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La volonté ne manque pas, mais l'argent oui!
Lutte contre le sida
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 12 - 2011

• Prise en charge multidimensionnelle qui risque d'être interrompue à défaut de financement.
La contribution de la société civile dans la lutte contre le Sida acquiert en maturité et gagne du terrain, notamment par le biais de la multiplication des associations et des groupes investis dans cette cause à la fois sanitaire, sociale et humaine. Elle l'est, en outre, grâce à l'engagement des personnes porteuses du virus (Ppvih) pour la démystification d'un problème de santé publique resté tabou des décennies durant, mais aussi pour la diffusion d'une culture préventive, fondée sur le principe de la non-discrimination et sur la responsabilisation du public large, en général, et de la population cible, en particulier, dans l'optique d'accompagner les Ppvih dans leur combat avec la maladie et d'atteindre les objectifs du nouveau millénaire, à savoir zéro nouvelle infection zéro décès et zéro stigmatisation. Le groupe de soutien des Ppvih ( GS++) est un groupe de Ppvih bénévoles, créé en 2010 et qui tend au renforcement des capacités des Ppvih afin que ces dernières puissent acquérir les compétences et les capacités nécessaires pour accompagner et orienter les nouveaux cas contaminés. Formé de cinq membres et de neuf accompagnateurs sanitaires et sociaux, ce groupe est juridiquement chapeauté par l'ATL MST/ Sida et reçoit l'appui de l'Onusida et du Pnud. Aujourd'hui, ce groupe s'apprête à entrer dans une nouvelle phase de son activisme; une phase empreinte d'espoir, de volonté et de conviction en l'importance des interventions en faveur de la population cible, mais aussi une étape marquée par la crainte du manque de moyens financiers susceptibles d'entraver cet élan.
Le parcours de GS++ a été entamé donc sous la tutelle de l'ATL MST/ sida qui lui a accordé un bureau dans son siège et qui continue à l'épauler en lui consacrant un espace dans son siège fraîchement inauguré. Durant trois ans d'activisme, ce groupe de bénévoles a réussi à gagner la confiance des Ppvih et à représenter un maillon indispensable dans la relation entre les bénéficiaires et les différentes institutions et ONG. Ses prestations relèvent essentiellement de l'orientation et de l'accompagnement socio-santaires ainsi que de l'accompagnement psychologique, psychiatrique et nutritionnel. « Notre groupe compte 9 accompagnateurs socio-sanitaires, actifs dans toutes les régions. Ces bénévoles ont reçu la formation nécessaire les qualifiant pour prendre en charge les nouveaux malades, les aider à se déplacer vers les unités de soins. L'objectif étant de garantir l'observance des Ppvih afin qu'ils ne cèdent pas au désespoir et optent pour des habitudes comportementales appropriées. Toutefois, et malgré leur dévouement pour cette cause noble et l'apport qu'ils assurent aux bénéficiaires, les accompagnateurs ont du mal à imposer leurs prestations, et ce, faute d'une bonne coordination avec les institutions de santé et des affaires sociales », indique la porte-parole de GS++. Il est à noter que notre pays enregistre en moyenne 61 nouveaux cas par an. Le nombre des sidatiques déclarés s'élève en 2010 à 1.600 personnes. Outre l'accompagnement sanitaire et social, ce groupe de soutien aux Ppvih s'engage dans la garantie d'une prise en charge psychiatrique, nutritionnelle et juridique. «Nous avons un psychiatre, une avocate et une nutritionniste contractuels qui assurent, chacun, une mission bien déterminée. Pour ce qui est de la prise en charge psychiatrique, un psychiatre propose son aide tous les mercredis. Bon nombre de Ppvih y affluent en quête d'une consultation à même de soulager leur mal-être et d'apporter une solution à leurs dépressions», indique la porte-parole de GS++. L'assistance juridique consiste, de son côté, à rendre justice aux Ppvih victimes de discrimination et de maltraitance.
Manger propre, c'est vital
Par ailleurs, l'orientation nutritionnelle représente un volet fort important dans le vécu d'un sidatique. En effet, les Ppvih manifestent une plus grande sensibilité aux virus et aux microbes, lesquels peuvent aggraver leur état de santé, provoquer des désagréments supplémentaires et nuire à leur système immunitaire. Aussi, Mme Amel Chaâr, nutritionniste, assure le suivi des Ppvih; un suivi qui part d'une enquête personnalisée, décortiquant les habitudes alimentaires, les bilans médicaux et les traitements administrés à chaque malade afin de déceler les éventuels troubles qu'il peut endurer. « Les Ppvih sont tenues de veiller sur l'hygiène des aliments consommés. Elles doivent éviter la nourriture dans les fast-foods par exemple, veiller à avoir toujours un goûter propre et une bouteille d'eau partout où ils vont », insiste la nutritionniste.
Par ailleurs, le Groupe facilite à la population cible l'accès à la carte de handicapé. Cette carte, disponible depuis 1999, s'avère fort intéressante pour les Ppvih démunies, puisqu'elle leur assure la gratuité du transport, des soins, la priorité dans les guichets ainsi que l'accès gratuit aux parkings municipaux et même aux festivals.
Par ailleurs, le Groupe a instauré une tradition caritative au profit des Ppvih nécessiteuses. Il s'agit de l'action «Caritas» qui consiste à collecter des vêtements usagés et à les distribuer aux personnes prioritaires. Les prestations sociales constituent un axe principal dans le travail associatif destiné à cette population à besoins spécifiques. Elles le sont en raison de la précarité dont souffrent bon nombre de sidatiques. Aussi, des aides matérielles sont-elles souvent consacrées aux Ppvih. « Ces aides consistent en l'octroi de bons d'achat d'une valeur de 50dt par personne. En 2011, près de 450 Ppvih ont reçu des bons leur permettant d'acquérir des produits alimentaires et autres auprès de deux supermarchés », indique le vice-président du Groupe. Et d'ajouter que le choix de cette formule n'est point fortuit: « Nous n'accordons jamais de l'argent liquide aux bénéficiaires par crainte qu'ils l'utilisent pour acheter des stupéfiants ou autres produits néfastes ».
Ce travail promet d'être renforcé désormais, consolidé qu'il est par un nouveau bureau dans le nouveau siège de l'ATL MST/ sida. Toutefois, et avec l'achèvement du contrat de financement de l'ATL et de GS++ par le Fonds mondial de lutte contre le sida fin 2012, les éventuels projets de ce Groupe s'avèrent incertains. Comment avancer dans un travail associatif qui vise et la population cible et le grand public, en l'absence de moyens à même de subvenir aux dépenses relatives à la sensibilisation, à la prise en charge et à l'accompagnement des nouveaux malades? « Certes, l'ATL nous épaule beaucoup dans notre travail, mais il est grand temps que nous volions de nos propres ailes. Or, les bailleurs de fonds et les sponsors ne se bousculent pas pour une cause aussi noble et un problème de santé publique et social aussi important. C'est pourquoi nous lançons un appel aux bailleurs de fonds afin de financer nos activités et venir en aide aux Ppvih », souligne le vice-président du Groupe.
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* Les membres de GS++ qui nous ont fourni ces informations ont préféré garder l'anonymat


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