Remis de sa blessure et de ses problèmes «extrasportifs», l'international Darragi pourrait et devrait être dans le onze type. Si l'Espérance espère remporter cette Ligue des champions, elle a besoin d'un peu plus que de joueurs devenus incontournables jusque-là, tels Ben Chérifia, Banana, Traoui, M'sakni ou N'djeng. Car, si le retour de Khélil Chammam à un bon niveau est une excellente nouvelle, Nabil Maâloul ne pourra pas se passer de l'apport de Oussama Darragi et d'un bon M'sakni s'il compte avancer plus vite dans son projet. Le problème, c'est que tous les deux ont un statut soit à retrouver, soit à asseoir. Pour Darragi, le cadre semble enfin propice pour une véritable renaissance. La dynamique est à nouveau positive. Cette fois, il revient débarrassé de ses fantômes, privés et sportifs. L'heure n'est pas aux jérémiades ni aux plaintes. Face au WAC et pendant douze minutes, on a vu un Darragi qui a donné l'impression d'avoir retrouvé ses accélérations et sa détermination à aider son équipe à remporter ce trophée continental de la Ligue des champions. Le risque chez lui réside dans cette fragilité physique qui l'a souvent éloigné des terrains depuis deux mois! Vers une association M'sakni-Darragi Nabil Maâloul et les supporters «sang et or» attendent beaucoup de Darragi, comme de tout joueur qui a du talent et qui peut apporter un plus à l'équipe. Darragi a déjà retrouvé toutes ses sensations pour être le milieu de terrain qui nous a épatés il n'y a pas si longtemps. Il devrait en tout cas se réadapter à son équipe. C'est qu'à la veille du retour face au WAC, l'Espérance a besoin de tous les siens pour battre l'équipe marocaine et remporter cette coupe continentale tant désirée par des supporters «sang et or» qui n'en peuvent plus. Youssef M'sakni, c'est une autre histoire. Ces derniers temps, son cheminement est plutôt positif. Il est devenu le patron de cette équipe espérantiste. Sans Darragi, M'sakni est devenu plus libéré dans ses manœuvres et ses attaques. Mais avec Darragi, l'EST sera plus dangereuse et plus portée vers l'attaque. Ce duo devrait aider N'djeng à avoir plus de balles et plus de solutions pour déverrouiller la défense marocaine qui a encaissé la bagatelle de six buts au Caire face à Al Ahly (3-3) et à Alger face au MCA (3-1). Bien sûr, le staff technique «sang et or» ne fait pas de cas particulier pour sa titularisation et n'a pas tranché sur son utilisation future : dans le 4-4-2 mis en vigueur pour la doublette M'sakni-Darragi avant la blessure de ce dernier? C'est peu probable. Derrière N'Djeng dans le 4-2-3-1 actuellement en vigueur? Pourquoi pas. Samedi prochain, Oussama Darragi devrait en tout cas se réadapter à son équipe. L'EST se découvre nouveau leader dans le football africain après avoir dominé le football national. A Radès et avec 60.000 spectateurs «sang et or», l'Espérance devrait gagner et justifier son ascendant sur cette Ligue des champions. On ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher l'EST de gagner. Avec des joueurs déterminés et motivés pour faire la fête ce samedi, la Ligue des champions devrait être espérantiste…