Les commerçants du souk Lahad se sont rassemblés le lundi 21 novembre devant la commune de Sousse pour manifester leur désapprobation totale de la gérance du souk Lahad par des privés, et ce, durant presque 40 ans. Une surexploitation du souk par des privés qui n'a que trop duré! Il est temps d'en finir. C'est ainsi que ces commerçants revendiquent que ce souk soit géré dorénavant par la municipalité. D'ailleurs, M. Maher B. Othmane, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Sousse, a indiqué que la contestation des commerçants était légitime puisqu'ils ont souffert pendant de longues années (40 ans environ) de l'exploitation du souk par des privés et principalement de la taxe d'implantation élevée. D'ailleurs, le dernier appel d'offres lancé par la commune en vue d'octroyer la gérance du souk à un privé a été annulé à temps. La gérance de souk par la commune fera l'objet d'une discussion lors de la réunion du Conseil municipal prévu le jeudi 1er décembre 2011. Au cours de cette réunion, les représentants de ces commerçants formuleront leurs propositions détaillées à propos de la gérance du souk qui reviendra essentiellement à la commune. Une proposition qui satisfait leurs doléances à savoir la gérance communale du souk, la diminution de la taxe d'implantation et surtout la garantie de la participation matérielle des «citoyens-commerçants», étant donné que la commune connaît actuellement un déficit budgétaire estimé à environ 7 milliards. Une solution pour l'implantation illégale des marchands ambulants Ils occupaient jadis et continuent à occuper actuellement de manière illégale la place des Martyrs à l'entrée de la médina ainsi que l'avenue de France côtoyant les remparts. Fort heureusement, une solution vient d'être trouvée par la commune. Elle répond à leurs aspirations économiques, tient compte de leur situation sociale et leur permet de travailler dans la légalité. Cette solution consiste en la réservation d'un espace spécial aménagé à leur intention à Bab Jedid. Ces commerçants disposeront d'une autorisation municipale d'implatation ainsi que d'une patente. D'ailleurs et à ce sujet, le premier vice-président de la commune nous a révélé que l'Hôtel de Ville a enregistré 127 demandes des commerçants pour s'implanter à Bab Jedid. Leurs demandes ont été étudiées de manière à respecter les critères suivant l'ancienneté, la situation familiale et la nature du commerce. Signalons que la place des Martyrs et l'avenue de France seront évacuées, et les commerçants illégaux s'implanteront dorénavant à Bab Jedid dans un espace bien aménagé et fin prêt.