Une campagne incessante de diffamation et de falsification de l'histoire de notre mouvement, mouvement féministe et constestataire, est actuellement menée. Elle est orchestrée par des forces politiques qui ont toujours nié leur implication dans ces pratiques que nous avions déjà connues et subies sous l'encien régime. A deux reprises, Mme la députée Souad Abderrahim a attaqué à tort l'Atfd. Une première fois en prétendant que nous aurions demandé un logement et une indemnité de 500 dinars pour les femmes célibataires, et ce, afin de justifier les propos humilliants qu'elle a proférés envers ces dernières. Une deuxième fois en prétendant q'une femme démocrate l'aurait violentée. Puis elle a démenti ces deux allégations. Estimant que les défis que vivent les femmes tunisiennes dans leur quotidien (logement, violences, pauvreté, chomage...) sont plus importants que ces débats stériles destinés à servir les campagnes électoralistes, nous avions alors décidé de clore le dossier. Mais davant la persistance des accusations injustifiées et après l'article de M. Ali Djaiet paru dans le journal La Presse le 5 février 2012, insinuant encore une fois que les Femmes démocrates auraient battu Madame Abderrahim, nous ne pouvons plus nous taire. C'est d'autant plus inconcevable et inadmissible que l'Atfd a été la première association à avoir brisé le mur du silence autour des violences à l'égard des femmes et qu'elle a dénoncé publiquement celles subies par Mme Abderrahim. Le refus de la violence dans toutes ses formes est pour l'Atfd une question de principe dans laquelle n'entrent en jeu aucune alliance ou calculs politiques ou partisans, ce qui n'est malheureusement pas le cas des partis politiques. Donc, ça suffit! Sinon, nous serons dorénavant obligées de recourir à la justice.