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L'ascension, autrement envisagée
40e anniversaire de l'union des Emirats
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 12 - 2011


Par notre envoyée spéciale aux EAU Faouzia Mezzi
Visiter les Emirats Arabes Unis est un rêve qu'entretiennent beaucoup de gens, à force de voir.
Le flot d'images, de concepts touristiques, le boom urbanistique boosté par « l'idéal superlatif », sont autant de facteurs qui ont propulsé les Emirats Arabes Unis qui ont placé la barre haut en matière de développement et de modernisation de la Fédération.
Comment le rêve émirati s'est-il concrétisé ? D'aucuns évoquent le boom pétrolier. C'est vrai, en majeure partie, mais c'est loin d'être le seul facteur. Le pétrole a, certes, fourni les ressources matérielles, oui, la prospérité économique et politique, la visibilité géopolitique aussi, mais l'émergence remarquable des Emirats tient d'un état d'esprit que l'on ne retrouve point dans d'autres exemples de pays privilégiés par les ressources pétrolières.
Quelques années après l'avènement du pétrole, en 1958, soit en 1971, a germé l'idéal unioniste, lorsque Cheickh Zayed Ibn Soltane Al Nahyan initia la fusion entre les sept Emirats arabes. Une date marquée en lettres d'or dans le processus qui s'ensuivra et qui continue d'évoluer, aujourd'hui encore, d'un pas ferme et dans un consensus qui semble conforter les Emiratis et nourrir leur sentiment d'appartenance à la Fédération. Les Emiratis parlent souvent de la « volonté » des ressources humaines, ce qui, aux yeux des Algériens, par exemple, et qui disposent, à leur tour, d'une richesse pétrolière non négligeable, n'est pas un facteur déterminant.
En tout état de cause, le modèle émirati qui a fêté, le 2 décembre 2011, son quarantième anniversaire, est digne d'intérêt, dans la mesure où il a déployé, dans la continuité et simultanément, la manne énergétique, l'intelligence stratégique et la volonté politique. Ce qui dénote la vision stratégique dont participe son plan de développement.
Il est vrai que dans le cas précis des Emirats, les notions d'unité ou de fédération risquent d'avoir une connotation dissonante (les autochtones ne constituent que 12 % de l'ensemble de la population). Par conséquent, il est difficile, voire paradoxal, de parler d'une assimilation des immigrés dans la logique d'une citoyenneté, les étrangers (al ouafidoun) ne contribuant à la promotion du modèle de développement qu'en leur qualité de main-d'œuvre assignée, depuis quelques années, à un rythme de roulement. Mais, la configuration socioéconomique du pays est telle que les rôles et les statuts sont rigoureusement établis au préalable au sein du système d'immigration, engageant tout résident à les respecter.
Le pari sur le développement durable
Entre 1971 et 2010, le produit national brut a 150 fois augmenté. Le débit des ressources pétrolières ayant été plutôt faible jusqu'en 1962, son accroissement n'a pas empêché les gouvernants d'axer les choix économiques dans une perspective de durabilité où la richesse pétrolière ne sera pas forcément inépuisable. Le parallèle, méticuleusement conçu, entre l'édification infrastructurelle du pays d'une part et la préservation des ressources au profit des générations futures d'autre part, est la colonne vertébrale d'une démarche de développement qui a fait ses preuves en très peu de temps. Le fait est qu'elle se conçoit dans une optique de durabilité et tient compte des faibles ressources hydriques du pays. 5e pays producteur de pétrole et 6e producteur de gaz, les Emirats développent une stratégie concernant la préservation de l'environnement, étant donné les mutations de leur croissance économique sur le mode de consommation.
Plaque tournante économique, sociale et de plus en plus culturelle, prisée par le monde entier, l'Etat des Emirats a très rapidement attiré les investisseurs. Les Emirats comptent 22 banques, 762 agences dont 8 agences islamiques, 32 banques étrangères dont les prestations sont assurées par 80 agences ,110 sociétés financières et 4.053 distributeurs automatiques pour une population globale de moins d'un million.
Au rêve émirati, correspond une attitude de veille par rapport aux conséquences d'un accroissement rapide, voire vertigineux, des richesses du pays. L'effort est aujourd'hui tourné vers l'utilisation rationnelle des ressources pétrolières de manière à en pérenniser le profit. L'exemple de la société «Masdar» est édifiant qui tente, depuis sa création il y a cinq ans, de multiplier les ressources énergétiques, y compris l'énergie solaire et le recyclage des déchets de l'énergie pétrolière, dans la double perspective de l'exploitation rationnelle des ressources pétrolières et de la prospection d'énergies alternatives.
En matière de développement durable, un sommet mondial est prévu aux Emirats pour finaliser des recommandations et les soumettre au congrès des Nations unies sur le développement durable. L'annonce de ce sommet a été l'un des sujets à l'ordre du jour de la rencontre de presse à laquelle ont été conviés une centaine de journalistes du monde entier, venus couvrir les festivités du quarantième anniversaire de l'union des Emirats. A la tête du comité de l'environnement, une femme, Razan Khalifa Al Mobarak, qui mène une démarche de protection de l'environnement au profit de la faune et de la flore, mais aussi en matière d'observation de l'utilisation des différentes énergies et de ses répercussions sur l'environnement.
Parmi les nombreuses conférences de presse organisées à l'occasion, celle du ministre des Affaires étrangères a bénéficié d'une large audience de la part de la presse étrangère tout autant que de la part de la presse locale. Interrogé par La Presse de Tunisie sur le sort des relations entre les Emirats et les pays du printemps arabe, notamment la Tunisie, Cheikh Abdullah Ibn Zayed Al Nahyan a affirmé le maintien des bonnes relations entre ces pays et le sien, relevant qu'il a eu «l'honneur» d'avoir été le premier haut responsable diplomatique qui a rendu visite à la Tunisie de la révolution, ajoutant qu'il félicitait notre pays d'avoir éradiqué la dictature et mené à bon port des élections démocratiques, libres et transparentes.
Les relations de coopération technique avec la Tunisie ainsi que le flux des investissements émiratis seront non seulement maintenus, mais ils connaîtront une révision à la hausse, selon les déclarations faites respectivement par le ministre du Travail, M. Saqr Ghabbach, et M. Mohamed Omar Abdallah, secrétaire d'Etat au Développement économique. Le dispositif d'aide aux pays arabes en développement est en cours de réajustement, conformément aux changements survenus en Tunisie et en Egypte. L'aide à l'Egypte se montant jusqu'à présent à 3 milliards de dollars, pour la Tunisie, M. Omar Abdallah a précisé qu'une formule spécifique était à l'étude pour assister financièrement notre pays.
La «qessa imaratia»
Fiers de leurs acquis et de la gestion de leurs richesses nationales, les Emiratis ont été très nombreux à assister au méga-spectacle de son et lumière concocté à l'occasion des quarante ans de leur Etat. La mise en spectacle de la geste émiratie ou de la «qessa imaratia», comme ils aiment l'appeler, a demandé plusieurs mois de travail artistique et technique. La fable dramaturgique a mis en présence les acteurs sociaux, économiques et politiques qui ont façonné le processus d'union et jeté les ponts entre les générations successives pour que soit, à ce point de rigueur et de conscience, bâti un pays aussi prospère et économiquement solide.
Au stade d'Abou Dhabi ont été reconstruits les avatars d'une métamorphose qui a changé le destin d'un pays et d'un peuple. Mené avec une technicité très pointue, avec l'assistance de régisseurs et de techniciens étrangers, ce spectacle de deux heures a été l'occasion pour beaucoup d'artistes-peintres, de danseurs et de comédiens émiratis de montrer leurs performances et d'exprimer, par l'art, ce que les dispositions de l'intelligence émiratie a pu réaliser pour son pays , dans des délais records. L'usage voulait qu'en prologue du spectacle, la famille princière occupe le plateau pour s'adonner à un tour de danse rituelle traditionnelle: un tableau qui se confondait dans une expression interactive avec la vague mouvementée des gradins...La cadence est d'un rythme assuré, ferme, tourné vers un avenir où le doute n'est plus permis, même pas pour les «ouafidoun» qui se confondaient, par les gestes et par l'allégresse, dans l'ensemble de la population dont les manifestations de joie se sont prolongées toute la nuit du 2 décembre, dans les rues d'Abou Dhabi, jusqu'au petit matin, en attendant le 41e anniversaire du commencement de cette histoire, inédite...


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