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Pour un durable édifice démocratique
Opinions


Par Brahim El AISSI *
Depuis le 14 janvier 2011, le peuple tunisien a entamé sa longue épopée en plusieurs étapes dont la plus décisive fut l'élection de sa seconde Assemblée constituante, le 23 octobre 2011, où s'est constituée par alliance partisane une troïka gouvernementale à laquelle il a confié la charge de le guider dans sa quête de démocratie et de liberté. Comme pour toute œuvre humaine, son voyage pourra l'amener vers deux destinations très éloignées l'une de l'autre :
-une réplique douce d'un ancien régime nébuleux où toutes les valeurs humaines, sociales, et morales resteront ambigües et confondues dans les consciences individuelles et collectives des Tunisiens.
-une seconde République où les principes humains fondamentaux et les règles universelles de la liberté et de la démocratie seront respectés en pensée et en actes.
Son arrivée à l'une ou à l'autre destination reste tributaire des stratégies qui vont être suivies aussi bien par toutes les organisations nationales et toutes les composantes actives de la société civile que par la troïka au pouvoir dont les véritables desseins demeurent encore mal dévoilés A- une stratégie expectative et de laisser-faire
Si cette stratégie permet aux nouveaux gouvernants de la troïka de s'auto-former et d'apprendre par eux-mêmes la gestion des affaires nationales combien délicates et épineuses, sans maître d'apprentissage, sans suivi et sans correction des erreurs, elle risque de conduire à un véritable dérapage notamment pour ceux qui ne sont pas initiés à la vie démocratique et à ses exigences. Elle a été adoptée auparavant par les séniors de précédentes générations qui ont laissé le champ libre à un apprenti- sorcier, pour agir à sa guise, durant 23 ans, et instaurer lentement un régime en apparence ouvert à la démocratie, mais dans son fond totalitaire et tyrannique au point qu'il a pu cultiver, par ses manœuvres pernicieuses, la méfiance et la peur de l'autre, et ancrer dans la conscience collective un processus de dépendance affective et une forte complaisance délibérée et calculée pour les uns et inconsciente et irréfléchie pour les autres .
Il a amené ainsi par ses tactiques de complaisance et de manipulation, les organisations nationales et toutes les composantes de la société civile à bafouer durant son règne leurs rôles sociopolitiques et à faillir à leurs responsabilités nationales; il leur a fait oublier un principe pédagogique élémentaire « qu'on ne peut s'auto-corriger les erreurs sans recevoir le feed- back d'un autre ou s'auto- connaître sans un miroir qui reflète son image »
Cette stratégie débonnaire risque de se reproduire une seconde fois lorsqu'on réfléchit profondément à certaines positions de quelques groupes politiques, et qu'on procède, sans procès d'intention, à une analyse de leurs comportements et de leurs déclarations publiques:
-Certains groupes ont laissé apparaître inconsciemment ou consciemment, lors de leurs campagnes électorales, certains comportements qui dénotent plusieurs confusions stratégiques et tactiques avec des discours nébuleux et vagues sans but concret et précis, à la recherche d'une quelconque victoire : pourquoi se lance-t-on dans une campagne électorale si on ne fait qu'exhorter l'électorat par des slogans ou des brins d'une politique mal tracée ?
-D'autres groupes, ayant bénéficié d'une certaine légitimité relative, ont constitué, par des alliances partisanes, une troïka majoritaire à l'Assemblée constituante pour réaliser leurs desseins. Ils allèguent, au prix de quelques concessions importantes, la tactique de la concorde et du compromis, en faisant fi de leurs principes largement déclarés et de leurs engagements solennels ; et en oubliant que tout compromis peut être de nature manipulatoire et rester fondé sur des arrière-pensées obscures et des non-dits dangereux : pourquoi prêche-t-on des principes si on ne les respecte pas, et prend- on des engagements qu'on ne tient pas ?
-Sous prétexte que le pays passe par une phase transitoire et délicate, cette troïka est arrivée par différentes pratiques, d'apparence démocratique, à accaparer tous les pouvoirs. elle a imposé implicitement, avec son intransigeance et son obstination, ses programmes à l'Assemblée constituante, et chaque fois qu'elle veut entériner un article, elle fait prévaloir la loi de la majorité pour obtenir un veto à toute modification ou rectification même logique et cohérente, au point qu'elle a poussé l'opposition en rang dispersé à manifester au terme de cette première péripétie démocratique une certaine lassitude et une attitude de laisser- faire :
– Adoption définitive à la majorité absolue du premier projet relatif à la réforme des services publics ;
– Usage de certains concepts ambigus ;
– Application de la fausse règle « l'organe crée la fonction»;
– Répartition unilatérale et hâtive des postes et nomination aux plus hautes fonctions nationales avant même de préciser les attributions et les responsabilités des uns et des autres ;
– Propos malveillants à l'égard de la minorité opposante «L'opposition est reconnue, mais la majorité n'est pas tenue de la satisfaire» (Pourquoi le vote si c'est la majorité qui propose et qui décide?)
Quelques adeptes ou partisans pensent qu'on n'a pas le droit d'émettre maintenant des critiques à cette nouvelle formation gouvernementale se positionnant comme des références nationales, des directeurs de conscience qui dictent leurs points de vue et leurs positions et n'acceptent nullement qu'on les mette en doute : pourquoi le peuple avec ses martyrs et ses souffrances s'était soulevé le 14 janvier s'il s'agit de lui faire uniquement avaler des décisions déjà prises, lui faire revivre la même exclusion et subir les mêmes pratiques managériales partisanes?
Certains continuent à soulever de faux problèmes en mettant en cause l'identité de la société tunisienne, sa foi musulmane, (port du niqab ou projection d'un film) ses précieuses acquisitions de liberté et d'émancipation au prix de beaucoup de sacrifices et de courage : pourquoi cherche-t-on à détourner en permanence l'attention du peuple de ses véritables calvaires et frustrations et le noyer dans des méandres polémiques?
Cherchant à valider leurs préconisations, certains représentants de la troïka s'étaient référés, avec un enthousiasme inconditionnel, à certaines politiques étrangères pour greffer certains fragments de leurs pratiques ou transposer intégralement certaines de leurs expériences comme si toutes les sociétés se ressemblent et sont identiquement perméables à tout changement.
Ces quelques comportements et attitudes permettent de penser à l'existence d'embrouilles idéologiques et à une certaine carence dans les tactiques, aussi bien de la triade majoritaire que dans celle de la minorité encore tiraillée entre plusieurs positions difficilement conciliables, au point que certains membres de la troïka n'ont pas hésité à montrer leur soif pour le pouvoir en brandissant à chaque fois la concorde nationale, le respect de l'identité arabo-musulmane, et du statut personnel, l'urgence de la sécurité et la stabilité sociales et en spéculant sur une légitimité durable, une reconnaissance inébranlable et sur une sauvegarde présumée des principes fondamentaux de la démocratie
Cette soif à avoir plus d'autorité et de pouvoir que de chercher à être une autorité reconnue risquerait de faire virer vers une autre destination ce long voyage amorcé par un peuple longtemps privé de ses moindres droits civils, et avide de liberté, de justice, de dignité, d'équité sociale, de solidarité et de tolérance, depuis fort longtemps espérées.
Elle pourrait lui faire poindre à l'horizon un périlleux dérapage d'une manière mieux dissimulée en le replongeant, une seconde fois, dans une autre forme de pouvoir plus totalitaire et plus pernicieux qui chercherait, en dépit de toutes les bonnes intentions, à reconduire sa soumission à travers des pratiques nébuleuses et obscures aveuglant de nouveau les esprits, et troublant avec le temps le sens du discernement et la capacité d'une analyse objective et rationnelle et «quiconque s'accoutume à marcher dans les ténèbres s'affaiblit tellement la vue qu'il ne peut plus supporter la lumière du grand jour » (Descartes Discours de la méthode 1637)
B) Une stratégie de conciliation
Ce risque du déraillement de la bonne voie et le recours à des pratiques nébuleuses ne pourraient être évités que si toutes les composantes de la société tunisienne sans distinction manifestent la même conviction et prennent conscience que leur réussite dans ce processus démocratique de longue haleine ne pourrait pas être le fruit des discours idéologiques ou des pratiques manipulatoires et encore moins de la transposition aveugle des expériences étrangères, mais le produit d'une stratégie plus appropriée et plus cohérente qui parvient à se concilier sans heurts et conflits avec les fondements de la personnalité tunisienne fraîchement émancipée par ses propres moyens d'une dictature de 23 ans et d'un joug totalitaire et omniprésent et de surcroît, profondément différente de toutes les autres sociétés par sa plasticité mentale, et par sa tolérance affective.
En effet, cette stratégie conciliatrice, qui ne peut pas être unilatérale, doit être fondée aussi bien sur certaines prédispositions de la troïka majoritaire aux commandes de l'Etat, que sur celles d'une opposition constructive soutenue inconditionnellement par toutes les organisations nationales et par toutes les composantes actives de la société civile.
1- Pour la troïka au pouvoir, certaines prédispositions pourraient être prises solennellement par tous ses membres telles :
*Une réelle expression de leur volonté de se montrer à la hauteur de la mission que le peuple leur a confiée en manifestant une véritable humilité et modestie dans l'exercice de leurs pouvoirs
* La révision de leurs présomptions à l'égard du niveau de la maturité politique de la population tunisienne et de leur conception réductrice du processus démocratique que l'arrivée à la bonne destination serait une œuvre aisée
*Une réelle et authentique prise en compte de toutes les positions et de toutes les oppositions en se rappelant que s'il existe actuellement une minorité et une majorité qui restent toujours théoriques et temporaires, l'équation peut un jour se renverser
* Une motivation personnelle et sincèrement déclarée sans arrière-pensée narcissique ou partisane.
* Une maîtrise de soi pour synchroniser le verbe à l'action et honorer autant que possible les engagements pris.
* Une abnégation et un sacrifice inconditionnels pour l'œuvre démocratique sans apport extérieur ou référence étrangère.
* Un respect inconditionnel des principes et des règles qui favorisent la consolidation d'un régime démocratique viable et durable, où il ne pourrait y avoir ni censure ni une domination absolue et durable de la majorité, ni une manœuvre manipulatoire, ni des faux problèmes ou une mise en cause des acquis; mais une véritable liberté d'expression et une alternance aux commandes de l'Etat sans embrouille, ni amertume ou rancœur
*Une solennelle décision qu'aucun des trois présidents de la Troïka ne présentera aux prochaines élections laissant la mémoire collective graver leur œuvre et l'inscrire dans l'histoire
*Le non-cumul des fonctions pour les nouveaux membres du gouvernement qui s'engagent publiquement à ne pas chercher à user de leurs rangs pour appuyer leurs candidatures aux prochaines élections à l'instar de leurs prédécesseurs du gouvernement transitoire
* L'expression d'une sincère abnégation à la cause nationale et un véritable dévouement en proposant de bon gré une révision à la baisse des rémunérations, appointements et avantages qui leur sont actuellement accordés ( président de la République, ministres, secrétaires d'Etat, députés, présidents-directeurs généraux, directeurs généraux, gouverneurs)
*Des comportements significatifs pour donner l'exemple pour une gestion rationnelle et rigoureuse des deniers publics (compression des dépenses ostentatoires et superflues, exploitation plus modérée et plus économe des équipements et des moyens de locomotion, recherche en premier lieu de véritables sources de gains de productivité tous azimuts dans les départements et organismes nationaux)
*Des stratégies relationnelles et communicatives pour ancrer l'esprit démocratique, avec des discours intelligents et compréhensibles par toutes les couches sociales sans discrimination ni confusion sémantique ou double langage
*Une réelle disposition pour la mise en œuvre d'une nouvelle approche objective et équitable visant à améliorer le niveau de vie des non nantis à travers une réduction significative de l'effet circulaire du coût de la vie et du salaire, et une atténuation concrète des influences très disproportionnées qu'exerce l'un sur l'autre dans une économie de libre marché (cercle infernal où se battent avec armes inégales producteurs et consommateurs et où toute augmentation de l'un entraîne systématiquement une augmentation cumulée de l'autre )
* L'appel à des compétences tunisiennes stimulées par des motivations profondément intellectuelles et nullement matérielles ou honorifiques capables de concevoir, sans faux espoirs ni faux calcul, des programmes clairs, identifiables avec des indicateurs chiffrables et contrôlables, répondant en premier lieu aux besoins vitaux et de première nécessité des non nantis ( chaque besoin vital pourra faire l'objet une fiche récapitulative distribuable au grand public et en tout lieu )
2- Pour l'opposition et les autres composantes de la société civile
D'autres prédispositions leur seront aussi réclamées avec la même exigence :
*la conviction partagée que l'instauration d'une démocratie n' est pas œuvre aisée
*L'expression préalable d'un crédit d'attention conditionné
* La formation d'une opposition mieux structurée et unifiée
*La recherche de nouvelles stratégies en symbiose avec toutes les composantes de la société pour faire face à toute dérive ou obstination de la Troïka au pouvoir
*Une nouvelle démarche conciliatrice pour rapprocher les différentes tergiversations politiques, les positions divergentes et égocentriques ou celles qui risquent de bloquer ou de faire dévier ce voyage démocratique vers une destination périlleuse.
Malheureusement, il semble que la conjugaison de ces diverses prédispositions n'apparaît pas encore comme une conditions sine qua non pour constituer une stratégie consensuelle susceptible d'édifier en premier lieu un solide régime démocratique consolidé par une Constitution durable , et d'affronter, en second lieu, une situation pleine d'ambiguïtés et d'amalgames où la quête des pouvoirs est la motivation latente de tout citoyen et de tous les partis encore non imbus dans leurs comportements et attitudes de toutes les valeurs et règles démocratiques. Sa négligence risque de ne faire récolter à la nation tout entière que plus de déceptions et de déboires au début individuels et puis généralisées notamment lorsqu'on prend en compte les nombreuses dérives bien sporadiques et intermittentes mais significatives qui sont apparues depuis la révolution du 14 janvier 2011 et les aveux de certains membres de la Troïka qui ont confessé leur manque d'expérience managériale et qui avouent publiquement être des apprentis en démocratie.
D'ailleurs, son absence dans les différentes approches des partis politiques ne fait naître qu'une réelle appréhension par le fait même qu'elle peut augurer une autre forme de régime où l'idée de partage se concrétise dans les privilèges, l'appétit du pouvoir se matérialise dans les actes, et la recherche de la distinction sociale apparaît dans les honneurs .


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