• L'économie verte sera encouragée grâce à l'utilisation des technologies propres et la promotion de l'écotourisme • L'aménagement de l'infrastructure appropriée pour les circuits du sahara, des oasis et de la mémoire de la terre dans les gouvernorats de Gabès, Tataouine, Tozeur, Kébili, Gafsa et Sidi Bouzid. Plusieurs phénomènes naturels comme la sécheresse et les inondations peuvent menacer à moyen et long terme la Tunisie. Les changements climatiques tributaires dans une large mesure des émissions des gaz à effet de serre sont responsables de ces phénomènes. Chaque pays est appelé, cependant, à prendre des mesures concrètes en vue de limiter les effets de serre en favorisant l'économie verte. Au cours du mois d'octobre 2011, il a été procédé à l'élaboration de la première phase de l'étude relative à la stratégie nationale sur les changements climatiques qui devrait fournir un cadre stratégique pour coordonner les initiatives sectorielles pour s'adapter avec ce phénomène qui concerne tous les pays du monde et réduire l'émission des gaz responsables de l'effet de serre. Une telle démarche devrait être intégrée dans tous les plans de développement au double niveau national et régional. La stratégie à mettre en place vise essentiellement à rationaliser l'exploitation des ressources financières disponibles et à assurer le transfert technologique dans le cadre du système onusien de lutte contre le changement climatique et particulièrement le Fonds vert pour le climat et le mécanisme technologique. La Tunisie compte profiter de ces possibilités en vue de financer les programmes et projets nationaux contribuant dans la diminution des émissions responsables de l'effet de serre. Préservation de la biodiversité désertique Les programmes d'adaptation aux conditions climatiques devraient concerner aussi les secteurs de l'agriculture, du tourisme, de la santé, ainsi que les écosystèmes, le littoral et l'infrastructure à protéger de l'érosion marine et de l'augmentation du niveau de la mer. L'utilisation des ressources hydriques non conventionnelles —qui est prise en compte—, notamment dans l'irrigation des espaces verts et de certaines activités, permet d'économiser les ressources d'eau disponibles dans les barrages et dont on aura grand besoin en cas de sécheresse prolongée. Un système d'alerte précoce préventif serait utilisé pour aider à la prise de décision en prévision de phénomènes naturels dangereux comme la sécheresse et les inondations. La réduction des émissions de gaz nuisibles nécessite également l'encouragement de l'économie verte qui utilise des technologies propres. Conformément aux orientations internationales dans le domaine du développement durable et propre, les services compétents au ministère de l'Environnement ont entamé l'élaboration d'une étude relative à l'économie verte. Celle-ci a pour objectif de définir les principales orientations et choix nationaux pour le renforcement de la production propre et de la sécurité énergétique tout en intégrant davantage l'aspect environnemental dans le développement économique, ce qui va permettre la création de nouveaux postes d'emploi dans les secteurs environnementaux prometteurs. Des mécanismes économiques et financiers participeraient à la croissance économique en favorisant un système productif économisant les ressources naturelles et limitant les émissions des gaz. Dans cette lignée, la gestion optimale des aires protégées et l'encouragement du tourisme écologique constituent des éléments de base dans ladite stratégie d'économie verte. Le projet de promotion de l'écotourisme et de la préservation de la biodiversité désertique —financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) avec une enveloppe de 5 millions de dollars sous forme de don— a d'ailleurs démarré dans le Sud tunisien. Ce projet devait mettre les fondements d'un tourisme écologique en partenariat avec les parties concernées y compris le secteur privé et le tissu associatif. Au programme, l'aménagement de l'infrastructure appropriée pour les circuits du sahara, des oasis et de la mémoire de la terre dans les gouvernorats de Gabès, Tataouine, Tozeur, Kébili, Gafsa et Sidi Bouzid. A noter que les méthodes de gestion du projet qui entre dans ce même cadre —financé par le Fonds français de l'environnement mondial et la Principauté de Monaco pour un coût estimé à 1,3 million d'euros sous forme de don— ont fait l'objet d'une révision. En effet, un protocole de la convention a été signé, ce qui va permettre de recruter sept cadres durant la période dudit projet qui s'étale de 2011 —date effective de réalisation le 1er octobre— à 2015. Les travaux sont en cours en vue d'installer une unité de tourisme écologique à Jebel Serj relevant des gouvernorats de Siliana et de Kairouan à la faveur d'un financement partiel du FEM sous forme d'un don de l'ordre de 900 mille dinars. Durant la période en cours, les services compétents ont contacté les pays amis dont la France et les organisations internationales en vue de promouvoir l'écotourisme dans les zones à l'intérieur du pays. Des demandes de financement pour l'aménagement du parc national de Bouhedma ont été également lancées.