Des correctifs tout de même : au niveau des flancs de notre défense «Pour gagner, il faut disposer du meilleur onze et pas des onze meilleurs». La phrase est d'Arsène Wenger. Elle s'est vérifiée lors du match entre la Tunisie et le Maroc. Les Marocains étaient les meilleurs individuellement. Les Tunisiens étaient supérieurs sur le plan collectif. Finalement, le dernier mot est revenu au onze national. Le plus logiquement du monde. Mais tout n'était pas rose à vrai dire. Sur le plan stratégique, rien à reprocher au coach. Il a compris que le Maroc était supérieur à son équipe. Il lui fallait trouver l'astuce pour le piéger. Le raisonnement était dès lors simple à appliquer. L'équipe de Tunisie a campé dans une attitude attentiste pour lancer des contres dans un second temps. Cela a parfaitement réussi. Le onze national a réussi son entrée en matière et cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Sami Trabelsi et ses joueurs se sont mis en confiance, et c'est bien. Ne crions pas victoire Mais attention, tout n'est pas parfait dans le meilleur des mondes, le chemin est encore long dans cette Coupe d'Afrique. Il va falloir remettre certaines choses à leur place. A commencer par la défense. Hormis Methlouthi, qui est devenu un gage de sûreté (il a confirmé son retour au premier plan depuis les deux rencontres face aux sélections Basque et de Catalogne). L'arrière-garde nous a un peu donné le tournis. Elle n'est pas sans reproche. Au niveau de l'axe central d'abord où la complémentarité entre Hagui et Abdennour n'est pas encore parfaite. Nous reprocherons à ces deux joueurs leur manque de couverture sur les latéraux. On dirait que Ifa et Jemal étaient délaissés par leurs camarades de l'axe central. Si bien que nous avons souvent vu respectivement Chikhaoui et Allagui prêter main forte aux latéraux. Ce qui n'est pas dans leurs habitudes. Cela s'est reflété aussi sur le jeu d'attaque du onze national.C'était un choix et il fallait l'assumer. Sami Trabelsi ne s'est pas trompé. Mais, au fil des matches, le sélectionneur national devra changer certaines choses. Le choix des latéraux entre autres. Face au Maroc, Ifa et Jemal donnaient bien l'impression d'être mal à l'aise. Ils ont eu la préférence de leur entraîneur pour des considérations tactiques. Vendredi, l'équipe de Tunisie jouera son second match face au Niger. Une seconde victoire équivaudra à la qualification aux quarts de finale. L'occasion n'est pas à rater. Le Niger est certainement à respecter, rien que pour avoir barré la route de la CAN à l'Egypte et à l'Afrique du Sud. Mais face au Niger, le onze national est appelé peut-être à faire le jeu. Sami Trabelsi changera certainement d'options. Nous pourrions voir peut-être d'autres joueurs sur les flancs de la défense. Boussaïdi et Chemmam sans doute. Ils pourraient être d'un meilleur apport offensif à l'équipe. Le plus important est de donner l'équilibre parfait à l'ensemble.