• Les taux de crédit, les frais de dossier, les délais de réponse et le conseil sont les vecteurs directeurs du métier de courtier en crédit immobilier Comment financer un logement avec les meilleurs taux? C'est la question que se pose chaque jour un courtier en crédit immobilier. En effet, sa mission principale est d'économiser de l'argent aux emprunteurs. Les taux de crédit, les frais de dossier, les délais de réponse et le conseil sont les vecteurs directeurs du métier. Ce service est désormais disponible en Tunisie. Pourtant, l'activité est bel et bien développée sous d'autres cieux, depuis 1971. Aux Etats-Unis, 60% des demandes de crédits passent par les cabinets de courtage. Ce taux est de 50% en Grande-Bretagne et près de 25% en France. «L'activité est intéressante pour toutes les parties prenantes du secteur», relève M. Férid Riahi, directeur analyste financier d'Immocrédit, la première entreprise en Tunisie dans ce secteur. Pour le client, le courtier apporte tout son poids et son savoir-faire pour trouver la meilleure formule de financement. Et pour la banque, l'intermédiaire sélectionne les profils cibles et affecte les dossiers les mieux bancables selon ses conditions. «Tout se fait dans les normes de la confidentialité des données privées», ajoute le directeur. Outre ces deux parties, le courtier négocie des conventions et des accords préférentiels avec les promoteurs immobiliers, les assureurs, les avocats... L'objectif est de toujours faire bénéficier le client des conditions avantageuses qu'il ne saurait obtenir en solo. D'ailleurs, le courtier renforce son pouvoir de négociation en regroupant les demandes. Avec l'accroissement du volume d'affaires créé avec une banque ou un autre opérateur, le courtier sera en mesure de réviser à la baisse les taux, les tarifs et le coût de l'emprunt. Par contre, le client, pour sa part, a beau rechercher et comparer les offres de tous les organismes, mais il se plie aux conditions draconiennes des banques. Faute de connaissances des termes techniques et des formules du calcul, l'emprunteur se trouve souvent loin de ses comptes. En amont, l'accompagnement du client se fait sur la base de simulation des crédits possibles et d'explication de tous les détails qui passent généralement inaperçus. Les bons comptes font les bonnes affaires. «Faute de déblocage des crédits pour renouer leurs commandes, plusieurs ont déjà perdu les montants avancés pour réserver le logement choisi», renchérit M. Ibrahim, directeur marketing de l'entreprise. En aval, suite à l'acceptation du client de l'offre conclue avec la banque, le courtier révise tous les détails. Et une nouvelle négociation commence sur ces nouvelles bases.