvelles ambitions. Il s'agit, en particulier de se doter d'un budget promotionnel qui serait mis à la disposition des postes diplomatiques et consulaires sur la base de programmes annuels et selon de règles rigoureuses d'impact. Avec la dissolution de l'Atce, une telle dotation budgétaire servirait notamment pour des actions de promotion culturelle et médiatique.
Ce mécanisme financier de promotion pourrait être complété par la création d'un «fonds culturel» au sein du ministère qui consiste en films, livres, tableaux de peinture, articles d'artisanat ou de mode de qualité exceptionnelle qui seraient renouvelés régulièrement et mis à la disposition de nos postes à l'étranger en vue de l'organisation de journées cinématographiques, de foires de livres ou d'expositions artistiques itinérantes. Un tel «fonds » serait alimenté notamment par le ministère de la Culture sous forme de prêts. Aussi serait-il possible d'entreprendre des actions culturelles moyennant un coût négligeable à la portée de nos postes (transport international des œuvres et éventuellement invitation d'un artiste ou créateur).
Il serait, enfin, indiqué de lancer une réflexion sur l'opportunité de mettre sur pied une agence d'action culturelle à vocation internationale à l'image du British Council ou de la Japan Foundation. Ces deux modèles impliquent un autofinancement partiel à travers l'organisation de cours de langue, de musique, de calligraphie ou de gastronomie. Le patrimoine immobilier à l'étranger laissé vacant par la disparition du RCD pourrait servir pour abriter des centres culturels tunisiens relevant de ladite agence.
L'action consulaire
La protection de nos concitoyens est un des objectifs principaux de la diplomatie tunisienne. L'outil consulaire, affranchi de l'instrumentalisation politique et excessivement «sécuritaire» de l'ère Ben Ali, devra œuvrer en vue de rétablir la confiance avec les Tunisiens résidant à l'étranger et d'assurer des prestations consulaires de qualité. Trois niveaux d'action sont proposés pour atteindre ces objectifs:
Au niveau de la doctrine: l'action consulaire doit désormais se fonder sur une nouvelle doctrine consacrant la neutralité de l'administration, l'égalité devant la loi de tous les citoyens et l'obligation de l'Etat de protéger ses ressortissants sans discrimination aucune au motif de l'opinion, de l'appartenance politique et idéologique ou même du casier judiciaire. A titre d'exemple, le cas des ressortissants tunisiens détenus à Guantanamo doit nous interpeller et nous inciter à agir. Un Etat qui se soucie de ses ressortissants, même ceux soupçonnés de terrorisme, impose crédibilité et respect aussi bien auprès de ses ressortissants qu'auprès du pays d'accueil.
Au niveau de la formation: le métier consulaire exige non seulement des compétences techniques précises, mais surtout une habilité en matière de communication et de contact, une grande patience et maîtrise de soi et une prédisposition réelle à servir. Ces qualités et compétences devront être renforcées par des programmes ciblés de formation intégrant des techniques de gestion de stress.
Au niveau de la qualité des prestations consulaires: il s'agit de mettre en place un système de management de la qualité (SMQ) afin de parvenir à la maîtrise de divers processus consulaires au moyen d'une meilleure capacité de standardisation, de mutualisation des ressources et de synergie entre divers intervenants. La mise en œuvre d'un tel système va bien au-delà du simple contrôle de conformité, a posteriori. Elle implique quatre étapes cruciales: planification et définition des objectifs et processus correspondant aux exigences des bénéficiaires des prestations et aux politiques du poste consulaire, mise en œuvre, vérification et évaluation des résultats obtenus et correction des lacunes et amélioration continue. Une telle démarche, pour qu'elle s'inscrive dans la durée, ne s'improvise pas et ne doit pas rester tributaire de la volonté du chef de poste ou des agents consulaires. Le recours à un organisme de certification pourrait apporter la garantie de qualité et la pérennité escomptées du SMQ. L'expérience de l'Atct ou de la Fipa qui ont procédé depuis quelques années à la certification de leurs systèmes de gestion de la qualité par des organismes internationaux mérite d'être étudiée de près en vue d'engager dans une première étape une expérience pilote de certification dans un poste consulaire à taille moyenne avant sa généralisation. L'intérêt principal de la certification réside dans l'obligation, pour le poste consulaire certifié, de rendre compte sur l'efficacité de son SMQ lors d'audits programmés à fréquence régulière effectués par l'organisme certificateur et, par là même, d'être dans une sorte d'obligation à maintenir le SMQ en accord avec les exigences du référentiel de certification sous peine de perdre cette certification». Autre mérite de la certification : introduire une nouvelle culture de la qualité et de la rigueur qui ne manquera pas de rejaillir positivement sur les autres structures du départements et sur nos postes diplomatiques.


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