Bertrand Bélinguier revient aux affaires. Et par la grande porte, s'il vous plaît. L'ex-PDG du PMU vient en effet d'être élu président de France Galop, à l'issue d'une campagne particulièrement médiatique. Une élection de maréchal, au premier tour, avec 28 voix. Les 50 «grands électeurs» du Comité (moitié élus, moitié cooptés) l'ont préféré au président sortant, Edouard de Rothschild (8 voix) et à «l'outsider» Jean d'Indy, qui a quand même glané 14 voix et qui conserve la vice-présidence de l'obstacle. Bertrand Bélinguier sera donc pour quatre ans à la tête de la société qui régit les courses de plat et d'obstacle en France. Agé de 70 ans, «B.B.» diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Bordeaux, a notamment occupé le poste de président-directeur général du Pari mutuel urbain (PMU) de 1997-2009, des années particulièrement prospères pour le GIE collecteur de paris. Ce bilan particulièrement positif a dû peser lourd dans la balance. Auparavant, Bertrand Bélinguier occupait de hautes fonctions aux GAN (Assurances), mais sa famille (comme lui-même) a toujours été très investie dans le monde du pur-sang. Son père a gagné le Grand Prix de Paris et sa femme, Nathalie, est commissaire à France Galop. Il adore aller aux courses le dimanche et prend plaisir à rencontrer éleveurs et propriétaires... Rappelons que, France Galop, dont la vocation est d'encourager l'élevage pour améliorer les différentes races de chevaux de galop, organise chaque année près de 7.000 courses de plat et d'obstacles. Pour la petite histoire, quand la société mère des courses au galop s'appelait encore Société d'Encouragement, Bertrand Bélinguier avait été battu d'une seule petite voix par le Marquis de Geoffre, dans la course a la présidence. Comme quoi, dans le sport hippique, la course d'attente paye toujours ! Rappelons également que M. Bertrand Bélinguier avait séjourné dans les années soixante en Tunisie en tant que coopérant et avait effectué un stage de deux années à la compagnie d'assurances Star. Son compagnon de golf de l'époque (à la Soukra), le Dr Hosny Khaled, en garde un excellent souvenir : «C'était une personne d'une grande courtoisie, très intéressante et sa compagnie était des plus agréables. Son passage au PMU a été une réussite extraordinaire et je suis convaincu que sous sa présidence les courses en France connaîtront un renouveau et un essor formidables». Coup d'envoi du Dubaï World Cup Carnival à Meydan Le Dubaï World Cup Carnival a débuté jeudi 5 janvier sur le pharaonique hippodrome de Meydan. Seize réunions, jusqu'au feu d'artifice du 31 mars, qui conforte son statut de réunion de course la plus richement dotée au monde (27,25 millions de dollars) avec l'inauguration de la Dubaï Gold Cup, dotée d'1 million de dollars sur 3.200 mètres. Cette première réunion mettait notamment à l'affiche le Meydan Masters (challenge en quatre manches sur deux journées consécutives), avec la participation de douze des meilleurs jockeys internationaux, candidats aux successions de Richard Hills et de Calvin Borel. Trois Français : Christophe Lemaire, dont le contrat au Japon a pris fin, Maxime Guyon et Mickaël Barzalona — deux Britanniques : William Buick, Ryan Moore et Colm O'Donogue – deux Italiens : Frankie Dettori et Mirco Demuro — l'Australien Craig Williams et le japonais Kenichi Ikezokee. Coupes franches dans les programmes 2012 en Italie A l'image des caisses de l'Etat et de l'économie du pays, le secteur des courses en Italie accuse une crise dramatique, qui se répercute sur les programmes 2012 : le nombre de réunions va régresser de 604 à 520 (galop et trot), et l'enveloppe des allocations, de 185 à 110 millions d'euros, sous le double effet de la chute des enjeux (- 20 %) et de la restriction de la part des finances publiques. USA : l'administration Obama veut décloisonner le jeu online Institution gardienne des lois fédérales aux Etats-Unis, le «Justice Department» s'est prononcé en fin de semaine dernière sur une très importante remise en cause du Wire Act, qui établit le statut constitutionnel du jeu à distance sur l'ensemble du territoire. Depuis 1961, le texte fondateur stipulait que par principe et sauf dérogation (cf. les courses de chevaux), les jeux à distance (hier par téléphone, aujourd'hui par Internet) devaient demeurer “intra-state” et étaient ainsi interdits par-delà les limites territoriales de chaque Etat, à l'adresse des résidents des autres Etats de l'Union. Le décloisonnement entrepris par le «Justice Department» est en réalité une mesure visant à optimiser les revenus du jeu vers les caisses publiques, affectées de déficit chronique. Mais aussi, il expose les opérateurs à un nouveau contexte de développement, là où ils jonglaient avec la loi, au risque de grosses amendes, comme s'en sont vus infliger les trois plus grands sites de Poker sur le Web, touchant des millions de clients aux USA à partir de leurs sièges défiscalisés des Antilles et de l'Ile de Man. La star argentine Balada Sale : objectif Dubaï Devenue la propriété du Japonais Katsumi Yoshida après s'être assuré le titre de championne de sa génération en Argentine, la 3 ans Balada Sale a dans un premier temps été annoncée comme future pensionnaire de l'entraîneur sud-africain Mike de Kock pour le meeting international de Dubaï. En fait, elle aura rejoint Chantilly via Francfort pour être confiée à Pascal Bary, qui a à son actif le triomphe de l'argentin Gloria de Campeao dans la Dubaï World Cup. Gagnante des Guinées et des Oaks (par 11 longueurs !) en Argentine, la fille de Not For Sale est programmée pour l'UAE Derby le 31 mars. L'acquisition de Balada Sale s'inscrit dans une conséquente vague d'achats opérés ces derniers temps en Amérique du Sud à destination de la casaque et de l'élevage Yoshida, incluant les très titrées argentines Sembra Fe, Malpensa et Hidebound, ainsi que la chilienne Belle Walting. Têtes de liste US : ça vole haut ! Par six fois n°1 des entraîneurs US depuis 2004, Todd Pletcher, est une fois de plus, tête de liste aux Etats-Unis, avec près de 13.280.000 euros de gains et 254 victoires pour 1.016 partants (excusez du peu...). Quant à Ramon Dominguez, il se succède à lui-même (au classement par les gains), avec la bagatelle de 348 victoires (1.424 montes), et plus de 15.660.000 euros de gains...Du côté des propriétaires, c'est Midwest Thoroughbreds qui occupe le 1er rang, avec plus de 4.870.000 euros de gains. Chez les jockeys Deshan Parker, qui monte principalement en Virginie, a accumulé le plus grand nombre de succès en signant 400 réussites en 2011. Le vétéran Russell Baze, premier jockey au monde à avoir dépassé le cap des 11.000 victoires, se classe au 4e rang, avec 295 succès.