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Il n'a jamais été question d'un gouvernement de salut national
Entretien avec : Ahmed Néjib Chebbi, président du PDP
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 02 - 2012


Pourquoi cette réunion et quelle a été sa teneur?
«La rencontre a eu lieu à la demande du chef du gouvernement. Un document comportant plusieurs points dans divers domaines sur lesquels le chef du gouvernement souhaitait une consultation et un débat a été distribué.
Ces points concernent la sécurité, les médias, le développement régional. Cette première rencontre a permis un échange général d'idées et d'avis, et comme l'a si bien résumé M. Samir Dilou, le porte-parole du gouvernement, elle a favorisé l'expression d'avis différents sur la situation sociale, les médias, les questions des libertés.
Bien entendu, l'opposition ne pouvait accepter l'explication facile des mouvements et tensions sociales manipulés par les syndicats ou forces politiques non nommées ou par les excès des médias.
Nous sommes en période d'apprentissage du pluralisme politique et de la démocratie et des erreurs peuvent advenir, mais c'est aussi une période où il s'agit de protéger les médias contre les tentatives de mise au pas ou de récupération par les pouvoirs publics.
Il y a eu des points de vue divergents sur les questions soulevées. Donc rendez-vous a été pris pour une deuxième séance dont la date n'a pas été fixée. Mais, le gouvernement s'est engagé à envoyer des notes thématiques pour préparer ces réunions et s'est dit ouvert à des notes provenant des partis politiques».
Quelle était, maintenant, l'opportunité de cette rencontre?
«Le pays est dans une situation critique caractérisée par une instabilité sociale, un blocage économique, des problèmes de sécurité, une conjoncture internationale peu favorable. Les citoyens sont inquiets et souhaitent et attendent du gouvernement des mesures d'urgence pour faire redémarrer l'économie et surtout assurer la sécurité, la stabilité et protéger leur pouvoir d'achat.
Il y a donc une attente de la population et le gouvernement en est conscient et les partis d'opposition aussi, c'est pourquoi ces partis n'ont pas hésité à répondre positivement à cet appel. Mais il n'y a pas eu vraiment une avancée ou un progrès au cours de cet échange».
L'idée d'un gouvernement de salut public a-t-elle été au centre de cette rencontre ?
«Non, il n'en a jamais été question. Le gouvernement nous a donné l'impression qu'il avait un sentiment de persécution et qu'il souhaitait la collaboration des forces politiques pour l'intérêt national. Nous avons eu le sentiment que sur la base de l'analyse de la situation, le gouvernement était animé par la recherche du rétablissement de l'ordre avec l'application rigoureuse de la loi, mais il n'a pas du tout donné l'impression de penser à une nouvelle recomposition.
De leur côté, les partis d'opposition n'ont pas fait allusion à une telle recomposition, estimant que le gouvernement est de formation récente et qu'il a droit au temps nécessaire pour formuler ses propositions et les mettre en œuvre.
Personnellement, je suis sorti de cette rencontre avec l'idée que la Tunisie n'avait pas besoin d'un cadre supplémentaire d'échanges et de débats, car aujourd'hui, il y a la Constituante où plusieurs partis sont représentés, la société civile et les médias».
Avec les nombreuses démissions du parti Ettakatol et dans une moindre mesure du CPR, le président du PDP croit-il que la Troïka est menacée ?
«La Troïka donne l'impression d'être sur la défensive et en mauvaise posture dans la mesure où jusqu'à ce jour, elle n'a pas su répondre aux attentes des Tunisiens».
Estimez-vous alors que le PDP est en meilleure position que les partis alliés à Ennahdha que la fusion du PDP dans des coalitions est la solution pour constituer un front solide à même de contrer ses adversaires politiques ?
«Certainement que notre parti est en meilleure position que les alliés d'Ennahdha. Quant à la coalition avec d'autres partis, je dirais que la famille centriste à laquelle appartient le PDP est sortie divisée des élections du 23 octobre 2011 dans la mesure où certains partis comme Ettakatol et le CPR ont constitué la Troïka avec Ennahdha, alors que le PDP, Afek Tounès et Ettajdid ont choisi l'opposition. Mais la prochaine échéance électorale suppose le regroupement de ces forces et l'initiative prise par le PDP de fusionner avec Afek Tounès et le Parti républicain relève de cette idée.
Mais la préparation des futures échéances électorales demande aussi un programme alternatif et c'est ce à quoi s'attellent actuellement les commissions préparatoires de notre prochain congrès prévu les 17, 18 et 19 mars 2012. Nous espérons proposer à cette occasion un programme alternatif, mais aussi présenter une équipe crédible et à ce titre, je peux vous révéler dès à présent l'adhésion de nombreuses personnalités à ce projet de fusion, sans compter que d'autres comme Saïd Aïdi et Slaheddine Ezzahaf ont déjà annoncé leur adhésion».
Que pensez-vous de l'initiative de Béji Caïd Essebsi ?
«L'appel de M. Essebsi a été positivement apprécié en ce sens qu'il dresse un bilan critique de la Constituante élue pour une seule année et qu'elle devrait organiser les élections avant le 23 octobre 2012 et rappeler que l'équilibre des forces était une condition nécessaire à l'alternance de la démocratie et que la situation grave dans laquelle se trouve le pays nécessite une concorde nationale. Cet appel s'inscrit dans un sens positif».
Enfin concernant l'élaboration de la Constitution, quel projet de Constitution constituera-t-il la base pour sa rédaction ?
«Je ne sais pas, un certain nombre de projets sont en circulation, ceux du comité d'experts de Yadh Ben Achour, du PDP, d'Ettakatol, d'Ennahdha, de l'Ugtt et des associations de la société civile dont Doustourna. Parmi ce foisonnement de projets on va voir lequel va être adopté. De plus,=/-+ il y a six commissions et chacune d'elles va adopter un draft ou projet, on verra bien.
Mais j'imagine que les deux grandes questions qui nécessiteront un long débat : la première relative à l'identité et à la culture du pays et ses conséquences sur la législation et le modèle social, et la deuxième question concernera le régime politique, à savoir présidentiel, parlementaire ou hybride, pour le reste l'entente entre tous peut se réaliser sans problème».
Que pensez-vous des derniers événements dramatiques qui ont eu lieu à Sfax?
«La dégradation de la situation sociale favorise le grand banditisme et on en voit les signes dans le centre du pays et engendre le développement du jihadisme qui peut trouver des appuis dans les mouvements jihadistes des pays voisins. Les derniers événements de Sfax doivent être pris au sérieux. Car on ne peut pas les dissocier de la conjoncture actuelle, l'affaiblissement de l'Etat, la dégradation de la situation sociale et l'accroissement des risques sécuritaires aux frontières. La mobilisation sécuritaire ne sera pas suffisante, il faut que l'ensemble de la population, les partis et la société civile soient associés pour se mobiliser et défendre la sécurité du pays. Mais cet effort serait insuffisant s'il n'était accompagné d'un programme qui crée l'emploi et ouvre des perspectives de développement aux régions».


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