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La fée du violon
Portrait : Yasmine Azaïez, musicienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 01 - 2012

• Yasmine Azaïez, la fée du violon, sortira deux albums de compositions personnelles. Elle est aussi héroïne du film Histoires tunisiennes. Portrait d'une artiste en ascension qui sait varier les plaisirs
A 23 ans, Yasmine Azaïez vit un conte de fées. Elle fait ce qu'elle aime : la musique. Et ce qu'elle aime le lui rend bien. Elle joue dans les plus grands théâtres du monde avec des musiciens de très haut niveau. Malgré le succès, elle n'a pas la grosse tête. Elle reste humble. Elle sait que le succès est fragile. Son ascension dans ce domaine si difficile est dû au travail «beaucoup de travail et un peu de chance», explique-t-elle.
La jeune artiste a du caractère et de la détermination. Elle sait ce qu'elle veut. Sa mère Azza est derrière sa réussite, elle la suit partout. Elle est son manager. C'est elle qui étudie les propositions qui lui parviennent, veille au plus près à sa carrière. «Elle est ma mère et mon père à la fois», avoue-t-elle.
En effet, c'est elle qui lui a acheté son premier violon alors qu'elle n'avait que 4 ans. «Notre maison est petite et ne peut contenir un piano».
Actuellement, Yasmine se trouve à Tunis pour la sortie du film Histoires tunisiennes de Nada Mezni Hfaïedh qu'elle défend mordicus. Pourquoi accepter une telle aventure aussi hasardeuse ? «Nada m'a sollicité pour écrire la musique du film. Elle m'a contactée alors qu'elle n'avait pas encore terminé l'écriture du scénario. Je l'ai trouvée très passionnée. Je me suis alors engagée auprès d'elle pour une expérience qui était inédite pour moi. C'est alors qu'elle m'a proposé de camper le rôle de Chams après avoir effectué plusieurs castings. J'estime que l'expérience est très intéressante. J'ai pris un gros risque mais je ne le regrette pas».
Yasmine vit à Boston où elle prépare un master. Mais elle n'arrête pas de parcourir la planète pour donner des concerts, une trentaine par an. Elle est très sollicitée. «Je suis ambitieuse, déclare-t-elle. Je veux composer des musiques de film. En ce moment, je sors deux CD. Le premier, du solo au violon qui contient huit compositions personnelles, et le deuxième contient de la musique que j'interprète avec l'accordéoniste américain Cory Pesaturo, champion du monde sur cet instrument. Nous sommes très complices», dit-elle avec fierté.
La musique, un paradoxe
A 13 ans, la jeune violoniste a découvert en elle un talent de compositeur. Alors, elle s'est mise à écrire de la musique électro. Pas étonnant de la part de cette super douée qui a fait ses classes à la Yehudi Menuhin School de Londres. A 17 ans, elle a été élue meilleure jeune musicienne de l'année. Beaucoup de concerts de musique classique l'ont aguerrie. Elle assume pleinement sa carrière et reste déterminée dans ses choix.
Le musicien et luthiste irakien Nassir Chemma la repère à Londres et lui propose de jouer avec lui au Caire. «Un bonheur» jubile-t-elle. «C'est Marcel Khalifa, ami de la famille qui y est pour quelque chose. J'ai également joué avec son fils Rami, premier prix de piano».
Quelles sont ses préférences en musique ? Quels genres de musique écoute-t-elle ? Elle nous cite ses préférences. De la musique symphonique du compositeur russe Shostakovich. De la musique électronique moderne du DJ et compositeur Rustie. Du jazz de la chanteuse noire américaine Billie Holiday. Du jazz européen du saxophoniste compositeur américain de génie Jorn Zorn. De la musique rock de Frank Zappa.
De la musique pointue, pure et dure pour fins connaisseurs. «C'est exact, je cherche la finesse». Et la musique arabe ? Ses préférences vont pour Lotfi Bouchnaq, Marcel Khalifa et Nassir Chemma qu'elle considère des maîtres dans leur domaine.
En gros, Yasmine adore l'électronique en musique, Samuel Beckett en théâtre, Pedro Almodovar et Claude Chabrol en cinéma, Picasso en peinture et le yoga en sport. «C'est pour enrichir mon côté artistique». Elle revendique, d'autre part, son indépendance. Ce qui l'excite dans ce qu'elle entreprend, c'est de dépasser les limitations, les obstacles.
Alors, elle va chercher des techniques différentes. «J'aime casser les barrières en essayant de trier un son». C'est sans doute dû à la méthode Suzuki qu'elle a acquise lorsqu'elle faisait ses premières armes en musique.
Et si elle devait donner une définition de la musique? «La musique est un paradoxe. Je compose pour mon propre plaisir, pour enrichir ma personnalité, être davantage performante, mais en même temps, pour toucher les spectateurs, changer quelque chose en eux. La musique est comme un vent que tout le monde respire avec moi».
Ce qui l'emporte par-dessus tout c'est qu'on écoute sa musique comme si elle était destinée à chaque auditeur. «Je ne veux pas être oubliée. Je veux changer quelque chose dans la musique. Et si je ne réussis pas, j'aurais au moins essayé».
Ses rendez-vous musicaux ne se comptent plus. A Tunis, elle a fait le tour des scènes : l'Acropolium, Ennejema Ezzahra, Carthage, El Jem, etc. En novembre dernier, elle a fait le Quai Branly à Paris avec le groupe «Lavabat» dirigé par Joe Morris. Un album de jazz avant-garde est en vue. «J'ai tant de choses à partager avec les gens», rêve Yasmine, musicienne exigeante, représentante de la nouvelle noblesse de notre époque. C'est par l'art qu'on gagne la vie.


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