Il a fait l'unanimité. Son retour est-il annonciateur d'un renouveau? Peut-être, mais à condition… Le Club Africain avait-il besoin d'une nouvelle tempête? Nous ne le pensons pas. Revenons aux faits à présent. Faouzi Benzarti avait menacé au moins une fois de rendre le tablier en cours de route. C'était à la veille du match de groupe face à Kaduna United au Nigeria. Le président du club l'avait convaincu de rester, et Benzarti avait acquiescé. Pourtant, une frange de supporters était contre lui. Le vent de la contestation soufflait et en dépit de ce contre-courant, Benzarti parvint avec un effectif limité à qualifier son équipe en finale de la coupe de la CAF. C'était un miracle. La suite, on la connaît avec l'échec face au MAS et le match nul ramené de Hammam-Sousse à la reprise du championnat. C'est la goutte qui fit déborder le vase. Conclusion: Faouzi Benzarti, conspué, insiste et remet sa démission qui, cette fois, est acceptée. Et maintenant? Aujourd'hui, le temps presse et les responsables se lancent immédiatement à la recherche d'un nouvel entraîneur. Entretemps, c'est Patrick Liewig, le directeur technique des jeunes, qui assure l'intérim jusqu'à l'arrivée mercredi prochain de Abdelhak Ben Chikha. Le choix est fait. L'ex-coach du Club Africain, de la sélection algérienne et du Mouloudia d'Alger revient en Tunisie après trois ans d'absence. Ils étaient pourtant pas moins de trois autres entraîneurs à postuler au poste. Les Français Guy Lacombe et Pierre Lechantre et Chiheb Ellili, le sélectionneur national des juniors. Abdelhak Ben Chikha a eu l'aval de la majorité des responsables et des supporters clubistes sur facebook. Il a fait l'unanimité. Et maintenant? Sommes-nous tentés de dire. Une équipe n'est pas seulement un entraîneur, mais un groupe de joueurs rattaché à son coach. Ce qui fait la différence entre Benzarti et Ben Chikha, c'est la communication. L'Algérien est nettement supérieur au Tunisien dans ce domaine. On se souvient de l'année 2008 où Ben Chikha avait été champion avec le CA grâce à la solidarité de ses joueurs. L'union fait la force, dit-on. Mais aujourd'hui, Ben Chikha pourra-t-il rééditer cet exploit? Il n'aura plus Souissi, Melliti, Aouadhi, Ben Yahia, Sellami, Hmam et Hadhria. Dhaouadi risque de partir aussi et Mouihbi a perdu ses potentialités depuis. Ben Chikha va donc partir à l'aventure avec le CA. La grande lessive Il est certain que Ben Chikha a son opinion et qu'il n'est pas du genre à se faire guider par le bout du nez. Le coach va dicter ses choix et le premier choix touchera certainement le poste d'adjoint. On ne sait si l'entraîneur va garder Lotfi Rouissi ou pas. De toute façon, il semble y avoir deux postulants qui sont Faouzi Rouissi et Montacer Louhichi, tous deux responsables techniques de l'équipe espoir. D'un autre côté, le poste de délégué est également à prendre. Hédi Bayari n'ayant pas fait l'affaire (on lui reproche sa timidité), il faudrait quelqu'un de plus autoritaire pour accompagner les joueurs. Cela dit, Jamel Atrous devrait s'entourer de personnes plus compétentes qui connaissent les règlements. Ce qui n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui. Le Club Africain a besoin d'une remise à niveau totale. De plus de rigueur aussi de la part de ses dirigeants. Le match nul face à Hammam-Sousse ne doit pas être une fatalité. Il n'y a pas le feu en la demeure. Le mercato va bientôt ouvrir ses portes. Aux responsables de bien savoir l'exploiter pour renforcer l'effectif.