Une entrée en matière complètement ratée qui a précipité le limogeage de l'Algérien R. Belhout… Diagnostic d'une situation alarmante jugée par les anciens du club… Six matches soldés par quatre défaites, une victoire et un nul. Quatre buts marqués contre douze encaissés, soit un «déficit» de huit buts. Ce qui dénote la fragilité de la défense, point faible de l'équipe, pourtant renforcée à la veille de la saison aussi bien sur les flancs qu'à l'axe, sans oublier l'entrejeu et l'attaque. Un bilan catastrophique que personne n'a envisagée… A qui incombe la faute ? A l'entraîneur ? Aux joueurs manquant de discipline et qui n'ont pas su s'adapter aux schémas tactiques de l'Algérien ? Ou à l'homme en noir qui a faussé, selon l'entourage de l'équipe, le résultat de certains matches ? Choix tactiques et discipline en question… Au centre des polémiques, R. Belhout est considéré comme le principal responsable de ce début raté, comme l'a expliqué H. Bouzgarrou, ancien international : «Bien que l'effectif ait été renforcé à la veille de la saison par des recrutements ciblés dans tous les compartiments, l'Algérien Belhout qui a fourni un bon travail n'a pas réussi dans ses choix tactiques et de joueurs. En plus, le fait d'opter pour la défensive à outrance à l'extérieur a compliqué davantage la tâche de l'équipe, incapable de se procurer la moindre occasion, comme en témoignent ses prestations devant l'EST à Tunis et l'ASM à La Marsa. De même, les joueurs ont une part de responsabilité, faute de discipline en dehors et sur le terrain… La difficulté du calendrier et l'arbitrage dans certains matches ont aussi brouillé les cartes de Belhout qui n'a pas pu trouver sa formation type et n'a pas su préparer ses joueurs au niveau psychologique comme il faut… Toutefois, la situation n'est pas aussi alarmante et avec la rentrée de S. Boukhari et le recrutement d'un pivot récupérateur, ainsi qu'un excentré droit de métier et d'un vrai régisseur, l'équipe pourrait changer de visage avec à l'arrivée un rendement meilleur et des résultats encourageants». L'absence d'un régisseur Pour Kamel Haddad, le véloce attaquant des «Bleus» des années 70 et début des années 80, «ce début catastrophique était attendu, puisque l'entraîneur communique mal et n'a pas pu trouver sa formation type, vu les changements fréquents… Ce défaut de l'Algérien a poussé l'adjoint Malik Zargan à se retirer puisqu'il n'a pas trouvé un terrain d'entente avec lui … De même, la défaite lors du match d'ouverture contre le ST à Monastir a constitué un coup dur pour les joueurs, gagnés par le doute, ce qui explique leur mauvaise prestation dans les matchs suivants. Enfin, l'absence d'un vrai régisseur à l'instar de A. Ben Abdelkader, libéré à la fin de la saison dernière et qui pourrait faire son come-back après la trêve, a laissé un grand vide dans les automatismes de l'équipe qui a perdu ses repères, abusant souvent des balles balancées… Se serrer les coudes, bien encadrer les joueurs en dehors du terrain et à l'entraînement, c'est le boulot du nouvel entraîneur, appelé à métamorphoser le groupe et le doter d'une assise physique et tactique adéquate dans l'espoir de créer le déclic après la trêve, surtout avec la rentrée du Ghanéen S. Boukhari et le recrutement d'un ou de deux joueurs clés capables d'ajouter ce plus qui a souvent manqué à l'équipe pour forcer la décision»… Le diagnostic ainsi établi, reste à trouver le remède…