En dépit des nombreux contretemps, la sélection continue de se battre Ce n'est pas la joie du côté de la sélection qui connaît d'innombrables contretemps. A commencer par la défection de Mohamed Ali Yaâcoubi (élongation qui nécessite une semaine de repos) et de Jamel Saïhi (pas autorisé par FC Montpellier). Sans oublier les fameux «visas Shengen» pour 5 joueurs internationaux. Pour le premier imprévu, Haten Baratli et Hatem Béjaoui ont été rappelés in extremis, alors que pour le second, une solution a été trouvée hier après-midi. Les responsables de la sélection auraient trouvé un accord avec l'ambassade d'Espagne pour accélérer les procédures. Ce cas concerne, rappelons-le, Korbi, Ifa, Fateh Gharbi ainsi que quelques membres du staff technique. Fin du calvaire? Oui pour le moment mais il y a d'autres contraintes beaucoup plus pressantes qui se profilent à l'horizon. Cela concerne surtout les conditions dans lesquelles évolue notre sélection avant la CAN. Pas d'argent (c'est le mot qu'il faut), vision floue à tous les niveaux, préparation pas optimale du tout… l'équipe de Tunisie attend qu'on lui accorde beaucoup plus d'intérêt. Et quand sait que le bras de fer FTF-ministère perdure encore, on comprend en partie ces inquiétants contretemps en sélection. Ce n'est pas une question de joueurs pas libérés de leurs clubs ou de blessures ou même de manque de finances, mais on parle surtout d'une atmosphère qui peut être meilleure. On parle surtout de commodités de travail pour un sélectionneur et pour des joueurs habitués à un grand intérêt avant leurs déplacements pour la CAN. Cap sur l'Espagne Dix ans après, l'équipe de Tunisie va en Espagne pour jouer deux matches amicaux de prestige contre la sélection basque (mardi 28 décembre au stade San Maurès à Bilbao) et la sélection catalane entraînée par le légendaire Yohan Gruyff (30 décembre au Luis Compagnys). Deux rendez-vous de toute importance pour notre sélection qui n'a plus qu'un mois pour préparer la CAN. Deux tests de prestige ou vraiment deux matches pleins? On a l'habitude de voir beaucoup d'abattage de la part des Basques qui prennent tous les matches au sérieux. Une sélection, un profil En jetant un coup d'œil sur la liste de Sami Trabelsi on voit clairement que les locaux reviennent en force. Ce n'est pas parce que les clubs européens refusent de libérer leurs joueurs mais c'est aussi parce que Trabelsi croit en les joueurs locaux. Champion au Soudan avec la sélection des locaux, le sélectionneur national est de ceux qui aiment compter sur les joueurs-maison. Sept éléments seulement évoluent en Europe. De ce fait, deux questions se posent : Trabelsi va-t-il utiliser les 7 joueurs de l'EST qui viennent de vivre un cauchemar au Japon dont Korbi et Darragi ? Mieux encore, avec une attaque où il y a 5 joueurs qui se valent (Chehoudi, Chermiti, Dhaouadi, Jemaâ et Khélifa), quel duo ou trio lancer ? Si au milieu du terrain, la qualité n'est pas aussi intéressante qu'avant, en revanche, l'embarras du choix est là en attaque. Jemaâ, meilleur buteur de la sélection, part avec les faveurs du pronostic ,mais Chermiti est toujours là avec son métier de buteur, Khélifia, trahi par la chance en championnat local, vole de ses propres ailes en France. Franchement, vaut mieux avoir un problème d'abondance qu'un autre de présence.